trypsine
Enzyme digestive sécrétée par le pancréas.
La trypsine est produite par les cellules exocrines (non hormonales) du pancréas et rejetée avec le suc pancréatique dans l'intestin grêle par le canal de Wirsung. Elle a un rôle protéolytique, dégradant les protéines alimentaires pour que leurs constituants puissent être absorbés par l'intestin.
UTILISATION DIAGNOSTIQUE
Une augmentation du taux de trypsine dans le sang est caractéristique de la mucoviscidose (maladie héréditaire atteignant le pancréas et les poumons).
tryptophane
Acide aminé indispensable (c'est-à-dire non synthétisable par l'organisme, qui doit le recevoir de l'alimentation).
Le tryptophane participe à la constitution des protéines de l'organisme. En outre, il intervient dans de nombreuses réactions chimiques, notamment dans la synthèse d'autres substances (sérotonine, acide nicotinique).
SOURCES ET BESOINS
Le tryptophane se trouve dans les protéines alimentaires, essentiellement d'origine animale. Les besoins journaliers d'un adulte sont de l'ordre de 0,25 gramme.
DOSAGE
Le taux sanguin de tryptophane est normalement compris entre 10 et 40 millimoles, soit entre 2,05 et 8,15 milligrammes, par litre. On retrouve cet acide aminé à l'état de traces dans les urines.
PATHOLOGIE
Des pathologies nombreuses et complexes sont liées au tryptophane. Certaines d'entre elles sont des enzymopathies, maladies héréditaires dues à un déficit en certaines enzymes transformant le tryptophane, ce qui provoque l'accumulation de celui-ci et de ses dérivés dans l'organisme. La maladie de Hartnup est une maladie héréditaire liée à une anomalie du transport de certains acides aminés, dont le tryptophane. La maladie dite « des couches bleues » est due à une malabsorption digestive du tryptophane.
Le taux de tryptophane dans le sang augmente lors de certaines tumeurs de l'intestin (carcinoïdes) et dans différentes affections psychiatriques (maladie maniacodépressive avec délire, quelques formes de schizophrénie) ; il diminue dans d'autres affections psychiatriques (maladie maniacodépressive avec mélancolie), et au cours de certaines dépressions).
tubage gastrique
Introduction d'une sonde dans le tube digestif haut (estomac, duodénum) pour en évacuer les sécrétions gastriques ou les prélever à fin d'analyses biologiques et bactériologiques.
INDICATIONS
Le tubage gastrique, également utilisé pour le lavage d'estomac, permet l'exploration de la fonction sécrétrice de cet organe. En cas d'ulcère duodénal résistant au traitement médical ou chirurgical, le tubage duodénal permet l'étude qualitative du suc gastrique (acide chlorhydrique) et la vérification de l'existence d'une sécrétion acide anormale. Le tubage gastrique constitue un examen essentiel en cas de suspicion de syndrome de Zollinger-Ellison (tumeur sécrétante). Il permet également la recherche du bacille de Koch (B.K.) provenant d'une sécrétion trachéobronchique déglutie, pour le diagnostic d'une tuberculose pulmonaire. Il est alors d'usage de réaliser trois tubages successifs (un par jour pendant 3 jours), à jeun le matin avant le lever.
PRÉPARATION ET DÉROULEMENT
L'examen, déplaisant mais non douloureux, s'effectue sans anesthésie car la coopération du patient est importante. Celui-ci, qui doit être à jeun depuis 12 heures, est en position couchée ou assise. La sonde est introduite par le nez ou la bouche, au besoin après stimulation de la sécrétion acide de l'estomac par injection d'une substance (insuline, histamine, pentagastrine). Tout traitement antisécrétoire ou antiacide doit être arrêté depuis au moins 24 heures. Le patient doit aussi s'abstenir de fumer pendant les 24 heures qui précèdent l'examen.
CONTRE-INDICATIONS
Cet examen ne se pratique ni sur les enfants, insuffisamment coopérants, ni sur les personnes trop réticentes.
tubaire
Se dit d'un organe formé par un conduit creux central ouvert aux deux extrémités (trompe d'Eustache, trompe de Fallope, par exemple).
— Le dysfonctionnement tubaire, qui touche la trompe d'Eustache, est dû à l'inflammation de l'oreille moyenne et peut provoquer une otite séreuse.
— La grossesse tubaire, localisée dans la trompe de Fallope, est une des formes les plus fréquentes de grossesse extra-utérine. L'ovule fécondé s'insère dans le canal de la trompe et peut en provoquer la rupture, source d'hémorragie importante.
— Le souffle tubaire est un souffle de tonalité élevée, comparable au bruit produit quand on souffle dans un tube et perceptible surtout à l'inspiration lors de maladies pulmonaires spécifiques telles que la pneumonie.
tube à rayons X
Appareil électronique émettant des rayons X, utilisé pour produire des clichés radiographiques.
Un tube à rayons X est un étroit cylindre où règne le vide, muni à chaque extrémité d'une électrode, l'une chargée négativement (cathode) et l'autre positivement (anode). Un courant électrique chauffe la cathode en même temps qu'une différence de potentiel est créée entre la cathode et l'anode. La cathode, en chauffant, émet un faisceau d'électrons qui est accéléré par la différence de potentiel entre les deux électrodes et bombarde l'anode. L'anode restitue alors une petite partie de l'énergie fournie par les électrons sous forme d'un rayonnement électromagnétique invisible, le faisceau de rayons X. La quantité de rayons X émise est ainsi proportionnelle à l'intensité (exprimée en ampères) du courant chauffant la cathode et à la valeur de la différence de potentiel (exprimée en volts) entre la cathode et l'anode.
Par ailleurs, la direction du faisceau est contrôlée grâce à l'inclinaison de l'anode par rapport aux électrons, son diamètre grâce à un diaphragme et sa composition en rayonnements grâce à un filtre (les rayonnements mous, de faible énergie, sont peu efficaces et provoquent donc une irradiation inutile). Le tube est enclos dans un blindage plombé, pourvu d'un orifice pour la sortie du faisceau de rayons X.
La présence d'un tel matériel définit une installation de radiologie diagnostique médicale (radiographie standard ou scanner à rayons X) ou industrielle, voire une installation de radiothérapie à faible puissance.