Altération de l'image perçue par l'œil due à un défaut du système optique de cet organe.

   Les aberrations sont la conséquence de l'un des trois facteurs suivants :

— variation de l'indice de réfraction de la lumière en fonction de la longueur d'onde des rayons lumineux provoquant des éblouissements (aberration chromatique) ;

— trop grand pouvoir réfractif du bord de la lentille convergente (cristallin ou verres correcteurs très convergents) rendant flous les contours de l'image, phénomène aggravé lorsque le diamètre de la pupille est supérieur au diamètre normal ;

— absorption et retransmission des rayons lumineux par le bord de la pupille rendant flous les contours de l'image, phénomène aggravé lorsque le diamètre de la pupille est inférieur au diamètre normal.

   Ces altérations de l'image, bénignes, provoquent une légère gêne de la vision et n'ont pas de traitement particulier.

Méthode de détection et de quantification de certains défauts optiques dont l'œil est atteint, même lorsqu'ils sont corrigés avec des lunettes ou des lentilles de contact.

   Le principe de l'aberrométrie est basé sur la réfraction par l'œil, sous forme d'un front d'ondes, d'une source lumineuse projetée sur la rétine dont on analyse chaque rayon. L'analyse du front d'ondes par l'aberromètre considère la réfraction globale de l'œil et permet de déceler et classer les aberrations optiques afin de guider le laser excimer lors de la photoablation spécifiquement destinée à les traiter.

   On les classe en aberrations de bas degré (myopie, hypermétropie et astigmatisme) et en aberrations de haut degré (coma, trefoil, défaut d'alignement, de sphéricité périphérique et autres imperfections optiques).

Opération consistant à enlever un organe, un ensemble de tissus ou un corps étranger par voie chirurgicale.

Synonyme : exérèse.

   L'ablation consiste aussi bien en l'extraction d'un corps étranger introduit dans l'organisme par accident (éclat de métal, de verre) ou dans un dessein thérapeutique (ostéosynthèse provisoire destinée à permettre la cicatrisation osseuse, par exemple) qu'en l'ablation d'un organe ou d'une partie d'organe ou de tissus. Les termes techniques désignant des ablations se reconnaissent à leur suffixe en « -ectomie » : ainsi la gastrectomie et l'hystérectomie désignent-elles respectivement l'ablation de l'estomac et de l'utérus.

Voie d'accès chirurgical à un organe ou à une région anatomique donnée.

   Chaque type d'intervention chirurgicale se fait par une voie d'abord élective, fonction de l'organe, de l'importance de la lésion et du choix du praticien. Elle est dite sanglante en cas d'incision des tissus de couverture et mini-invasive si l'accès à l'organe se fait par vidéo-endoscopie. Une voie d'abord peut être élargie vers une seconde région lorsque les circonstances l'imposent : voie d'abord élargie au thorax après ouverture de l'abdomen. L'ablation d'un organe ou une réparation osseuse peuvent nécessiter l'utilisation de deux voies d'abord distinctes.

Dérivation chirurgicale du moignon d'un viscère creux sectionné dans un autre viscère ou sur la peau.

   Le terme abouchement est essentiellement employé dans la chirurgie des viscères creux tels que le côlon, l'intestin grêle et l'uretère. On peut ainsi créer un anus artificiel par abouchement (temporaire ou définitif) et suture d'une extrémité du côlon sur la peau, après incision de la paroi abdominale.

Trouble du comportement caractérisé par l'affaiblissement de la volonté, entraînant une inhibition de l'activité physique et intellectuelle.

   L'aboulie est l'un des symptômes de la psychasthénie et de la neurasthénie. On la rencontre aussi dans les états dépressifs et les syndromes subjectifs post-traumatiques et postinfectieux. Elle s'observe très souvent chez les toxicomanes et les alcooliques.

   Elle ne diminue pas les capacités intellectuelles et physiques du malade, qui a douloureusement conscience de son trouble mais ne peut agir.

— Dans l'aboulie bénigne, l'acte volontaire reste simplement pénible, avec hésitations, fatigabilité, problèmes de concentration et d'attention.

— Dans l'aboulie sévère, toute initiative est suspendue, réduisant le malade à l'inertie pour toute action ou décision.

Usure des tissus durs (émail, dentine, cément) de la dent.

   L'abrasion dentaire est due à un brossage trop vigoureux ou à des problèmes de contact dentaire qui sont de deux ordres : le bruxisme (grincement de dents) et la malocclusion (mauvaise imbrication entre les dents des maxillaires supérieur et inférieur). Un brossage trop vigoureux, horizontal, ou pratiqué avec une brosse à poils trop durs (poils de sanglier, par exemple) crée une usure au niveau du collet, touchant l'émail, la dentine et le cément. Une sensibilité aux aliments acides, au chaud ou au froid, ou bien au contact de la brosse doit inciter à consulter le dentiste.

   Lorsqu'elle est progressive et lente, l'usure dentaire est cependant considérée comme un processus normal, caractérisé par un émoussement progressif des surfaces en relief.

Tumeur bénigne rare siégeant sous la peau ou les muqueuses, notamment sur la langue.

Synonymes : myoblastome, myome myoblastique, tumeur à cellules granuleuses.

   Recouverte de peau normale, cette tumeur, d'origine nerveuse, indolore et ferme se présente sous la forme d'un nodule dont la taille peut atteindre celle d'une noisette. Elle doit être enlevée chirurgicalement, mais peut récidiver.

Interruption passagère de la conscience.

   L'absence est une forme particulière d'épilepsie qui se caractérise par une suspension brusque et temporaire de la conscience, sans atteinte de la motricité. Une fois l'absence terminée, le sujet reprend le cours normal de son existence et ne se souvient de rien.

   Les absences survenant surtout au cours de la deuxième enfance se caractérisent par une rupture du contact au cours de laquelle l'enfant arrête ses activités, a le regard vide, ne répond plus. Il en existe de nombreuses formes cliniques dont le traitement est spécifique.