Larousse Médical 2006Éd. 2006
C

centigrade (échelle)

Échelle de température à 100 degrés, aujourd'hui appelée échelle Celsius.

   La nouvelle nomenclature, l'échelle thermométrique centésimale Celsius, du nom de son créateur, l'astronome et physicien suédois Anders Celsius, fut adoptée en 1948 lors de la conférence générale du Bureau international des poids et mesures. Le degré 0 (0 °C) de cette échelle est celui du point de fusion de la glace ; le degré 100 (100 °C), celui du point d'ébullition de l'eau. Pour convertir les degrés Celsius en degrés Fahrenheit (utilisés dans les pays anglo-saxons), multiplier par 0,8 et ajouter 32.

centromère

Constriction principale du chromosome, qui sépare celui-ci en deux bras, le bras court et le bras long.

   Constitué de séquences répétées d'A.D.N., le centromère participe à la fixation des chromosomes sur le fuseau achromatique au cours de la division cellulaire.

céphalée

Toute douleur de la tête, quelle que soit sa cause.

Synonyme : céphalalgie.

   Les céphalées, couramment appelées maux de tête, siègent sur la voûte crânienne, en excluant le cou et la face. Très fréquentes, elles constituent l'un des premiers motifs de consultation médicale. Leur diagnostic n'est pas toujours aisé. On s'aide parfois d'examens sanguins, ophtalmologiques ou dentaires, de radiographies des sinus ou de l'ensemble du crâne, exceptionnellement d'un électroencéphalogramme ou d'un scanner cérébral.

   L'évolution des céphalées est très variable, de quelques heures à quelques jours, les accès pouvant se répéter pendant plusieurs années.

DIFFÉRENTS TYPES DE CÉPHALÉE

Classiquement, on distingue trois grands groupes de céphalées.

— Les céphalées de tension, très fréquentes, sont dues à une fatigue, à des troubles psychologiques bénins (anxiété, stress), voire à une véritable dépression.

   La tension psychique peut provoquer une contraction exagérée des muscles de la nuque, avec irradiation de la douleur vers la tête. Les céphalées de tension sont permanentes et peuvent obliger à un ralentissement modéré des activités. Leur évolution est chronique.

— Les migraines touchent de 5 à 10 % de la population générale. Leur cause primitive est inconnue, mais on sait qu'il se produit une constriction suivie d'une dilatation de certaines artères de la tête et qu'il existe souvent un terrain familial.

   En général, la douleur est intense, pulsatile, localisée à la moitié du crâne, associée à des troubles digestifs (nausées, vomissements), exacerbée par la lumière, le bruit, l'activité physique.

   L'évolution est chronique et paroxystique : on observe des crises de fréquence très variable (de une par an à plusieurs par mois), durant de 2 heures à quelques jours.

— Les céphalées symptomatiques ne constituent pas en elles-mêmes une maladie, mais sont un symptôme d'une affection organique, notamment de la maladie de Horton, de certaines affections oculaires (glaucome, troubles de la vision), oto-rhino-laryngologiques (sinusite, otite), dentaires ou rhumatologiques (arthrose cervicale). Elles sont parfois occasionnées par une hypertension artérielle, une intoxication à l'oxyde de carbone, certains médicaments (les vasodilatateurs, par exemple), une fièvre.

   Une céphalée symptomatique peut aussi être due à une hémorragie méningée, à une méningite, à une tumeur cérébrale, qui, en gênant la circulation du liquide céphalorachidien, déclenche en amont une hypertension intracrânienne, à un traumatisme crânien, à un hématome cérébral post-traumatique ou à un anévrysme cérébral.

   En cas d'hypertension intracrânienne, la céphalée prédomine à la fin de la nuit ou au réveil. Augmentée par les efforts de toux et les mouvements de la tête, elle peut s'associer à des nausées ou à des vomissements, à un flou visuel, à une somnolence.

   Une hémorragie méningée, une méningite s'accompagnent d'une raideur de la nuque, de nausées, de vomissements et d'une intolérance à la lumière.

TRAITEMENT

Outre la guérison d'une cause éventuelle et l'emploi de moyens spécifiques (médicaments antimigraineux s'il s'agit d'une migraine), le traitement est celui de la douleur en général ; il fait appel aux analgésiques usuels tels que le paracétamol.

   Certaines mesures soulagent parfois la douleur : le patient peut s'allonger, éviter les facteurs aggravants (pièce bruyante, mal aérée), étirer ou masser les muscles de ses épaules, de son cou, du visage et du cuir chevelu et, si possible, dormir quelques heures.

Voir : migraine.

céphalhématome

Épanchement sanguin bénin de la voûte crânienne chez le nouveau-né.

   Un céphalhématome siège entre un os du crâne et son périoste, enveloppe fibreuse qui lui est normalement adhérente. Il est dû à la rupture de petits vaisseaux, consécutive aux frottements sur la tête du bébé pendant l'accouchement. Ainsi, il est parfois observé après un accouchement difficile, quand il y a eu application d'un forceps sur la tête.

   Dans les jours suivant la naissance apparaît sur le crâne une tuméfaction arrondie et asymétrique, aux bords nets, ce qui la différencie de la bosse sérosanguine, à l'aspect plus diffus.

   Le céphalhématome se résorbe spontanément et complètement en quelques semaines ; aucun traitement n'est nécessaire. Le céphalhématome peut toutefois intensifier l'ictère du nouveau-né, du fait de la libération des pigments contenus dans les globules rouges de l'épanchement.

   Par ailleurs, il persiste parfois ultérieurement sur les radiographies quelques calcifications, auxquelles il ne faut attribuer aucune signification pathologique.

Voir : bosse sérosanguine.

céphalorachidien (liquide)

liquide cérébrospinal

céphalosporinase

Enzyme du groupe des bêtalactamases sécrétée par certaines bactéries, responsable de la résistance aux antibiotiques du groupe des céphalosporines.

céphalosporine

Médicament antibiotique bactéricide, de la famille des bêtalactamines, et actif contre de nombreuses bactéries.

   Les céphalosporines, classées en trois générations en fonction de leur date d'apparition sur le marché, sont représentées notamment par la céfalotine (1re génération), le céfamandole (2e génération) et le céfotaxime (3e génération).

   Elles sont bactéricides, c'est-à-dire qu'elles détruisent les bactéries sans se contenter de stopper leur développement. Leur mécanisme d'action consiste à empêcher la bactérie de synthétiser sa paroi protectrice.

INDICATIONS

Les très larges indications des céphalosporines incluent notamment les septicémies, les infections respiratoires, génitales, urinaires et celles des oreilles.

   Bien tolérés dans l'ensemble, ces médicaments ont cependant pour effet indésirable commun des réactions allergiques. En particulier, 10 % des sujets allergiques aux pénicillines le sont aussi aux céphalosporines (allergie croisée).