Larousse Médical 2006Éd. 2006
G

glycérol

Alcool de l'organisme, constituant des lipides et source d'énergie.

   Le glycérol a pour rôle, selon les besoins de l'organisme, de se retransformer en glycérides et de constituer ainsi une réserve d'énergie ou, au contraire, de se transformer en acide glycérophosphorique et de subir une dégradation produisant de l'énergie.

glycine

Acide aminé participant à la synthèse du glucose.

Synonyme : glycocolle.

   La glycine est présente dans l'alimentation mais elle n'est pas indispensable, l'organisme étant capable de la synthétiser. Outre son rôle dans la formation du glucose, elle sert à la conjugaison hépatique des substances toxiques : les cellules du foie la fixent sur ces substances, qui deviennent ainsi très solubles et facilement éliminables dans les urines.

TROUBLES DU MÉTABOLISME DE LA GLYCINE

Les troubles du métabolisme de la glycine sont héréditaires mais très rares. L'un d'eux, l'hyperglycinémie, est caractérisé par l'association d'une augmentation du taux de la glycine dans le sang, de troubles neurologiques (paralysies) et d'un retard du développement chez l'enfant ; le seul traitement est celui des symptômes.

glycocolle

glycine

glycogène

Glucide constitué de très longues chaînes ramifiées de molécules de glucose, formant la principale réserve de glucose de l'organisme.

   La synthèse du glycogène, ou glycogénogenèse, a lieu dans le foie et dans les muscles, à partir surtout du glucose mais aussi d'autres glucides.

   La dégradation du glycogène, ou glycogénolyse, est l'opération inverse, aboutissant à la libération de glucose, dont le muscle se sert pour produire l'énergie nécessaire à sa contraction. Le foie, quant à lui, relâche le glucose dans le sang, le mettant ainsi à la disposition de tous les organes, qui le captent et le consomment en fonction de leurs besoins énergétiques. Cette fonction glycogénique du foie a été mise en évidence par les travaux du physiologiste français Claude Bernard.

glycogénogenèse

Synthèse du glycogène.

Voir : glycogène.

glycogénolyse

Dégradation du glycogène.

Voir : glycogène.

glycogénose

Toute maladie héréditaire caractérisée par une surcharge des organes en glycogène.

   Les glycogénoses, affections rares, se transmettent sur le mode autosomique (par les chromosomes non sexuels) récessif (le gène en cause doit être reçu du père et de la mère pour que la maladie se développe). Elles sont dues à un déficit d'une des enzymes responsables du métabolisme du glycogène, qui s'accumule dans le foie, le cœur, les reins, les muscles et ne fournit plus le glucose dont les cellules ont besoin.

   Selon l'enzyme atteinte, on distingue plusieurs types de glycogénose.

— La glycogénose de type I, ou maladie de von Gierke, due à un déficit en glucose-6-phosphatase, est la moins rare. Elle se traduit par une surcharge progressive du foie en glycogène, une hypoglycémie, un retard de la croissance et de la puberté.

— La glycogénose de type II, ou maladie de Pompe, commence quelques mois après la naissance et associe une hypotonie (faiblesse musculaire), un gros cœur, une surcharge du foie, une macroglossie (grosse langue) ; son diagnostic anténatal est possible. D'autres formes de l'affection se localisent plutôt aux muscles.

— Les glycogénoses de type III et de type IV sont rares et atteignent surtout le foie.

   Le traitement, peu satisfaisant dans l'ensemble, est celui des symptômes (crises d'hypoglycémie) ; certaines formes de glycogénose sont, en outre, sensibles à un contrôle des apports alimentaires en glucides.

glycolipide

Lipide dont la molécule contient des glucides.

   Les glycolipides sont un groupe de substances caractéristiques des membranes cellulaires. Chez l'homme, ils se rencontrent dans les membranes des cellules nerveuses et dans celles des globules rouges.

glycolyse

Dégradation du glucose par les cellules de l'organisme.

   La glycolyse est une suite complexe de réactions chimiques, chacune étant commandée par une enzyme particulière. Le glucose est ainsi transformé en acide pyruvique, l'énergie produite au cours de la transformation pouvant être utilisée par la cellule. Si celle-ci est en aérobiose (quantité d'oxygène disponible normale), l'acide pyruvique est transformé en acétylcoenzyme A, lequel subit une suite de réactions, le cycle de Krebs, produisant une énergie importante sous forme de molécules d'adénosine-triphosphate (ATP). Si la cellule est en anaérobiose (quantité d'oxygène disponible insuffisante), comme au cours d'un effort trop intense ou trop prolongé, l'acide pyruvique est transformé en acide lactique, inutilisable pour la production d'énergie.

glycoprotéine

Substance formée d'une protéine liée à un glucide.

   Les glycoprotéines sont très répandues dans les tissus animaux et végétaux. Chez l'homme, elles comprennent toutes les protéines du plasma sanguin (à l'exception de l'albumine), celles des sécrétions muqueuses, certaines hormones, des enzymes, des constituants des membranes cellulaires (notamment ceux qui, dans les globules rouges, définissent les groupes sanguins), etc. Les glucides, en particulier l'acide sialique, rendent les glycoprotéines plus solubles dans l'eau et les protègent contre les agents chimiques et les infections.

glycorégulation

Ensemble des mécanismes physiologiques permettant la régulation de la glycémie (concentration du sang en glucose).

   La glycorégulation repose essentiellement sur l'action antagoniste d'hormones : l'insuline (sécrétée par les cellules bêta du pancréas), qui abaisse la glycémie en faisant pénétrer le glucose dans les cellules, et des hormones antagonistes : le glucagon (sécrété aussi par le pancréas), qui stimule la dégradation du glycogène contenu dans le foie et les muscles en glucose, ainsi que l'hormone de croissance, les catécholamines et les glucocorticostéroïdes.

Voir : glycémie.

glycosaminoglycane

mucopolysaccharide

glycosurie

Présence de glucose dans les urines.

   À l'état normal, les urines ne contiennent que d'infimes quantités de glucose. La glycosurie est très caractéristique, bien que non spécifique, du diabète sucré. Elle révèle une hyperglycémie (augmentation du taux de glucose dans le sang) non traitée ou dont le traitement n'a qu'une efficacité partielle ; en effet, lorsque l'hyperglycémie atteint un certain niveau, appelé seuil rénal du glucose, le rein n'arrive plus à empêcher le glucose de fuir dans les urines.

   Chez le diabétique, la mesure de la glycosurie des 24 heures (quantité de glucose contenu dans les urines recueillies pendant 24 heures) permet une surveillance de l'équilibre du diabète ; cet équilibre est effectif lorsque la glycosurie est nulle. Cependant, si le diabète s'est compliqué d'insuffisance rénale, le seuil rénal du glucose s'élève et une glycosurie n'apparaît que pour des taux nettement plus élevés de glycémie : le contrôle de la glycosurie n'est donc plus dans ce cas un moyen fiable de surveillance.

Voir : diabète sucré.