cystomanométrie
Examen permettant de mesurer les pressions dans la vessie au fur et à mesure de son remplissage.
La cystomanométrie est pratiquée à l'aide d'une petite sonde munie de capteurs, introduite dans la vessie après légère anesthésie locale chez l'homme (l'introduction étant plus sensible pour lui). La vessie est remplie d'eau et les pressions enregistrées se traduisent par un graphique.
On peut ainsi étudier les troubles vésicaux fonctionnels d'origine neurologique et les incontinences urinaires d'effort.
cystopexie
Fixation chirurgicale de la vessie pour en corriger l'affaissement (cystocèle).
La vessie est de plus en plus souvent soutenue par des bandelettes en tissu synthétique dont plusieurs modèles existent et sont utilisés par différentes techniques opératoires en cours d'évaluation.
cystoplastie
Intervention chirurgicale visant à remplacer tout ou partie de la vessie après une cystectomie.
Une cystoplastie remplace la vessie si celle-ci a été retirée, ou l'agrandit si sa capacité a été réduite. Elle est réalisée par entérocystoplastie, c'est-à-dire au moyen d'un segment d'intestin (grêle ou côlon) dont le chirurgien conserve la vascularisation et auquel il donne une forme et une capacité approchant celles de la vessie. S'il y a eu cystectomie totale, les deux uretères sont abouchés à la vessie reconstituée de façon à permettre la miction par les voies naturelles.
La cystoplastie de remplacement n'est pas réalisable chez la femme en cas d'ablation du col vésical, car elle conduit à une incontinence urinaire totale et définitive ; on lui préfère une dérivation urinaire cutanée.
cystoscopie
Examen endoscopique de la vessie.
La cystoscopie a des fins diagnostiques et thérapeutiques : observer la muqueuse vésicale, les orifices urétéraux, le col vésical et l'urètre, effectuer le prélèvement d'une lésion suspecte, introduire une sonde urétérale, guidée jusqu'au rein pour rechercher, par exemple, l'origine d'un saignement ou des cellules tumorales ; et aussi réaliser des radiographies des voies rénales en injectant, par une sonde urétérale, des produits radio-opaques, traiter certaines tumeurs vésicales par résection électrique ou au laser, détruire ou extraire des calculs vésicaux.
DÉROULEMENT
La cystoscopie diagnostique ne nécessite pas d'hospitalisation et se pratique le plus souvent sans anesthésie chez la femme, et sous anesthésie locale chez l'homme, par application d'un gel. La cystoscopie thérapeutique se déroule au bloc opératoire sous anesthésie générale ou péridurale.
L'examen est pratiqué à l'aide d'un cystoscope, tube rigide ou souple muni d'un système optique, que l'on introduit dans l'urètre. Le cystoscope du type souple permet une exploration vésicale atraumatique et indolore chez l'homme.
cystostomie
Technique chirurgicale consistant à aboucher directement la vessie à la peau.
La cystostomie peut être temporaire ou définitive. Destinée à permettre l'évacuation des urines quand celle-ci est impossible par les voies basses naturelles, elle est pratiquée au-dessus du pubis.
Ce geste chirurgical n'est plus très courant. On lui préfère l'introduction d'un drain vésical à travers la peau (cathéter suspubien), qui nécessite une incision de moindre importance. Son indication principale est la rétention vésicale complète chez l'homme, due à un adénome de la prostate. Cette technique évite l'inconfort et le traumatisme d'une sonde urétrale.
cytaphérèse
Prélèvement sanguin sélectif d'un seul type d'éléments cellulaires, les autres éléments étant restitués au donneur.
Les éléments prélevés peuvent être des plaquettes (thrombaphérèse), des globules blancs (leucaphérèse), des lymphocytes (lymphaphérèse), des globules rouges (érythrophérèse), des cellules immatures contenant les cellules souches hématopoïétiques (en vue d'allogreffe ou d'autogreffe).
