douleur de croissance
Syndrome douloureux bénin touchant les membres inférieurs chez l'enfant de moins de 10 ans.
Les douleurs de croissance sont un motif fréquent de consultation en pédiatrie. Elles touchent souvent les jambes, parfois après une activité physique plus intense que d'habitude. L'examen clinique est normal. Le mécanisme de cette douleur reste discuté. Le traitement peut associer massages et antalgiques simples. Les douleurs de croissance disparaissent progressivement.
douleur postopératoire
Douleur survenant à la suite d'une intervention chirurgicale.
La section et le traumatisme des tissus, nécessaires à toute intervention chirurgicale, lèsent de multiples ramifications nerveuses sensitives et libèrent des substances qui, par effet local ou répercussion sur le système nerveux central, engendrent de la douleur. La durée de celle-ci est très variable (de 24 heures à plusieurs jours), comme son intensité, qui dépend de nombreux facteurs :
— siège de l'intervention : les interventions sur l'abdomen, le thorax, le squelette et les viscères sont plus douloureuses que celles pratiquées sur la tête et le cou ;
— importance de l'intervention et de la dissection des tissus ;
— causes psychologiques (ce qui explique que, pour une même intervention, certains opérés souffrent plus que d'autres).
La technique opératoire, la préparation psychologique, le contact humain, les explications préalables fournies au malade permettent d'atténuer les douleurs postopératoires ; les médicaments (analgésiques, notamment) sont très efficaces, bien que leur usage soit toujours limité par leurs effets indésirables. Des techniques d'exception peuvent être employées dans les cas les plus difficiles : injection péridurale de morphine après les grandes interventions sur l'abdomen ou les membres inférieurs ; auto-injections de substances morphiniques effectuées par l'opéré, en fonction de sa douleur, à l'aide d'une petite pompe.
Voir : douleur.
douve du foie
distomatose
Down (syndrome de)
trisomie 21
dracunculose
Maladie parasitaire sous-cutanée due à l'infestation par Dracunculus medinensis, encore appelé filaire de Médine, ver de Guinée ou dragonneau.
Dracunculus medinensis est un ver de la classe des nématodes, d'aspect filiforme, qui mesure de 90 centimètres à 1 mètre de long à l'âge adulte. La dracunculose sévit en Afrique sahélienne, au Proche-Orient et en Inde. Les programmes internationaux concernant l'accès à l'eau potable ont permis une diminution de la parasitose telle que son éradication est envisageable.
La contamination s'effectue par l'absorption de l'eau de puits, d'étang, de mare, de ruisseau contenant des cyclops (crustacés microscopiques) infestés par la larve du parasite ; les larves traversent la paroi abdominale, puis s'implantent et effectuent leur maturation dans le tissu sous-cutané, le plus souvent aux chevilles.
SYMPTÔMES ET SIGNES
La filaire de Médine adulte, un an environ après la contamination, perfore la peau pour pondre ses œufs, formant une cloque ou une petite plaie sur la cheville ou le pied. L'extrémité du ver est alors visible dans le pus qui s'écoule. Cette plaie peut se surinfecter et favoriser un tétanos. Le ver meurt parfois de lui-même en se calcifiant ; une radiographie permet alors de le localiser. Dans d'autres cas, il provoque une infection articulaire ou un abcès sous-cutané.
TRAITEMENT ET PRÉVENTION
L'extirpation du ver, par enroulement progressif sur une allumette ou une branche d'épineux, sans le casser, demeure le moyen le plus efficace de supprimer le parasite, mais cette manœuvre est lente et délicate. Un traitement antibiotique doit être administré en complément, et un rappel de vaccination antitétanique, ou une sérothérapie antitétanique, est indispensable.
La prévention consiste à faire bouillir l'eau et à la filtrer avant consommation.
drain
Tube en caoutchouc, en fibres de crin, en matière synthétique ou en silicone, destiné soit à collecter et à évacuer hors de l'organisme des liquides physiologiques (sang) ou pathologiques (pus), ou des liquides de lavage, soit à en expulser des gaz.
On distingue les drains passifs, où l'écoulement de la collection est spontané par gravité ou capillarité, des drains actifs, reliés à un système d'aspiration.
DRAINS PASSIFS
Ils peuvent être reliés à une poche destinée à recueillir les sécrétions, permettant de mesurer le volume collecté et, éventuellement, d'effectuer un examen clinique ou bactériologique.
— Le drain-cigarette, en Cellophane ou en latex, est recouvert d'une lame de gaze ou d'un pansement qui absorbe les sécrétions.
— Le drain filiforme est constitué par un faisceau de fibres de crin agissant par capillarité. Il sert à drainer les sutures cutanées mais n'est plus guère utilisé aujourd'hui.
— Le drain ondulé, ou lame de drainage, et le drain de Penrose, généralement en caoutchouc, sont surtout utilisés en chirurgie abdominale. Pour éviter leur arrachement accidentel, on les fixe souvent par un fil cousu directement sur la peau ou par une épingle de sûreté. Les sécrétions ainsi drainées sont dérivées vers un sac adhérant à la peau et jetable.
— Le drain tubulaire, en caoutchouc ou en matière plastique, simple ou avec une extrémité percée de petits trous, est employé lorsque la collection est importante. Il faut l'enlever dès l'arrêt de l'écoulement, faute de quoi il peut s'incruster dans les tissus.
DRAINS ACTIFS
Ils fonctionnent par aspiration et favorisent l'accolement des parois de la cavité drainée.
— Le drain de Kehr, ou drain en T, est un drain de caoutchouc en forme de T dont les branches sont placées dans le canal cholédoque et raccordées à un tuyau relié à un sac jetable. Utilisé lors des opérations sur les voies biliaires, il permet de drainer temporairement la bile par siphonnement.
— Le drain de Mikulicz est un sac en tissu rempli de mèches, tapissant la cavité à drainer. Utilisé en chirurgie abdominale (par exemple, en cas de péritonite), il permet l'accumulation, puis l'évacuation des collections. Parallèlement, en favorisant la formation d'adhérences, il sert à protéger les zones saines de la zone infectée.
— Le drain de Redon-Jost est un tuyau souple dont une extrémité, percée de petits trous, est placée dans la zone à drainer. L'autre extrémité est reliée à un flacon de verre ou de plastique dans lequel le vide a été fait. Aspirant fortement les sécrétions, il est utilisé en cas de décollement important.
RETRAIT D'UN DRAIN
C'est un geste médical délicat, car il faut choisir le moment adéquat, respecter l'asepsie et ne pas abîmer les tissus. Il n'est pas douloureux lorsque le drain est placé dans les orifices naturels. Il l'est davantage sur les plaies. La cicatrisation se fait spontanément ou à l'aide de quelques pansements si la cicatrice est un peu large.