Larousse Médical 2006Éd. 2006
B

brûlure d'estomac

gastrite

brûlure oculaire

Lésion oculaire d'origine chimique ou thermique.

   Les brûlures oculaires constituent l'un des plus graves traumatismes de l'appareil visuel.

— Les brûlures chimiques sont la conséquence de la projection dans l'œil d'un caustique ou d'un acide. Elles imposent un lavage immédiat et abondant du globe oculaire avec du sérum physiologique tiède ou, à défaut, avec de l'eau du robinet, jusqu'à élimination du toxique. Lorsque la conjonctive (fine membrane protégeant le globe oculaire) est brûlée, les yeux sont larmoyants ; si la brûlure est voisine du pourtour de la cornée, celle-ci peut se nécroser partiellement. La brûlure de la cornée (membrane transparente située en avant de l'iris) se manifeste par l'opacification et l'insensibilité de celle-ci et par une réduction de l'acuité visuelle. Dans les culs-de-sac de la conjonctive, la nécrose est remplacée dans les jours qui suivent la brûlure par des adhérences empêchant la fermeture des paupières : c'est le symblépharon, dont le risque est l'ulcération cornéenne.

   Le traitement repose sur des injections de vasodilatateurs sous la conjonctive, sur une antibiothérapie pour prévenir les infections oculaires, voire sur une greffe de conjonctive saine ou de muqueuse buccale afin de revasculariser la zone brûlée. Pour prévenir le symblépharon et détruire les adhérences en voie de formation, l'ophtalmologiste passe plusieurs fois par jour une petite baguette de verre enduite d'une pommade antiseptique entre la conjonctive et la face interne de la paupière, jusqu'à guérison. Une ponction de la chambre antérieure de l'œil doit également être pratiquée pour évacuer le toxique accumulé dans l'humeur aqueuse. Ultérieurement, la formation d'une taie cornéenne, lorsque celle-ci gêne la vision, peut nécessiter une greffe de cornée.

— Les brûlures thermiques, en général moins graves, touchent en premier lieu les paupières, qui peuvent présenter tous les degrés de brûlure. Lorsqu'elles sont profondes, elles sont parfois le siège de déformations ou de rétractions cicatricielles. Le globe oculaire est atteint lorsqu'il y a projection d'un corps étranger incandescent. Mais le film lacrymal atténue dans une certaine mesure l'effet de la brûlure, qui reste en général superficielle. Il convient cependant de rechercher le corps étranger et de l'enlever.

Bruton (maladie de)

Déficit immunitaire d'origine génétique.

   La maladie de Bruton est un déficit immunitaire lié à l'absence de sécrétion d'anticorps par les lymphocytes B. Ce déficit est d'origine génétique car le gène codant une des enzymes des lymphocytes B est porteur d'une mutation. Comme ce gène se trouve sur le chromosome X, presque tous les malades sont de sexe masculin. La maladie de Bruton représente la meilleure indication d'un traitement par des immunoglobulines intraveineuses. On parle également d'agammaglobulinémie liée à l'X.

bruxisme

Mouvements répétés et inconscients de friction des dents, se manifestant essentiellement la nuit, par des grincements ou des claquements.

Synonyme : bruxomanie.

   Le bruxisme est habituellement un tic qui est une dysfonction due à un état de tension émotionnelle ou de stress. Il arrive aussi qu'il soit causé localement par l'existence de petits contacts non harmonieux des dents entre elles (occlusion dentaire imparfaite et non équilibrée).

   Le bruxisme peut entraîner une usure importante des dents, provoquant une sensibilité aux changements de température et aux aliments acides ; il peut même occasionner une fatigue musculaire au niveau de la mâchoire et de la nuque.

   Le traitement consiste à administrer pour une courte durée des sédatifs quand la tension nerveuse est trop forte, à restaurer et à équilibrer les surfaces dentaires et, parfois, à faire porter au sujet une prothèse de protection durant la nuit (gouttière).

bubon

Ganglion ou groupe de ganglions très inflammatoires, le plus souvent de siège inguinal (aine), mais parfois crural (cuisse), axillaire (aisselle) ou cervical (cou).

   Les bubons sont caractéristiques de la peste bubonique, mais ils peuvent aussi se rencontrer au cours du chancre mou ou de la maladie de Nicolas-Favre.

Budd-Chiari (syndrome de)

Syndrome lié à une obstruction des veines sus-hépatiques (qui débouchent du foie pour rejoindre la veine cave inférieure).

CAUSES

Il peut s'agir d'une malformation congénitale, d'une compression extérieure (tumeur) ou de tout autre phénomène susceptible de favoriser une thrombose veineuse (anomalie de la coagulation, congénitale ou due à la prise de contraceptifs, augmentation anormale du nombre des globules rouges ou des plaquettes, etc.).

SYMPTÔMES ET SIGNES

Il y a une hypertension portale (élévation de la pression du sang dans la veine porte, qui amène le sang d'origine digestive au foie). Les symptômes sont différents selon la forme, aiguë ou chronique, du syndrome.

— La forme aiguë se traduit par des douleurs hépatiques dues à une distension de la capsule du foie. S'y associe un déficit des fonctions hépatiques.

— La forme chronique se manifeste par des signes communs à toutes les hypertensions portales : hémorragies digestives et ascite (excès de liquide dans la cavité péritonéale, provoquant une distension de l'abdomen).

DIAGNOSTIC

Il peut être confirmé par l'échographie, le Doppler (examen qui permet de mesurer la vitesse de circulation du sang dans les vaisseaux) ou le scanner.

TRAITEMENT

Si l'on réussit rarement à déboucher la veine obstruée, on sait traiter l'effet, l'hypertension portale, par des médicaments et/ou la chirurgie (anastomose portocave). Lorsqu'il existe une tendance permanente à la survenue de thromboses (thrombophilie), un traitement anticoagulant à vie peut être indiqué.

bulbe

Partie renflée de certains organes.

   Il existe de nombreux bulbes dans l'organisme : le bulbe cardiaque, qui est, chez l'embryon, un segment de l'ébauche du cœur ; le bulbe duodénal, première portion du duodénum, siège préférentiel des ulcères dits bulbaires ; le bulbe carotidien, qui correspond à la division de la carotide primitive en carotides interne et externe ; le bulbe du corps caverneux, extrémité postérieure de cet organe érectile pénien ; etc.