thermophobie
Crainte de la chaleur avec sensation permanente d'avoir trop chaud.
La thermophobie doit être distinguée des bouffées de chaleur de la ménopause, qui sont paroxystiques et s'accompagnent de rougeurs du visage et de sueurs, et aussi des crises sudorales, très fugaces, du phéochromocytome (tumeur, bénigne ou maligne, des glandes médullosurrénales, responsable d'hypertension artérielle) et de l'acromégalie (hypertrophie du crâne, des mains et des pieds due à une hypersécrétion d'hormone de croissance par l'hypophyse).
Une thermophobie est un signe caractéristique d'hyperthyroïdie, les hormones thyroïdiennes stimulant la consommation d'oxygène et donc la libération de chaleur. Elle disparaît avec le traitement de sa cause.
La thermophobie sans cause retrouvée fait partie des phobies.
thermorégulation
Maintien par l'organisme de sa propre température.
La thermorégulation est une fonction complexe, régulée par le système nerveux central, essentiellement par l'hypothalamus (ensemble de formations grises situées dans le troisième ventricule, au centre du cerveau), en coopération avec le système limbique (au centre du cerveau) et la substance réticulée (dans la moelle épinière).
La température du corps est le résultat des phénomènes conjugués de production et de déperdition de chaleur. La chaleur produite, qui s'ajoute à la chaleur reçue de l'extérieur, résulte des réactions chimiques intracellulaires et des contractions musculaires. La déperdition se fait spontanément à travers la peau ; elle est favorisée par la vasodilatation superficielle (dilatation des vaisseaux sanguins de la peau) et par la sudation, suivie de l'évaporation de la sueur. Le maintien d'une température à peu près constante (homéothermie) dans une étroite fourchette de valeurs (de 36,5 °C à 37,3 °C de température rectale) permet aux cellules de l'organisme de vivre dans un milieu équilibré malgré les variations de température du milieu extérieur.
thiamine
vitamine B1
thoraco-phréno-laparotomie
Incision chirurgicale du thorax, du diaphragme et de l'abdomen.
La thoraco-phréno-laparotomie est une voie d'abord permettant d'opérer, sous anesthésie générale, des organes thoracoabdominaux, par exemple de pratiquer l'ablation des tumeurs, bénignes ou malignes, du foie, de la rate, des glandes surrénales ou de l'extrémité inférieure de l'œsophage, lorsqu'elles sont volumineuses.
thoracoplastie
Ablation chirurgicale de 3 à 8 côtes.
La thoracoplastie était autrefois employée dans le traitement de la tuberculose pulmonaire par collapsothérapie, technique consistant à provoquer un collapsus (affaissement) d'une zone du poumon pour priver le bacille de Koch de l'oxygène indispensable à sa vie. Lourde de conséquences respiratoires (insuffisance respiratoire) et rachidiennes (déformations scoliotiques), cette intervention est aujourd'hui quasiment abandonnée.
thoracoscopie
pleuroscopie
thoracotomie
Ouverture chirurgicale du thorax.
La thoracotomie, intervention pratiquée sous anesthésie générale, est le premier temps des interventions chirurgicales portant sur les organes du thorax, notamment les poumons, la plèvre et le cœur. Il en existe deux variantes, latérale et antérieure.
— Dans la thoracotomie latérale, le chirurgien fait une incision entre deux côtes, sous le creux de l'aisselle ; il peut étendre l'incision plus ou moins loin sous le sein ou sous l'omoplate ; il écarte ensuite les deux côtes pour continuer l'opération.
— Dans la thoracotomie antérieure (sternotomie), le chirurgien fait une incision verticale dans le sternum, puis écarte les deux fragments de cet os ; à la fin de l'opération, le sternum est remis en place et suturé solidement par des fils métalliques.
CONSÉQUENCES
Une thoracotomie peut entraîner des douleurs thoraciques d'une durée très variable, allant selon les sujets d'une dizaine de jours à plusieurs mois, voire plusieurs années, qui rendent souvent nécessaires la prise d'analgésiques et des séances de kinésithérapie respiratoire (massages de la cicatrice, exercices, etc.).
thorax
Partie supérieure du tronc, séparée de l'abdomen par un muscle appelé diaphragme, contenant les principaux organes de la respiration et de la circulation.
