acarien
Animal de petite taille (quelques millimètres au plus), parasite de l'être humain.
Les acariens, comme les insectes, sont des arthropodes. Ce sont des ectoparasites (vivant sur la peau). Certains ne provoquent que des désagréments cutanés, comme des démangeaisons : rouget, ou aoûtat, démodex, sarcopte de la gale. D'autres, telles les tiques, hématophages (elles se nourrissent du sang de leur hôte), transmettent des maladies infectieuses : arboviroses (diverses fièvres virales), rickettsioses (fièvres pourprées), fièvre Q, borrélioses (fièvres récurrentes, maladie de Lyme).
Par ailleurs, l'inhalation d'acariens morts, contenus dans la poussière domestique, favorise les crises d'asthme chez les sujets prédisposés.
Voir : piqûre.
accès
Manifestation brusque, souvent violente et de courte durée, d'un phénomène pathologique.
Les accès de fièvre accompagnent de façon variable un certain nombre de maladies à évolution cyclique. Un accès de toux, série de mouvements réflexes expiratoires sans inspiration compensatrice, s'observe notamment dans la coqueluche.
accès pernicieux
Complication grave du paludisme à Plasmodium falciparum, se manifestant par une fièvre élevée et des troubles de la conscience, et évoluant, en l'absence de traitement, vers un coma mortel.
Voir : paludisme.
Accident d'exposition au sang
Tout contact accidentel avec le sang d'un patient, soit à travers la peau par effraction cutanée avec un matériel coupant ou tranchant (piqûre avec une aiguille souillée, coupure avec un scalpel), soit directement sur une muqueuse par projection de sang.
Abréviation : A.E.S.
Les accidents d'exposition au sang (A.E.S.) constituent des accidents du travail pour les professionnels de santé car ils comportent un risque de transmission de certains agents infectieux potentiellement présents dans le sang d'un patient. C'est le cas notamment des virus hématogènes V.I.H. (virus du sida), V.H.C. et V.H.B. (virus des hépatites B et C), qui peuvent être transmis par cette voie aux soignants. Différentes mesures doivent systématiquement être appliquées lors des soins de tout patient pour limiter ce risque. Il s'agit de précautions universelles et de précautions standard. Les principales recommandations sont :
— ne pas recapuchonner les aiguilles ;
— éliminer systématiquement les piquants tranchants dans des conteneurs prévus à cet effet et placés à proximité lors des gestes invasifs ;
— porter des gants en cas de risque de contact avec le sang.
En cas d'A.E.S. avec un patient infecté par le V.I.H., un traitement post-exposition débuté dans les 48 heures peut réduire significativement le risque de transmission et doit donc être proposé dans tous les établissements de soins.
accident ischémique transitoire
Accident neurologique localisé de durée inférieure à 24 heures, d'origine ischémique, c'est-à-dire provoqué par une interruption ou une diminution de la circulation sanguine dans une artère irriguant le cerveau ou la rétine.
CAUSES
Un accident ischémique transitoire (A.I.T.) est le plus souvent consécutif à un thrombus (caillot formé dans une artère), un embole (corps étranger, le plus souvent un caillot, qui, entraîné par la circulation, va obstruer une ou plusieurs artères en aval) ou un rétrécissement artériel favorisé par l'athérosclérose (épaississement du revêtement interne de la paroi artérielle). Passager, un accident ischémique transitoire ne dure le plus souvent que quelques minutes ; il disparaît totalement en moins de 24 heures. Tout accident de plus de 24 heures est qualifié d'accident vasculaire cérébral constitué.
SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC
Les symptômes de l'accident ischémique transitoire sont soudains et très variables : perte de la vue d'un œil, paralysie ou engourdissement d'une moitié du corps, aphasie (trouble du langage), etc.
Le diagnostic est essentiellement établi par l'examen clinique du patient. Le scanner cérébral permet d'éliminer tout soupçon de tumeur cérébrale ou d'hématome sous-dural (épanchement de sang sous la dure-mère). L'accident ischémique transitoire peut annoncer un accident vasculaire cérébral. Il faut donc entreprendre un bilan des causes suspectées, en particulier rechercher une athérosclérose par écho-Doppler des vaisseaux encéphaliques ou par artériographie.
On peut également pratiquer un examen cardiovasculaire afin de rechercher une éventuelle maladie du cœur génératrice d'embolies (trouble du rythme, atteinte de la valvule mitrale, thrombus dans une cavité cardiaque).
TRAITEMENT ET PRÉVENTION
Le traitement a pour but de prévenir un accident vasculaire cérébral qui peut survenir dans les 5 ans suivant un accident ischémique transitoire chez un quart à un tiers des sujets : traitement et surveillance d'une hypertension artérielle, d'un diabète, d'une hypercholestérolémie et suppression du tabac.
L'administration de médicaments anticoagulants ou d'antiagrégants plaquettaires (aspirine, etc.) s'est montrée efficace. Enfin, lorsqu'une sténose carotidienne est en cause, un traitement chirurgical est possible.
accident vasculaire cérébral
Accident neurologique localisé de durée supérieure à 24 heures, causé par une lésion vasculaire cérébrale.
