protamine
Antidote de l'héparine.
L'héparine est un médicament utilisé pour ses propriétés anticoagulantes dans le traitement des phlébites et des embolies pulmonaires. En cas de surdosage de ce médicament, on le neutralise en injectant du sulfate de protamine par voie intraveineuse. Les effets indésirables peuvent être un ralentissement du rythme cardiaque, une chute de la tension artérielle, une gêne respiratoire et, chez certains patients, une violente réaction allergique (risque de choc anaphylactique).
protéase
Toute enzyme qui, en coupant les liaisons chimiques (liaisons peptidiques) entre les acides aminés, assure la dégradation des protéines.
Synonyme : peptidase.
Les protéases, présentes dans les sucs digestifs, participent à la digestion des protéines alimentaires ; les principales sont la pepsine, sécrétée par l'estomac, la trypsine et la chymotrypsine, sécrétées par la portion exocrine du pancréas.
protecteur gastrique
antiulcéreux
protéine
- Synthèse des protéines
- Protéine, structure primaire
Les protéines sont de très longues chaînes d'acides aminés (les chaînes plus courtes ne constituant pas des protéines mais des peptides), attachés les uns aux autres par une liaison chimique, dite liaison peptidique. On distingue les holoprotéines, qui ne comportent que des acides aminés, et les hétéroprotéines, qui comportent en plus une partie glucidique (glycoprotéine), lipidique (lipoprotéine) ou minérale.
Les protéines ont des rôles très divers : certaines font partie d'une structure de soutien (membrane qui entoure les cellules, trame des os, collagène, etc.) tandis que d'autres (hormones, anticorps, enzymes, etc.) interviennent dans divers mécanismes physiologiques. Les protéines des aliments sont fragmentées dans le tube digestif en acides aminés, absorbés dans le sang, puis dans les cellules, qui s'en servent pour élaborer leurs propres protéines. Un gramme de protéines correspond à 17 kilojoules, soit 4 kilocalories. Chez l'adulte, l'apport énergétique en protéines doit idéalement représenter de 12 à 15 % de l'apport énergétique total (soit, en moyenne, un gramme de protéines par kilogramme de poids du sujet et par jour). Chez le nourrisson, les apports conseillés sont plus élevés : 2,2 grammes par kilogramme de poids et par jour. La grossesse, l'allaitement, une fièvre augmentent les besoins.
SOURCES
On distingue deux principales sources alimentaires de protéines. Les protéines animales (fournies par la viande, le poisson, les œufs, les produits laitiers) sont les mieux équilibrées car elles contiennent tous les acides aminés indispensables, en bonne proportion, et sont, en outre, très digestibles. Les protéines végétales (fournies par les légumineuses, les céréales, le soja) ont une valeur nutritionnelle moindre : elles sont carencées en un ou plusieurs acides aminés indispensables, en particulier en lysine pour les céréales et en acides aminés soufrés (dont la méthionine) pour les légumineuses. Leur digestibilité est moindre.
Une alimentation équilibrée doit donc associer protéines animales (au moins 50 % des protéines totales) et protéines végétales. On cherchera aussi à associer des protéines exclusivement végétales, mais qui se complètent du fait de leurs acides aminés manquants différents (semoule et pois chiches, riz et lentilles, etc.).
PATHOLOGIE
— Une hyperprotéinémie (taux sanguin de protéines supérieur à 80 grammes par litre) peut être due à une déshydratation, à un diabète insipide ou à certaines maladies caractérisées par la production excessive de protéines d'un groupe particulier (dysglobulinémie, lupus érythémateux disséminé, etc.). Son traitement est celui de la maladie en cause.
— Une hypoprotéinémie (taux sanguin de protéines inférieur à 60 grammes par litre) est due soit à une anomalie de la synthèse des protéines (cirrhose, hépatite), soit à une fuite de protéines (brûlure, hémorragie, pertes digestives comme dans le cas d'une entéropathie exsudative ou de certaines maladies rénales telles qu'un syndrome néphrotique), soit à une alimentation trop pauvre en protéines. Le traitement consiste à soigner la cause de la maladie et, éventuellement, à assurer une nutrition par perfusions intraveineuses de solutions d'acides aminés.
Voir : protide, acide aminé, hyperprotéinémie, hypoprotéinémie, protéinurie.
protéine C-réactive
Glycoprotéine du sang, synthétisée par le foie en réponse à un antigène.
Synonyme : CRP.
Le rôle exact de la protéine C-réactive (en anglais C-reactive protein, ou CRP) reste mal connu. On sait cependant qu'elle active les défenses immunitaires de l'organisme.
UTILISATION DIAGNOSTIQUE
Le taux de protéine C-réactive dans le sang, dont les mesures peuvent varier selon la technique utilisée, augmente en cas d'inflammation. Son dosage, souvent associé à la mesure de la vitesse de sédimentation (V.S.), ne constitue cependant qu'une aide au diagnostic car il ne renseigne pas sur la cause de l'inflammation (infectieuse, rhumatismale, etc.) ; en outre, le taux sanguin de protéine C-réactive augmente aussi en cas d'infarctus du myocarde.
La concentration sanguine de protéine C-réactive s'élève rapidement après le début de l'inflammation et revient à la normale dès que l'affection en cause a été traitée, mais elle n'est pas influencée par la prise d'anti-inflammatoires. Sa mesure est utilisée dans le suivi thérapeutique des maladies infectieuses et inflammatoires.
protéinose alvéolaire
Maladie diffuse des poumons, caractérisée par le dépôt dans les alvéoles pulmonaires d'une substance phospholipoprotéique (lipoprotéine phosphorée).
Rare, la protéinose alvéolaire est une affection de cause mal connue, bien que l'on connaisse des cas familiaux. Plus fréquente chez l'homme que chez la femme, elle se traduit par un essoufflement. Son diagnostic, confirmé par une radiographie montrant des opacités nodulaires diffuses, nécessite un lavage bronchiolo-alvéolaire. Le traitement repose, au besoin, sur un grand lavage bronchioloalvéolaire thérapeutique aspirant les dépôts alvéolaires.