Larousse Médical 2006Éd. 2006
S

sang (suite)

ANALYSE DU SANG

Elle permet d'obtenir des informations sur sa composition en globules, en protéines, en antigènes, en anticorps et en gaz. Il existe 3 principaux types d'analyses sanguines.

   Le sang est recueilli dans une veine du pli du coude à l'aide d'une seringue après pose d'un garrot au-dessus du point de ponction. Dans certains cas, lorsque quelques gouttes suffisent, on les prélève en piquant le bout du doigt. Les résultats des tests sont comparés à des normes standards qui peuvent varier en fonction de l'âge et du sexe du patient, mais aussi en fonction du laboratoire, selon la méthode employée.

— Les examens hématologiques, dont les plus importants sont l'hémogramme et les tests de coagulation (temps de saignement, temps de coagulation, taux de prothrombine, temps de céphaline activée, numération des plaquettes), permettent l'étude des composants du sang (forme, nombre, taille des globules) et des facteurs de la coagulation.

— Les examens biochimiques étudient les différentes substances chimiques du plasma (sodium, urée, vitamines, etc.). Les protéines du sérum sanguin peuvent être étudiées par l'électrophorèse des protides.

— Les examens microbiologiques, et notamment l'hémoculture, consistent à rechercher dans le sang différents micro-organismes (antigènes, bactéries, champignons microscopiques, virus) ainsi que les anticorps qui se sont formés contre eux.

PATHOLOGIE

Chacun des composants du sang peut présenter différentes anomalies.

— Les maladies touchant les hématies peuvent résulter de déficits, nutritionnels ou par malabsorption, principalement en fer (anémie ferriprive), acide folique (anémie mégaloblastique) et vitamine B12 (maladie de Biermer), ou d'anomalies génétiques (thalassémie et drépanocytose, par exemple), qui peuvent être dominantes (il suffit que le gène déficient soit reçu de l'un des parents pour que l'enfant développe la maladie) ou récessives (ne se développant que si le gène responsable est reçu du père et de la mère), ou encore liées au chromosome X (chromosome sexuel). Elles peuvent encore découler de mutations acquises aboutissant à une prolifération anormale (polyglobulie) ou d'infections parasitaires (destruction des globules rouges en cas de paludisme, par exemple).

— Les maladies touchant les leucocytes sont avant tout les leucémies, affections malignes de la moelle osseuse entraînant une production de globules blancs anormaux et la destruction de la moelle saine. Par ailleurs, les maladies infectieuses du sang peuvent être favorisées par un manque de polynucléaires neutrophiles et de monocytes (infections bactériennes) ou par un déficit en lymphocytes (infections virales et mycosiques).

— Les maladies retentissant sur la composition du plasma résultent d'anomalies de la synthèse ou du catabolisme des composants génétiques de celui-ci (en particulier anomalies des facteurs de la coagulation, responsables d'hémophilie) ou sont acquises (synthèse d'une immunoglobuline anormale, responsable de myélome multiple ou de maladie de Waldenström). Les affections retentissant le plus sur la composition du plasma sont celles du foie (cirrhose) et du rein (syndrome néphrotique du diabète). Ainsi, la diminution de la production d'albumine par le foie ou la perte excessive d'albumine par le rein peuvent entraîner une carence en albumine associée à des œdèmes ; l'insuffisance rénale fonctionnelle accroît le taux d'urée, de créatinine et de potassium dans le plasma.

Voir : circulation sanguine, hématie, hémopathie, leucocyte, lymphocyte, monocyte, plaquette, plasma, polynucléaire, transfusion sanguine.  

sangsue

Ver hématophage de l'embranchement des annélides, parasite des vertébrés et, en particulier, de l'homme.

   La sangsue se rencontre dans les forêts tropicales (sangsue terrestre) et dans les eaux douces et les mers chaudes (sangsue aquatique).

   Lorsqu'une sangsue s'est fixée sur le corps, on la détache en la mettant en contact avec de l'alcool, du sel ou du vinaigre, ou en la brûlant avec le bout incandescent d'une cigarette. On l'ôte alors délicatement pour éviter que ses organes buccaux ne restent fichés dans la peau.

UTILISATION THÉRAPEUTIQUE

Les sangsues étaient autrefois utilisées pour les saignées locales et dans le traitement des phlébites. Cette utilisation est aujourd'hui abandonnée ; en revanche, l'hirudine qu'elles élaborent fait actuellement l'objet d'études en tant que produit anticoagulant.

santé

État de bon fonctionnement de l'organisme.

   La santé, selon la définition de l'O.M.S., se caractérise par un « état de complet bien-être physique, mental et social ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ».

   La santé mentale se caractérise par l'absence de troubles mentaux, une bonne adaptation au milieu social et une bonne tolérance des aléas de l'existence privée et professionnelle.

santé publique

Ensemble des actions et des prescriptions relatives à la préservation et à la protection de la santé des citoyens, à l'échelon d'un groupe donné de population ou à celui de la nation, et dépendant de la collectivité.

   Les responsables de la santé publique étudient les différents facteurs qui interviennent dans l'apparition des maladies et les caractéristiques de leurs manifestations : fréquence, répartition, mode de contamination, évolution. Ils édictent les règles de dépistage des facteurs de risque et déterminent les modalités éventuelles de la prévention et du traitement de ces maladies. Ils s'appliquent à améliorer l'organisation de la prise en charge publique des maladies et le rapport coût-efficacité des diverses modalités de cette dernière.

   Ils s'intéressent notamment aux maladies qui, par leur gravité et leur fréquence, perturbent sévèrement la vie de la société : maladies contagieuses et épidémiques, toxicomanies, maladies mentales graves, maladies et traumatismes néonataux, accidents domestiques ou routiers (polytraumatismes), etc.

saphène (veine)

Vaisseau superficiel de petit calibre assurant le retour du sang des membres inférieurs jusqu'au cœur.

   Il existe deux veines saphènes, l'une externe, l'autre interne, dans chacun des membres inférieurs.

— La veine saphène externe prend naissance au niveau de la malléole externe puis se dirige en arrière du mollet et monte jusqu'au creux poplité du genou. Là, elle s'abouche dans la veine poplitée après avoir formé une crosse.

— La veine saphène interne débute en dedans de la cheville puis monte le long du bord interne de la jambe et de la cuisse. Elle se jette dans la veine fémorale sous le pli de l'aine après avoir décrit une crosse.

   Ces deux veines communiquent entre elles et avec le réseau veineux profond. Elles peuvent être atteintes de varices, se dilater et motiver pour des raisons thérapeutiques ou esthétiques des injections sclérosantes ou un geste chirurgical (stripping).

Voir : saphénectomie.