quinine
Alcaloïde du quinquina utilisé dans le traitement du paludisme.
La quinine est le plus ancien des antipaludiques. Son indication est le traitement des formes graves du paludisme.
CONTRE-INDICATIONS
La quinine est contre-indiquée en cas d'allergie au produit – celle-ci se traduisant par des palpitations, des réactions cutanées, des diarrhées, des vertiges – et chez les personnes atteintes d'anomalies cardiaques telles que des troubles de la conduction. L'association avec la méfloquine (un autre antipaludique) produit une interaction médicamenteuse nocive aggravant les effets indésirables.
MODE D'ADMINISTRATION ET EFFETS INDÉSIRABLES
La quinine est administrée par voie orale ou intraveineuse. Les effets indésirables sont des allergies, rares mais parfois graves. À doses accidentellement trop fortes, il peut se produire des troubles de l'appareil digestif (vomissements, diarrhée), de l'oreille interne (bourdonnements, vertiges) et des troubles cardiaques. En outre, par voie intraveineuse, il existe un risque de chute de la tension artérielle ou de la glycémie. En cas d'administration intraveineuse, les veines peuvent s'enflammer avec apparition d'une douleur au point d'injection.
quinolone
Substance médicamenteuse de synthèse, douée de propriétés antibactériennes.
On distingue les quinolones de première génération des fluoroquinolones, ou quinolones de deuxième génération, et des fluoroquinolones dites antipneumococciques.
Quinolones de première génération
Ces antibiotiques (acide nalidixique, acide pipémidique, acide oxolinique, fluméquine) étaient utilisés dans le traitement des infections urinaires basses, les cystites. Du fait de l'émergence des résistances aux quinolones et de la mise à disposition de médicaments mieux tolérés en prise unique, leur usage n'est désormais plus recommandé.
Fluoroquinolones
Appelées fluoroquinolones ou quinolones de deuxième génération, ces substances (ciprofloxacine, norfloxacine, ofloxacine, péfloxacine, moxifloxacine, levofloxacine) ont une activité bactérienne à large spectre en bloquant la réplication bactérienne par inhibition de deux enzymes cibles : l'A.D.N. gyrase et la topo-isomérase.
Ces antibiotiques aux spectres très étendus ont été commercialisés dans les années 1980 avec un usage très répandu dans les infections urinaires et respiratoires. Cependant l'exposition d'un sujet aux quinolones entraîne d'une part l'émergence de résistances à toute cette classe, mais favorise également le portage de staphylocoques résistants à la méticilline. C'est ainsi qu'a été observée l'augmentation régulière des résistances du premier germe responsable d'infection urinaire, Escherichia coli, avec des taux de résistance allant de 15 %, pour les infections traitées en ville, à 45 % dans certains services hospitaliers. L'usage trop large et non raisonné de ces antibiotiques a nécessité la mise en place d'une politique nationale pour le « bon usage des antibiotiques » afin de préserver cette classe de médicaments qui peut être d'une utilité cruciale dans certaines infections sévères.
Leur usage se limite désormais aux infections bien documentées (quand le germe est mis en évidence par l'examen bactériologique) à germes sensibles où une alternative n'est pas envisageable. Les fluoroquinolones font partie du traitement de référence des infections ostéo-articulaires, des prostatites, des infections oculaires sévères, des légionelloses, de certaines infections sévères staphylococciques ou des infections à pseudomonas en bithérapie.
Ces molécules disposent d'une très bonne biodisponibilité par voie orale avec une forte diffusion dans la plupart des tissus de l'organisme et sont donc utilisées le plus souvent par cette voie.
Les quinolones antipneumococciques
Ces molécules (levofloxacine et moxifloxacine) possèdent une activité in vitro contre le pneumocoque mais, du fait de l'existence d'un risque d'échec du traitement et d'un usage abusif de ces médicaments pour des infections respiratoires mal identifiées, leur indication est limitée au traitement de seconde intention ou sur terrain particulier des pneumonies communautaires, des sinusites et des exacerbations de bronchite.
Contre-indications
Il existe peu de contre-indications hormis l'hypersensibilité connue à un dérivé, le déficit en G6PD, chez la femme enceinte. L'usage est déconseillé chez l'enfant durant la croissance, mais peut être envisagé en l'absence d'alternative.
Effets indésirables
Des tendinites (du talon d'Achille le plus souvent) peuvent survenir dès les premiers jours du traitement ou après la fin. Elles imposent l'arrêt du traitement et le repos pour prévenir le risque de rupture du tendon. Le risque d'émergence de résistances aux fluoroquinolones conduit à limiter leur utilisation aux indications exclusives.
quinte
Type de toux survenant en particulier au cours de la coqueluche.
Une quinte est une série de secousses expiratoires suivies d'une apnée brève et d'une inspiration bruyante et prolongée (reprise), classiquement appelée « chant du coq » dans la coqueluche. Avant la découverte du vaccin anticoquelucheux, ces quintes étaient la principale cause de mortalité dans la coqueluche du jeune nourrisson, trop épuisé pour expectorer les glaires coincées dans sa gorge. Le traitement consistait à guetter les quintes non suivies de reprise et à procéder à une aspiration mécanique des glaires.
Par extension, on parle de quintes à propos de manifestations de toux découlant d'une inflammation des voies aériennes supérieures, trachéobronchite ou trachéite notamment. Les antitussifs (médicaments contre la toux), dérivés de l'opium ou antihistaminiques, peuvent être prescrits comme sédatifs de ce type de toux.
quotient intellectuel
Rapport entre l'âge mental et l'âge réel d'un individu, multiplié par 100, l'âge mental étant évalué par une série de tests.
La notion de quotient intellectuel (Q.I.) a été introduite par les psychologues français Alfred Binet et Théodore Simon en 1905 afin de différencier les enfants dits normaux des enfants dits anormaux, puis de déterminer l'âge mental « réel » par rapport à l'âge de l'état civil. Plus tard, plusieurs psychologues américains, dont Louis M. Termann (1870-1956), perfectionnent le test de Binet-Simon en améliorant et en diversifiant le questionnaire (terminer une suite de chiffres, trouver l'intrus parmi une liste de mots, etc.). Par définition, le quotient intellectuel normal est de 100. Inférieur à 70, il traduit une débilité mentale. Supérieur à 140, il indique, chez un enfant, que celui-ci est surdoué.
Le quotient intellectuel a été souvent critiqué parce qu'il ne rend pas compte de la personnalité globale mais uniquement de la performance intellectuelle du sujet et que ses résultats peuvent être influencés par l'environnement socioculturel de l'enfant (et parfois de l'adulte), sa réaction affective vis-à-vis de l'examinateur, etc. Il doit donc être complété par d'autres tests, notamment des tests de personnalité comme celui de Rorschach.