Larousse Médical 2006Éd. 2006
I

inlay dentaire

Bloc s'incrustant exactement dans une cavité dentaire préalablement nettoyée et taillée (zone cariée, par exemple) afin de reconstituer la forme anatomique de la dent.

   Un inlay dentaire permet de consolider une dent ou de la restaurer si elle est très délabrée. Le dentiste creuse d'abord une cavité, dont est prise une empreinte. L'inlay est alors réalisé en laboratoire ; il est en métal (or, nickel, chrome) ou constitué d'un matériau de même couleur que la dent (composite, céramique). Après un essayage, il est collé ou scellé.

innervation

Ensemble des nerfs d'un organe, d'un groupe d'organes ou d'une région du corps.

   L'innervation est constituée par des nerfs formés d'axones (prolongements des cellules nerveuses). Les fibres parvenant dans un organe ou un tissu (muscle, glande), à fonction motrice, sont dites afférentes. Les fibres qui en partent, à fonction sensitive, sont dites efférentes. Un nerf peut comporter à la fois des fibres motrices et des fibres sensitives : il est alors dit nerf mixte.

inoculation

Introduction d'un agent infectieux dans l'organisme.

   L'inoculation est le point de départ de la propagation de la maladie. Elle peut se produire par contact direct avec la peau ou les muqueuses (piqûre d'insecte, chancre de maladie sexuellement transmissible, morsure, transfusion ou injection de sang contaminé). Un individu peut également s'autodisséminer le germe, par exemple par grattage (impétigo) ; on parle dans ce cas d'auto-inoculation.

inopérabilité

État pathologique dans lequel une intervention chirurgicale n'est pas réalisable.

   L'inopérabilité peut être fonction soit de l'état du malade, lorsque des défaillances viscérales (insuffisance cardiaque, insuffisance respiratoire) augmentent le risque anesthésique ou opératoire, soit de la maladie elle-même lorsque celle-ci est à un stade tellement avancé que l'opération est assurément vouée à l'échec.

insecticide

Produit d'origine synthétique ou végétale utilisé pour détruire les insectes.

   Les insecticides de synthèse regroupent les organochlorés (dichloro-diphényl-trichloréthane, ou D.D.T.), les organophosphorés (malathion), les carbamates. Les insecticides d'origine végétale sont représentés surtout par la nicotine, les pyréthrinoïdes (dérivés du chrysanthème), la roténone.

   Ces produits peuvent être responsables d'intoxications graves par absorption accidentelle, par inhalation ou par contact.

SIGNES

Ils varient selon la famille d'insecticide en cause et peuvent être digestifs (vomissements, diarrhée, douleurs), cardiaques (accélération, ralentissement, irrégularité du rythme), respiratoires (toux, gêne respiratoire), neurologiques (troubles des mouvements, convulsions).

TRAITEMENT ET PRÉVENTION

En attendant le médecin, il ne faut pas tenter de faire boire le malade ni de le faire vomir. Après lavage de la peau ou des yeux à grande eau, ou après lavage gastrique, le traitement est celui des symptômes (assistance respiratoire, anticonvulsivants), car les antidotes sont d'efficacité relative (atropine et pralidoxime contre les organophosphorés). La prévention repose sur la conservation des produits hors de la portée des enfants et sur le strict respect des modes d'emploi.

insémination artificielle

Technique de procréation médicalement assistée utilisée dans certains cas de stérilité de couple.

DIFFÉRENTS TYPES D'INSÉMINATION ARTIFICIELLE

L'insémination artificielle ne peut être pratiquée que si l'appareil génital de la femme (cavité utérine, trompes de Fallope, ovaires) ne présente pas d'anomalie. La principale condition est la perméabilité des trompes. L'insémination s'effectue habituellement avec le sperme du conjoint. Cette technique de procréation est pratiquée dans de nombreux pays industrialisés.

— L'insémination avec le sperme du conjoint se pratique dans deux cas : lorsque la glaire cervicale de la femme est défectueuse (absence de glaire ou composition nuisible aux spermatozoïdes) ou lorsque la stérilité est due à un défaut du sperme (manque de mobilité ou nombre insuffisant de spermatozoïdes). Le sperme, recueilli par masturbation, est utilisé frais ou congelé. Diverses techniques permettent de l'améliorer si nécessaire en sélectionnant chacune des fractions les plus mobiles et normales de plusieurs éjaculats, qui sont ensuite additionnées en vue de l'insémination. Dans certains cas aussi, le sperme congelé a été recueilli chez un homme avant qu'il ne subisse une stérilisation (vasectomie), une radiothérapie ou une chimiothérapie anticancéreuse entraînant une stérilité.

— Le recours à l'insémination avec donneur (I.A.D.) est indiqué en cas d'altération irréversible de la production de spermatozoïdes du conjoint, de maladie génétique ou transmissible. Les paillettes de sperme congelé sont fournies par une banque de sperme et choisies selon des critères de ressemblance avec le conjoint (type physique, couleur des yeux, des cheveux) et des critères de compatibilité sanguine avec la femme.

   Les donneurs, dont l'anonymat est absolu dans certains pays (France, Belgique), facultatif dans d'autres (Canada) ou non exigé (Suède), doivent répondre, dans la plupart des pays, à des critères d'âge, de condition physique et de qualité du sperme. Leur sperme est soumis en outre à un test de résistance à la congélation, car près de 40 % des spermes normaux deviennent inutilisables après congélation.

TECHNIQUE

Elle consiste à injecter ou à déposer le sperme frais ou les paillettes de sperme congelé avec un cathéter, soit au niveau de l'orifice interne du col, dans la glaire cervicale (insémination intracervicale), soit plus fréquemment aujourd'hui dans la cavité utérine (insémination intra-utérine), durant la période du cycle menstruel la plus favorable à la fécondation. Ce cycle peut être naturel ou stimulé par des injections hormonales. Le taux de réussite est alors accru mais il y a un risque plus élevé de grossesse multiple. L'insémination artificielle se pratique dans des centres spécialisés ou en consultation chez le gynécologue, et ne nécessite aucune hospitalisation.

RÉSULTATS

Les chances d'obtenir une grossesse sont de 15 à 20 % par insémination. Un bilan est fait après trois inséminations infructueuses. Le passage à la fécondation in vitro se discute alors ou après une nouvelle série de trois inséminations sans résultat.

Voir : procréation médicalement assistée.