Larousse Médical 2006Éd. 2006
O

oligodendrocytome

Tumeur généralement bénigne du système nerveux central.

Synonyme : oligodendrogliome.

   Un oligodendrocytome, tumeur rare, siège le plus souvent à l'intérieur d'un hémisphère cérébral et s'observe surtout entre 30 et 50 ans.

   Il est constitué par la prolifération d'oligodendrocytes, cellules de la névroglie (tissu entourant les cellules nerveuses). La tumeur, habituellement bien limitée, est fréquemment le siège de calcifications ou d'hémorragies. Elle se traduit par les signes communs aux tumeurs de l'encéphale : crises d'épilepsie, paralysies, déficits sensitifs, signes d'hypertension intracrânienne (maux de tête, vomissements).

   Le diagnostic repose sur le scanner et surtout sur la biopsie. La tumeur est traitée par ablation chirurgicale, par radiothérapie ou en associant l'une et l'autre. Le pronostic est favorable, mais une récidive est possible.

oligoélément

Substance chimique de structure simple (ions métalliques), présente dans l'organisme en très faible quantité.

Synonyme : micronutriment.

   Les oligoéléments interviennent dans des réactions chimiques de l'organisme et jouent un rôle indispensable, même s'ils ne représentent que moins de 1 % de la masse du corps humain. Ils doivent être apportés par l'alimentation, car l'organisme ne sait pas les synthétiser. Il s'agit du chrome, du cobalt, du cuivre, du fer, du fluor, de l'iode, du manganèse, du molybdène, du nickel, du sélénium, du silicium, du zinc, etc. Les besoins de l'organisme en oligoéléments, exprimés en milligrammes ou en microgrammes, sont variables, de même que leurs sources alimentaires. Une carence peut être responsable d'affections diverses qui varient selon l'oligoélément en cause : anémie en cas de carence en fer, insuffisance de la glande thyroïde en cas de carence en iode, troubles neurologiques en cas de carence en zinc, etc. Par ailleurs, l'alimentation par voie veineuse ou la dialyse (rein artificiel) sur une longue durée engendrent une carence en oligoéléments, que l'on prévient ou que l'on traite en apportant par voie orale ou injectable ceux qui manquent. Actuellement, on connaît mal les risques de toxicité éventuels dus à un apport excessif en oligoéléments.

Voir : oligothérapie.

oligohydramnios

oligoamnios

oligoménorrhée

Diminution du volume et de la durée des règles.

   L'importance des pertes est en rapport avec l'épaisseur de la muqueuse utérine, elle-même liée au taux plasmatique d'œstrogènes. Lorsque ce taux est faible, les règles sont habituellement réduites à un saignement de très faible abondance, dit oligoménorrhéique. La durée des règles, quant à elle, varie entre 3 et 8 jours.

CAUSES

Les causes les plus fréquentes d'oligoménorrhée sont la contraception orale, la préménopause et l'hyperprolactinémie (élévation du taux de prolactine dans le sang). La contraception orale provoque des règles artificielles de faible abondance. Lors de la préménopause, l'épuisement progressif des follicules ovariens entraîne une faible imprégnation en œstrogènes, responsable d'une oligoménorrhée. Enfin, l'hyperprolactinémie, quelle qu'en soit la cause, peut provoquer une insuffisance de la sécrétion d'œstrogènes, donc une oligoménorrhée, d'intensité variable.

   Les autres causes, beaucoup plus rares, sont soit des anomalies congénitales (syndrome de Turner, insuffisance ovarienne primitive, testicule féminisant, pseudohermaphrodisme ou syndrome de Kallman-De Morsier, caractérisé par une insuffisance de fonctionnement des ovaires), soit des anomalies des autres glandes endocrines (syndrome de Cushing, hyperthyroïdie, hypothyroïdie ou insuffisance antéhypophysaire). L'anorexie mentale entraîne également un déficit en œstrogènes. Enfin, dans le syndrome des ovaires polykystiques, la sécrétion excessive d'androgènes peut être à l'origine d'une oligoménorrhée. Par ailleurs, la survenue d'une oligoménorrhée après un curetage effectué lors d'une interruption volontaire de grossesse, après une fausse couche spontanée, après l'ablation d'un polype ou encore après un accouchement doit faire suspecter une synéchie (adhérence des parois de l'utérus).

TRAITEMENT

Les synéchies nécessitent une intervention chirurgicale qui peut être réalisée par hystéroscopie (voie vaginale). Les oligoménorrhées dont la cause n'est pas pathologique n'ont pas besoin de traitement.

oligonucléotide

Courte molécule d'A.D.N. synthétique, ne comportant qu'un brin au lieu de deux, dont les propriétés sont utilisées notamment dans le diagnostic des maladies génétiques.

oligospermie

Insuffisance du nombre de spermatozoïdes dans le sperme (moins de 20 millions de spermatozoïdes par millilitre) pouvant être à l'origine d'une stérilité.

CAUSES

Une oligospermie peut avoir des origines très diverses : varicocèle testiculaire (dilatation des veines du cordon spermatique) ; atrophie testiculaire consécutive aux oreillons, à une localisation anormale d'un testicule, à un déficit hormonal, à une infection chronique de la prostate et des vésicules séminales ; maladie générale telle qu'une grippe ; chimiothérapie ou radiothérapie. Il arrive qu'elle ne soit décelée que tardivement, après la découverte d'une baisse de la fertilité. L'examen biologique permettant d'évaluer la concentration de spermatozoïdes dans le sperme est le spermogramme. Il est réalisé après une abstinence sexuelle de 3 ou 4 jours et doit être répété un mois plus tard au minimum, afin de confirmer une éventuelle anomalie détectée au premier examen. Le traitement de l'oligospermie dépend de sa cause.

oligothérapie

Méthode thérapeutique reposant sur l'administration d'oligoéléments par voie sublinguale ou intramusculaire, en complément de ceux apportés normalement par l'alimentation.

   L'oligothérapie part du principe que les minéraux indispensables au fonctionnement de l'organisme sont apportés par l'alimentation, sous des formes parfois peu assimilables ou en quantités insuffisantes pour bien jouer leur rôle. Ainsi, certaines associations d'oligoéléments sont présentées comme favorisant les défenses contre les infections (cuivre-manganèse) ou contre les troubles du système nerveux et les états dépressifs (cuivre, or-argent, manganèse-cobalt). Ces rôles restent toutefois souvent à démontrer par les méthodes d'évaluation classiques, d'autant plus que le rôle physiologique de certains oligoéléments est encore mal connu.