Abréviation : A.V.C.
FRÉQUENCE
Tout en restant la troisième cause de mortalité dans les pays développés, les accidents vasculaires cérébraux (A.V.C.) ont nettement diminué au cours des 15 à 20 dernières années, grâce au progrès du dépistage des facteurs de risque vasculaire et à leur prise en charge thérapeutique. Le risque augmente rapidement avec l'âge : 75 % des personnes atteintes ont plus de 65 ans. Leur incidence annuelle est de 1 ou 2/1 000 habitants, soit environ 150 000 nouveaux cas par an en France et 15 millions dans le monde. L'A.V.C. est donc un problème de santé publique national et mondial.
DIFFÉRENTS TYPES D'ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL
— Les accidents vasculaires cérébraux ischémiques, également appelés infarctus cérébraux ou encore ramollissements cérébraux, représentent 80 % des accidents vasculaires cérébraux. Ils sont le plus souvent consécutifs à un thrombus (caillot qui se forme dans une artère), un embole (corps étranger, le plus souvent un caillot, qui, entraîné par la circulation, va obstruer l'artère en aval), ou un rétrécissement de l'artère favorisé par l'athérosclérose (épaississement du revêtement interne de la paroi artérielle). Cette dernière est la cause principale des accidents vasculaires cérébraux ischémiques (de 50 à 60 % des cas).
— Les accidents vasculaires cérébraux hémorragiques (20 % des accidents vasculaires cérébraux) sont dus à un épanchement de sang dans le tissu cérébral. Leur cause est généralement l'hypertension artérielle ou, beaucoup plus rarement, des malformations vasculaires (angiome, anévrysme), des troubles de la coagulation ou des complications d'un traitement anticoagulant.
SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC
Les personnes atteintes subissent un déficit neurologique brutal survenant en quelques secondes, quelques minutes ou quelques heures. Les symptômes observés (hémiplégie, troubles de la sensibilité, du champ visuel, paralysie d'un ou de plusieurs nerfs crâniens, aphasie [trouble du langage], etc.) peuvent être isolés ou diversement associés selon le siège et l'étendue de l'accident vasculaire cérébral.
Un scanner cérébral est indispensable pour confirmer le diagnostic et préciser la nature ischémique ou hémorragique de l'accident. L'I.R.M. est utile pour explorer le tissu cérébral lésé, mais aussi celui qui risque de l'être dans les heures qui suivent, et conditionne donc, en partie, l'indication d'une thrombolyse. D'autres examens – analyse de sang, échographie cardiaque, exploration des artères irriguant le cerveau par écho-Doppler ou artériographie – permettent d'en déterminer la cause. Une ponction lombaire peut être nécessaire pour déceler une hémorragie méningée associée.
TRAITEMENT ET PRÉVENTION
Le traitement de l'accident vasculaire cérébral, d'efficacité limitée, a surtout pour but d'assurer les fonctions vitales du malade et d'éviter l'extension des lésions cérébrales. Peu de progrès ont été réalisés dans le traitement des thromboses artérielles responsables d'accidents vasculaires cérébraux. Néanmoins, si le patient est amené très tôt dans un service de neurologie vasculaire spécialisé, et que son état le permette, un produit lui est injecté, par voie veineuse ou artérielle, afin de détruire le caillot occlusif. Cette méthode, appelée thrombolyse, permet de sauver une partie du tissu cérébral en souffrance, et ainsi d'améliorer les chances de survie du patient, de diminuer les risques de séquelles et, le cas échéant, d'en atténuer la gravité. Elle présente néanmoins le risque de provoquer une hémorragie chez la personne traitée, et reste réservée à certains centres hautement spécialisés dans la prise en charge des maladies vasculaires. Dans certains cas, une intervention de chirurgie vasculaire est nécessaire afin de pratiquer l'ablation d'une malformation vasculaire et de réduire ainsi les risques d'un nouvel accident vasculaire cérébral. Les malades hospitalisés ayant perdu totalement ou partiellement conscience doivent avoir les voies respiratoires dégagées et doivent être nourris, soit par perfusion intraveineuse, soit par sonde nasogastrique.
Après la phase aiguë intervient la phase de récupération. Celle-ci, progressive et plus ou moins complète, est facilitée par la mise en œuvre d'une rééducation destinée à traiter les déficits moteurs ou sensitifs et à faire régresser les troubles de la parole. De nombreux malades qui ont été frappés de paralysie arrivent à remarcher à l'aide d'une rééducation appropriée. Les déficits intellectuels sont, en revanche, souvent irréversibles. Une réaction dépressive peut apparaître à moyen ou à long terme.
La prévention des récidives est fondée sur la correction des facteurs de risque : traitement d'une hypertension artérielle, d'une hypercholestérolémie, d'un diabète, mais aussi suppression du tabac. Lorsque l'accident vasculaire cérébral a été provoqué par une embolie, le malade peut recevoir un traitement antiagrégant plaquettaire (aspirine) ou anticoagulant. Celui-ci est alors souvent prescrit à vie.