Larousse Médical 2006Éd. 2006
P

psychose maniacodépressive

maladie bipolaire

psychosomatique

Se dit d'un trouble organique dont l'origine est psychique.

Voir : maladie psychosomatique.

psychostimulant

psychoanaleptique

psychothérapie

Méthode thérapeutique utilisant les ressources de l'activité mentale.

   La psychothérapie moderne procède des acquis de la psychologie médicale, de l'étude du comportement, des cognitions et de la psychanalyse. Ses techniques sont individuelles (entretien, cure analytique) ou collectives (psychodrame, ergothérapie, thérapie institutionnelle consistant à recréer en milieu hospitalier un environnement communautaire).

   Plusieurs types de techniques psychothérapiques existent. Elles ne sont pas exclusives et peuvent être associées. Le choix de ces méthodes est fonction de la nature du trouble, de l'objectif assigné au traitement, et de l'expérience du thérapeute. La thérapie comportementale vise à corriger des comportements inadaptés en recourant à un conditionnement positif du sujet. Elle est souvent associée à la thérapie comportementale et cognitive (T.C.C.), qui s'intéresse à certains des mécanismes psychiques qui sous-tendent ces comportements (pensée, mémoire, anticipation, etc.), également dans le but de les corriger. De nombreuses autres techniques existent : thérapie transactionnelle, par le « cri », par le rêve réveillé dirigé, hypnose, etc. La psychothérapie de type psychanalytique a pour but de mobiliser les ressources mentales en explorant les moments constitutifs de la vie de la personne. D'autres méthodes s'adressent au corps (médecine psychosomatique, sexologie, relaxation). Il existe aussi des formes de psychothérapie dites humanistes dont l'objectif est l'épanouissement de la personne. L'efficacité d'une psychothérapie est largement déterminée par la qualité de la relation entre le sujet et le thérapeute.

Voir : cognitif, conditionnement, psychanalyse.

psychotrope

Substance qui agit sur le psychisme.

   Les psychotropes peuvent être ou non des substances médicamenteuses : l'alcool, par exemple, est un psychotrope. On distingue, parmi les psychotropes, les psychoanaleptiques, les psychodysleptiques, les psycholeptiques et les thymorégulateurs.

ptérygion

Épaississement vascularisé de la conjonctive, de forme triangulaire, qui s'étend sur la cornée depuis l'angle interne de l'œil.

   Un ptérygion, que favorisent les expositions prolongées au soleil, au vent et aux intempéries, s'observe fréquemment dans les pays tropicaux. Son évolution se fait par poussées plus ou moins rapprochées, mais il n'altère pas la vue tant qu'il reste au bord de la cornée. S'il envahit celle-ci, il provoque un astigmatisme (vision floue). S'il vient trop près de l'axe visuel, il peut entraîner une diminution de l'acuité visuelle. Selon l'importance de la dilatation des vaisseaux qui siègent dans un ptérygion, le médecin peut prévoir son évolution.

TRAITEMENT

Si le ptérygion envahit la cornée, son ablation chirurgicale peut être envisagée, sous anesthésie locale. Différentes techniques sont possibles : ablation simple avec suture des bords de la conjonctive, ablation avec greffe de muqueuse provenant de la conjonctive ou de la bouche, ablation avec greffe de cornée. Cette intervention peut requérir une hospitalisation de quelques jours. Une instillation régulière de collyres anti-inflammatoires dans l'œil opéré est ensuite nécessaire. Ces collyres, administrés pendant une période allant de 1 à 3 mois, permettent de limiter la vascularisation de la conjonctive. Cependant, malgré ces traitements, le ptérygion réapparaît dans 30 à 50 % des cas, dans un délai variable pouvant aller de 1 mois à plusieurs années. Une deuxième opération est réalisable 6 mois au moins après la première.

ptôse

Descente ou placement anormalement bas d'un organe.

   Une ptôse est d'origine congénitale ou due au relâchement des muscles et des ligaments qui ont pour fonction de maintenir un organe en place dans l'organisme. Une ptôse mammaire, par exemple, est caractérisée par des seins très tombants ; elle peut être corrigée par une mammoplastie.

Voir : prolapsus.

ptôsis

Affaissement permanent, total ou partiel, de la paupière supérieure, d'origine congénitale ou acquise.

Synonyme : blépharoptose.

CAUSES ET SYMPTÔMES

Un ptôsis est dû à une faiblesse du muscle releveur de la paupière supérieure ou à une anomalie d'innervation de ce muscle. Il peut apparaître dès la naissance, survenir spontanément au cours de la vie (processus naturel du vieillissement) ou être consécutif à un traumatisme, à une opération chirurgicale des yeux (cataracte) ou à une maladie (syndrome de Claude Bernard-Horner, myasthénie, paralysie du nerf moteur oculaire commun).

   Un ptôsis se manifeste par un abaissement de la paupière sur l'œil. Le pli de la paupière est plus ou moins bien marqué. La chute de la paupière peut varier au cours de la journée et s'accentuer avec la fatigue. Si elle est très importante, elle peut gêner la vue par limitation du champ visuel.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

Un ptôsis est visible à l'œil nu mais l'électromyographie permet de mesurer les capacités du muscle releveur. Des signes associés sont recherchés, comme un strabisme, une dilatation ou un rétrécissement de la pupille ou une énophtalmie (enfoncement de l'œil dans l'orbite), afin de déterminer la cause du ptôsis.

   Un ptôsis congénital qui recouvre partiellement ou totalement la pupille doit être opéré rapidement afin d'éviter le développement d'une amblyopie (diminution de l'acuité visuelle) : en effet, l'enfant peut perdre progressivement la vue faute d'utiliser son œil. En revanche, si le ptôsis n'altère pas la vision, mieux vaut différer l'opération jusqu'à ce que l'enfant ait atteint l'âge de 4 ans. Le chirurgien procède habituellement à un raccourcissement du muscle releveur de la paupière. Il s'agit d'une opération délicate, qui nécessite parfois d'intervenir à plusieurs reprises. Un ptôsis consécutif à une opération de la cataracte peut aussi être réparé chirurgicalement. Les résultats sont souvent satisfaisants. Un ptôsis résultant du vieillissement naturel des tissus n'est opéré que s'il gêne la vision. Dans les autres cas, le traitement se confond avec celui de la maladie d'origine.