Larousse Médical 2006Éd. 2006
C

cholangiome

Tumeur des voies biliaires intra- ou extrahépatiques.

   Un cholangiome peut être bénin, mais il est le plus souvent malin. Les cholangiomes malins, ou cholangiocarcinomes, peuvent apparaître sur un foie sain ou bien compliquer l'évolution d'une cholangite sclérosante. Les formes localisées peuvent bénéficier de la chirurgie.

Voir : cholangite sclérosante.

cholangite sclérosante

Affection chronique inflammatoire et fibrosante des voies biliaires intrahépatiques et extrahépatiques.

   On distingue la cholangite sclérosante primitive, de cause inconnue, qui s'observe en l'absence de toute maladie biliaire antérieure, et la cholangite sclérosante secondaire, due à des lésions des voies biliaires (obstruction prolongée, acte chirurgical ou cancer) ou associée à une rectocolite hémorragique.

   Les principaux symptômes, d'évolution le plus souvent insidieuse, sont un ictère, un prurit et une hépatomégalie (augmentation de volume du foie). La maladie peut évoluer vers une cirrhose biliaire.

   Il n'existe pas de traitement spécifique de la maladie. Si celle-ci a atteint un stade avancé, une transplantation hépatique peut être proposée.

cholécalciférol

Vitamine liposoluble indispensable à la calcification des os.

Synonyme : vitamine D3.

Voir : vitamine D.

cholécystectomie

Ablation de la vésicule biliaire.

INDICATIONS

Une cholécystectomie est indiquée essentiellement en cas de lithiase vésiculaire (présence d'un ou de plusieurs calculs dans la vésicule biliaire) si elle entraîne des complications : crises douloureuses, cholécystite (infection de la vésicule), migration du calcul dans le canal cholédoque, pancréatite.

TECHNIQUES

Deux techniques chirurgicales peuvent être employées pour enlever la vésicule biliaire.

   L'ablation par vidéo-endoscopie est aujourd'hui la plus courante. Après distension de la cavité abdominale par injection de gaz carbonique au moyen d'une fine aiguille, un tube optique, relié à une caméra et à un écran vidéo, est introduit au travers d'un trocart de 10 millimètres de diamètre. Les instruments nécessaires à l'intervention sont introduits au travers de trocarts de 3 à 5 millimètres. La vésicule biliaire est extraite, après ponction de son contenu, par un trocart. La durée d'hospitalisation est de 1 ou 2 jours.

   Lorsque la cholécystectomie par vidéo-endoscopie est jugée impossible ou trop risquée, la cholécystectomie est faite par voie dite ouverte, qui nécessite une incision de la paroi abdominale, en général sous-costale droite. Le traumatisme opératoire étant plus important, le confort postopératoire est moins bon et la durée d'hospitalisation est de 4 à 8 jours.

   Le principal accident pouvant survenir au cours d'une cholécystectomie, quelle que soit la technique employée, est une blessure de la voie biliaire principale. Lors de l'opération par vidéo-endoscopie, ce risque est équivalent ou légèrement supérieur à celui encouru lors d'une ablation par voie ouverte.

cholécystite

Inflammation de la vésicule biliaire.

   Une cholécystite est due à une inflammation et/ou à une infection bactérienne de la vésicule biliaire. La plus fréquente, la cholécystite lithiasique, est liée à la présence de calculs dans la vésicule biliaire, mais il existe aussi des formes sans lithiase.

SYMPTÔMES

Une cholécystite se manifeste par des douleurs de colique hépatique siégeant dans la région sous-hépatique, qui bloquent l'inspiration profonde et sont exacerbées par la palpation. Les nausées et vomissements sont fréquents. Un syndrome infectieux (fièvre, augmentation du nombre de globules blancs) est toujours présent.

DIAGNOSTIC ET ÉVOLUTION

Le diagnostic est confirmé par l'échographie, qui montre un épaississement de la paroi vésiculaire et révèle souvent la présence de calculs. L'évolution spontanée peut se faire vers la régression ou vers des complications : gangrène vésiculaire, péritonite.

TRAITEMENT

La cholécystectomie (ablation de la vésicule) est indispensable, par méthode chirurgicale traditionnelle ou par cœlioscopie. L'opération est souvent réalisée après quelques heures ou quelques jours d'antibiothérapie. La pose de glace sur le ventre peut calmer les douleurs.

cholécystokinine

Hormone, sécrétée par le duodénum et l'intestin grêle, favorisant les processus de digestion.

   La cholécystokinine stimule les sécrétions pancréatique et biliaire ainsi que la motilité gastrique, intestinale et vésiculaire. Elle agit également en relâchant le sphincter d'Oddi, qui se trouve à la jonction des canaux biliaire et pancréatique, dans le duodénum.

cholédocotomie

Ouverture du canal cholédoque, pratiquée le plus souvent pour en évacuer des calculs.

   La cholédocotomie peut être réalisée par incision de la paroi abdominale, ou par vidéo-endoscopie. Elle est généralement réalisée en même temps qu'une cholécystectomie (ablation de la vésicule), dans le but d'explorer la voie biliaire et surtout d'en extraire les calculs détectés soit avant l'opération, soit pendant (par radiographie). La cholédocotomie consiste en une incision longitudinale ou transversale du canal. Après ablation des calculs, la vacuité du cholédoque est contrôlée en y introduisant un fin système optique spécialisé, le cholédoscope. La brèche est ensuite fermée par suture, totale ou partielle, après mise en place d'un petit drain destiné à évacuer la bile vers l'extérieur et à favoriser la cicatrisation. Le drain est retiré au bout de 3 semaines.

cholédoque (canal)

Portion terminale de la voie biliaire principale.

   Le canal cholédoque prend naissance à la confluence du canal cystique, venant de la vésicule biliaire, et du canal hépatique, issu du foie. Il se termine dans le duodénum après s'être réuni avec le canal pancréatique de Wirsung dans l'ampoule de Vater.

   Le canal cholédoque peut être le siège de calculs ou de tumeurs. Il peut être comprimé par des tumeurs, notamment les cancers de la tête du pancréas.

Voir : calcul, cholédocotomie.

cholépéritoine

Épanchement de bile dans la cavité péritonéale.

Synonyme : péritonite biliaire.

   Un cholépéritoine peut se produire spontanément lors d'une rupture de la vésicule biliaire ou d'un kyste hydatique (manifestation d'une parasitose, l'hydatidose) ou, plus rarement, être d'origine traumatique : plaie de la vésicule biliaire après intervention chirurgicale ou biopsie du foie par ponction à travers la peau.

   Il se manifeste par des signes de péritonite avec douleurs abdominales de l'hypocondre droit (zone sous les côtes), diffusant rapidement, et par une défense et une contracture de la paroi abdominale à la palpation.

   Le traitement, réalisé en urgence, consiste en la réparation chirurgicale de la lésion.