Larousse Médical 2006Éd. 2006
P

papillome

Tumeur bénigne, généralement peu étendue, localisée sur la peau ou sur une muqueuse et caractérisée par le développement excessif des papilles du derme.

Voir : papillomatose.

papillotomie

Incision de la papille de l'ampoule de Vater, région du duodénum où se terminent la voie biliaire principale et le canal pancréatique.

Synonyme : sphinctérotomie.

   Une papillotomie est indiquée essentiellement lorsque des calculs biliaires sont bloqués dans la voie biliaire.

   Réalisée lors d'une courte hospitalisation, le plus souvent par endoscopie, elle est pratiquée soit en tant que traitement médical unique, en cas de contre-indication à la chirurgie ou en cas de calcul résiduel après une cholécystectomie (ablation chirurgicale de la vésicule biliaire), soit en tant que traitement d'urgence d'une infection biliaire, avant traitement chirurgical.

papovavirus

Famille de virus à A.D.N. comportant les papillomavirus, responsables de différentes affections cutanéomuqueuses, et les polyomavirus (virus BK et JC), virus lents caractérisés par leur latence (présence dans l'organisme sans manifestation clinique) et par leur récurrence (capacité à récidiver), et responsables de leucoencéphalite multifocale progressive (encéphalite subaiguë atteignant les sujets immunodéprimés).

papule

Variété de lésion cutanée sèche (sans contenu liquidien), plus ou moins saillante, de moins de 5 millimètres de diamètre et de couleur variable.

   Les papules sont des lésions cutanées élémentaires : leur caractère saillant les distingue des macules, lésions plates ; leur présence permet d'orienter le diagnostic vers un certain nombre de maladies. Les verrues planes, les boutons de l'urticaire, du lichen, de la syphilis au stade secondaire, par exemple, sont des papules.

— La papule fibreuse du gland est une affection fréquente constituée de petits éléments blanc rosé, disposés à la base du gland et qui correspondent à une prolifération des tissus conjonctif et vasculaire. Ces éléments ne régressent pas spontanément mais ne nécessitent aucun traitement.

— La papule fibreuse du nez est une petite tumeur bénigne arrondie, légèrement saillante, siégeant sur la partie basse de l'arête nasale ou sur les ailes du nez. Elle est traitée par ablation chirurgicale.

papulose lymphomatoïde

Affection cutanée chronique, caractérisée par l'éruption localisée de petites papules rosées ou rougeâtres se transformant en nodules.

   La papulose lymphomatoïde touche l'adulte d'âge moyen, le plus souvent la femme ; les nodules sont localisés sur un membre ou le tronc. À l'examen microscopique, ils sont semblables à un lymphome cutané (infiltration cancéreuse de la peau par des globules blancs), mais il s'agit de lésions bénignes. Toutefois, la transformation en lymphome ou l'association des deux affections se retrouve dans 10 à 20 % des cas. L'évolution chronique se fait par poussées.

   Le traitement repose soit sur des applications de méchloréthamine, soit sur la puvathérapie (association de l'absorption d'un psoralène et d'une exposition aux rayonnements ultraviolets), éventuellement accompagnée de la prise de rétinoïdes par voie orale. Des rémissions sont obtenues, mais les rechutes sont fréquentes.

paracentèse

Création d'un orifice dans le tympan, dans un dessein thérapeutique.

   Une paracentèse est indiquée pour le traitement des otites moyennes aiguës, purulentes ou séreuses.

   Sous anesthésie locale ou générale, le médecin perfore la membrane du tympan qui ferme l'oreille moyenne avec une aiguille spéciale : en cas d'otite purulente, cela permet au pus de s'évacuer ou d'être prélevé ; en cas d'otite séreuse, on peut mettre en place dans l'orifice un aérateur transtympanique (petit appareil en forme de Yo-Yo, muni d'un canal central), permettant la pénétration de l'air extérieur dans l'oreille moyenne. Le tympan cicatrise de lui-même par la suite.

   Cette intervention peut être pratiquée à tout âge, même chez les nourrissons, et répétée au besoin.

Voir : aérateur transtympanique, otite, tympan.

paracétamol

Médicament d'usage courant, utilisé comme analgésique (contre la douleur) et comme antipyrétique (contre la fièvre).

FORMES PRINCIPALES ET MÉCANISME D'ACTION

Le paracétamol est présent dans de très nombreux médicaments, seul ou associé à d'autres principes actifs. Son activité est d'une intensité et d'une durée comparables à celles de l'aspirine, dont il ne possède toutefois pas les propriétés anti-inflammatoires. Il est métabolisé dans le foie et éliminé par voie rénale.

INDICATIONS

Le paracétamol est efficace contre les maux de tête, les névralgies, les douleurs dentaires, articulaires, musculaires, etc., et contre la fièvre et les symptômes grippaux.

MODE D'ADMINISTRATION

L'administration se fait par voie orale (comprimé, effervescent ou non, poudre, soluté buvable) ou rectale (suppositoire). Par voie injectable, on administre du propacétamol, qui est un précurseur du paracétamol.

EFFETS INDÉSIRABLES

Le paracétamol est bien toléré aux doses recommandées (contrairement à l'aspirine, il ne provoque ni irritation ni saignements gastriques) et est dépourvu d'effets d'accoutumance. Un surdosage, accidentel ou volontaire, peut entraîner une hépatite aiguë avec nécrose tissulaire, dont l'évolution est parfois très grave ; il existe un antidote, la N-acétylcystéine.

paracoccidioïdomycose

blastomycose

paracousie

Déformation de la perception auditive.

   Une paracousie est un signe observé au cours des affections de l'oreille. Le malade perçoit mal la hauteur (son grave ou aigu) des sons, leur intensité ou la localisation de leur source. La forme la plus commune de ce trouble est la paracousie de Willis, habituelle, par exemple, dans l'otospongiose (affection dans laquelle une diminution des vibrations de l'étrier est cause d'une transmission défectueuse des sons de l'oreille moyenne vers l'oreille interne) ; cette paracousie se caractérise par une amélioration de l'audition en ambiance bruyante.

paracrine

Se dit d'une cellule sécrétrice dont l'action s'exerce sur les tissus voisins.

   Le mode de sécrétion paracrine, dont les effets s'exercent à proximité, s'oppose au mode de sécrétion endocrine, qui agit à distance. Ainsi, les cellules pancréatiques D sécrètent la somatostatine au voisinage des cellules alpha et bêta, ce qui permet d'inhiber les sécrétions – par ces cellules – de glucagon et d'insuline. De la même façon, les prostaglandines agissent localement selon un mode paracrine.