STRUCTURE
Le thorax s'étend de la racine du cou à la partie haute de l'abdomen. Il s'articule avec les deux membres supérieurs par les articulations scapulohumérales. Il est composé d'une enveloppe cutanée et musculaire, d'un squelette osseux, la cage thoracique, qui contient les deux poumons, l'œsophage, le cœur et les gros vaisseaux qui y parviennent ou s'en détachent.
— La cage thoracique est formée des 12 vertèbres dorsales, la première s'articulant avec la 7e vertèbre cervicale et la dernière avec la première vertèbre lombaire. Des côtes, au nombre de 12 paires, partent des vertèbres et viennent s'insérer en avant, grâce aux cartilages costaux, sur un os plat et allongé, le sternum. Les deux côtes les plus basses sont libres. Le sternum se compose d'une pièce supérieure, le manubrium, et d'une pièce inférieure, plus grande, prolongée par l'appendice xiphoïde. La cage osseuse ainsi formée est souple et mobile, les côtes s'horizontalisent à l'inspiration et s'abaissent lors de l'expiration.
— Le diaphragme, limite inférieure du thorax, est un muscle aplati, essentiel pour la fonction respiratoire. Il se compose de deux parties : une partie centrale fibreuse, appelée centre phrénique, et une partie latérale musculaire qui s'insère latéralement sur les côtes et en arrière sur le rachis. En se contractant pendant l'inspiration, le diaphragme augmente le volume du thorax et permet l'expansion des poumons, qui se remplissent d'air.
— Le médiastin, partie centrale du thorax, contient le cœur, enveloppé par le péricarde ; les gros vaisseaux qui en émergent (aorte et ses branches, artère pulmonaire) ou s'y rendent (veines caves supérieure et inférieure, azygos et veines pulmonaires) ; l'œsophage, le canal thoracique (le principal collecteur du système lymphatique) et de nombreux ganglions lymphatiques. De part et d'autre se trouvent les deux cavités pleurales, à l'intérieur desquelles sont situés les poumons, chacun étant rattaché au médiastin par la bronche principale, droite ou gauche, l'artère et les deux veines pulmonaires.
EXAMENS
L'examen clinique (inspection, palpation, percussion et auscultation) du thorax permet notamment d'étudier cœur et poumons. Les examens complémentaires sont soit globaux (radiographie thoracique, scanner, imagerie par résonance magnétique [I.R.M.]), soit sélectifs :
— pour le cœur, l'échographie, l'électrocardiographie, la scintigraphie myocardique et la coronographie ;
— pour les vaisseaux, l'angiographie (en particulier l'artériographie pulmonaire) ;
— pour les poumons, la scintigraphie, les épreuves fonctionnelles respiratoires, l'examen des gaz du sang et l'endoscopie bronchique ;
— pour la plèvre, la ponction pleurale et la pleuroscopie ;
— pour l'œsophage, l'endoscopie, la manométrie et la radiographie après opacification à l'aide de produits de contraste ;
— pour le médiastin, la médiastinoscopie.
PATHOLOGIE
La paroi thoracique peut être le siège de plaies ou de fractures de côtes. Les principales pathologies affectant les organes du thorax sont les suivantes :
— pour le cœur, l'insuffisance coronarienne, l'infarctus du myocarde, les valvulopathies, les myocardopathies, les péricardites ;
— pour les vaisseaux, les malformations congénitales (coarctation, ou rétrécissement, de l'aorte, persistance du canal artériel, transposition des gros vaisseaux, communication interauriculaire ou interventriculaire), l'anévrysme ou la dissection aortique, l'embolie pulmonaire ;
— pour les poumons, la tuberculose, les pneumopathies, l'asthme, la bronchectasie, l'emphysème, la fibrose, le cancer bronchopulmonaire ;
— pour la plèvre, les pleurésies, les pneumothorax, plus rarement le cancer ;
— pour l'œsophage, l'œsophagite, le reflux gastro-œsophagien, le cancer ;
— pour le médiastin, les adénopathies, les lymphomes, les médiastinites.
Voir : cage thoracique, diaphragme, médiastin, thoraco-phréno-laparotomie, thoracotomie.