Larousse Médical 2006Éd. 2006
O

orthostatisme

Station verticale.

os

Structure rigide, fortement minéralisée, constituant le squelette de l'homme et des vertébrés.

   Outre son rôle de soutien, l'os représente l'essentiel des réserves de l'organisme en calcium, élément dont la constance du taux dans le sang est indispensable à de nombreuses fonctions physiologiques.

DIFFÉRENTS TYPES D'OS

On distingue selon leur forme les os plats (os de la voûte du crâne, côtes, omoplates, sternum), les os courts (os du carpe ou du tarse, vertèbres) et les os longs (fémur, tibia, péroné, humérus, cubitus, radius). Les os longs présentent une partie moyenne, la diaphyse, et deux extrémités, les épiphyses, revêtues de cartilage et formant les surfaces articulaires. Entre la diaphyse et l'épiphyse, le diamètre osseux s'élargit progressivement : cette zone de transition est appelée métaphyse. Le cartilage de conjugaison, situé entre la métaphyse et l'épiphyse, matérialise la zone de croissance en longueur des os longs ; il n'existe que chez l'enfant.

STRUCTURE

L'os est un tissu conjonctif de soutien minéralisé constitué essentiellement de collagène, de minéral sous forme d'hydroxyapatite, d'eau et de protéines. On y trouve trois types cellulaires : les ostéoblastes qui le construisent, les ostéoclastes qui le détruisent et les ostéocytes qui en assurent la maintenance. Ce tissu est en perpétuelle reconstitution (modelage). Ce modelage est rapide dans l'enfance puis diminue en fonction de l'âge. Plusieurs structures peuvent être distinguées. L'os cortical, os long au niveau des diaphyses, est organisé en ostéons formés d'un canal central dit de Havers et de lamelles concentriques. C'est l'unité fonctionnelle de l'os. L'os spongieux, ou os trabéculaire, est formé de travées plus ou moins interconnectées dites en nid-d'abeilles. Entre ces travées, on trouve de la moelle osseuse (qui fabrique les cellules sanguines) et de la graisse. La résistance mécanique de l'os est essentiellement liée à sa structure et à sa capacité de renouvellement. L'os est un matériau s'adaptant aux efforts qu'il subit. Ainsi, l'os d'un sportif est plus résistant que l'os d'un sujet alité.

PATHOLOGIE

— Les dystrophies (lésions dues à une déficience de la nutrition de l'os) peuvent être acquises (maladie osseuse de Paget) ou héréditaires (ostéopétrose).

— Les fractures doivent être réduites et immobilisées de manière orthopédique (plâtre) ou chirurgicale (ostéosynthèse).

— Les infections des os sont notamment l'ostéomyélite et la tuberculose osseuse.

— Les maladies osseuses peuvent être liées à une affection extra-osseuse (ostéodystrophie des insuffisances rénales, déminéralisation des hyperparathyroïdies, ostéoporose des hyperthyroïdies, etc.).

— Les tumeurs des os peuvent être bénignes (chondrome, ostéome, ostéoblastome) ou malignes (ostéosarcome, chondrosarcome, fibrosarcome, sarcome d'Ewing, tumeur secondaire).

Voir : ostéochondrodystrophie, ostéogenèse, ostéopathie, ostéoporose, squelette.

os (cancer des)

Tumeur maligne se développant à l'intérieur d'un os.

Cancer primitif des os

Les cancers primitifs des os sont des cancers siégeant dans l'os ou à sa périphérie immédiate et se développant à partir de tissu osseux, cartilagineux ou fibreux. Ils sont assez rares. Les principaux sont l'ostéosarcome, le chondrosarcome et le sarcome d'Ewing.

Cancer secondaire des os

Les cancers secondaires des os sont des localisations à distance, dans l'os, du cancer d'un autre organe : prostate, rein, sein, thyroïde, etc. Ils se traduisent par des douleurs et des fractures spontanées atteignant le plus souvent des os longs. La radiographie, la scintigraphie osseuse et la ponction-biopsie permettent d'établir le diagnostic. Le traitement des cancers secondaires des os repose sur la radiothérapie, la chimiothérapie, l'hormonothérapie (lorsque le cancer primitif est un cancer de la prostate ou du sein), la chirurgie (ostéosynthèse) ou l'injection de « ciment » pour prévenir ou traiter les fractures ; en cas d'atteinte des vertèbres, on peut pratiquer une laminectomie (ablation chirurgicale d'une partie d'une lame vertébrale) pour empêcher la moelle épinière et les racines nerveuses d'être comprimées par la tumeur. Des médicaments bloquant la destruction osseuse, les biphosphonates, sont utilisés pour la prévention et le traitement des métastases osseuses. Le pronostic d'un cancer ayant métastasé dans les os reste cependant très réservé.

Voir : ostéosarcome.

os de marbre (maladie des)

ostéopétrose

Osgood-Schlatter (maladie d')

Inflammation de l'apophyse tibiale antérieure (protubérance située juste sous le genou, palpable sous la peau, sur laquelle s'insère le tendon rotulien), survenant au cours de la croissance.

Synonyme : apophysite tibiale antérieure de croissance.

   La maladie d'Osgood-Schlatter fait partie des apophysites de croissance ; lors de cette affection, l'apophyse tibiale antérieure, non encore soudée au tibia, se morcelle du fait des tractions répétées exercées par le tendon rotulien. L'affection débute entre 10 et 15 ans par des douleurs locales exacerbées à la marche et à la course. Elle atteint le plus souvent les deux tibias.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

La radiographie du genou de profil met en évidence la fragmentation de la tubérosité tibiale antérieure. Le traitement repose sur la prise d'anti-inflammatoires et l'arrêt de l'activité qui est à l'origine de la douleur (course, par exemple) pendant plusieurs mois, parfois pendant un an. Si, malgré cela, les douleurs persistent, on peut avoir recours à une immobilisation plâtrée, pendant 1 mois ou 2. La guérison se fait sans séquelles.

Osler (maladie d')

endocardite

osmose

Transfert d'eau d'une solution diluée (hypotonique) vers une solution concentrée (hypertonique) au travers d'une membrane semi-perméable (perméable à l'eau, mais non aux grosses molécules en solution).

   Dans l'organisme, la membrane plasmique qui entoure chaque cellule est quasiment semi-perméable. Les passages d'eau et d'ions entre l'intérieur et l'extérieur des cellules sont donc réglés par osmose. Ce mécanisme est à la base des techniques de dialyse rénale.

— La pression osmotique, exprimée en millimètres de mercure, représente la facilité avec laquelle une solution attire l'eau par osmose. Elle est proportionnelle à la concentration de la solution.