La cytaphérèse, utilisée en thérapeutique pour enlever des cellules en excès chez un malade lors de leucémies ou de thrombocytémies (excès du taux de plaquettes), est surtout pratiquée chez un donneur sain pour constituer des réserves de produits spécifiques pouvant être transfusés ensuite à des malades. Les différents produits sanguins sont séparés à l'aide d'un séparateur de cellules très perfectionné.
cytochrome
Protéine indispensable à la production d'énergie par les cellules.
Les cytochromes participent à la chaîne respiratoire des cellules, suite de réactions qui terminent la dégradation de nombreuses substances organiques. Plus précisément, ils contiennent du fer leur permettant d'assurer des transports d'électrons nécessaires au fonctionnement de cette chaîne. Ces réactions consomment de l'oxygène et de l'hydrogène et produisent de l'eau, mais elles permettent surtout de synthétiser de l'adénosine triphosphate, source d'énergie pour la cellule. Par ailleurs, certains cytochromes contenus dans les cellules hépatiques jouent un rôle dans la transformation et la destruction de divers médicaments.
cytodiagnostic
Méthode de diagnostic fondée sur l'étude microscopique de cellules prélevées dans l'organisme soit par ponction (sang, moelle osseuse, tumeur), soit par raclage (muqueuse buccale, exsudats, produits de desquamation, frottis cervico-vaginal pour le cancer du col utérin).
cytogénétique
Branche de la génétique qui étudie les chromosomes, à l'état normal ou pathologique, à l'aide de techniques cytologiques.
cytokine
Molécule sécrétée par un grand nombre de cellules, en particulier les lymphocytes (globules blancs intervenant dans l'immunité cellulaire) et les macrophages (cellules de défense de l'organisme chargées d'absorber des particules étrangères) et impliquée dans le développement et la régulation des réponses immunitaires.
Les cytokines sont des peptides qui agissent sur des cellules de types variés possédant des récepteurs propres à chacun d'entre eux. Certaines cytokines ont reçu le nom de leur fonction principale (interférons, facteurs nécrosant les tumeurs, chimiokines) ; d'autres portent le nom générique d'interleukine, suivi d'un numéro (de 1 à 21).
DIFFÉRENTS TYPES DE CYTOKINES
Les cytokines peuvent être classées en différentes catégories selon les activités biologiques qu'elles exercent de façon prépondérante.
— Les cytokines pro-inflammatoires (en particulier les interleukines 1, 6 et 8 et les facteurs nécrosant les tumeurs) sont des facteurs régulateurs de l'inflammation, de la fièvre, du sommeil, de l'hématopoïèse (formation des cellules du sang) ou de la destruction osseuse.
— Les cytokines immunorégulatrices (interleukines 2, 3, 4, 5, 7, 10 et 12), aux activités plus restreintes, contrôlent essentiellement la formation des cellules du système immunitaire et leur activation en cellules tueuses ou productrices d'anticorps.
— Les cytokines effectrices (interférons, facteurs nécrosant les tumeurs, chimiokines) assurent la défense de l'organisme vis-à-vis des agents infectieux et des cancers.
PHYSIOLOGIE
Les cytokines ont pour fonction de moduler les réactions immunitaires mais aussi de contrôler les activités du système neuroendocrinien. Leur sécrétion est déclenchée par le contact avec un antigène ou par une autre cytokine. Lorsqu'une cytokine se lie à son récepteur, elle entraîne, à l'intérieur de la cellule, une cascade d'événements métaboliques (activation d'enzymes) qui déclenche ou modifie l'activité d'une catégorie de cellules. Les cytokines suscitent ainsi un réseau complexe de relations entre toutes les cellules impliquées dans les défenses immunitaires.
UTILISATION THÉRAPEUTIQUE
La production industrielle des cytokines, après clonage de leurs gènes, a déjà permis leur utilisation dans le traitement de cancers et de maladies neurologiques (sclérose en plaques) et du système immunitaire.