Larousse Médical 2006Éd. 2006
B

brachio-céphalique

Relatif à la fois au bras et à la tête.

— Le tronc artériel brachiocéphalique est une artère qui naît de la crosse aortique et se divise en artère carotide primitive droite, qui vascularise le visage et l'encéphale, et en artère sous-clavière droite, qui vascularise le membre supérieur droit.

— Les troncs veineux brachiocéphaliques sont deux grosses veines, nées de chaque côté de la réunion de la veine jugulaire interne issue du cerveau et de la veine sous-clavière issue du bras. Ces deux troncs veineux convergent pour former la veine cave supérieure. Le tronc veineux gauche, plus long que le droit, passe derrière la face postérieure du manubrium sternal (segment supérieur du sternum).

brachycéphale

Se dit d'un individu qui a le crâne aussi développé dans le sens latéral que dans le sens longitudinal.

   Le type morphologique brachycéphale s'oppose au type dolichocéphale (plus long que large) ; il est fréquent, par exemple, en Bretagne et dans les régions montagneuses.

brachydactylie

Malformation héréditaire à transmission autosomique dominante, caractérisée par un raccourcissement anormal des doigts ou des orteils.

   La brachydactylie est confirmée par une radiographie des extrémités qui révèle une diminution de la taille des phalanges. Elle est souvent associée à une achondroplasie (anomalie responsable d'une petite taille).

brachymélie

Malformation congénitale caractérisée par le raccourcissement d'un ou de plusieurs membres ou segments de membres.

Synonyme : micromélie.

   Un sujet atteint de brachymélie a des os courts, trapus, souvent incurvés, parfois même absents. Cette malformation peut entrer dans le cadre de syndromes associant diverses malformations.

brachyœsophage

endobrachyœsophage

bradycardie

Ralentissement des battements du cœur en dessous de 60 pulsations/minute.

   Le rythme cardiaque normal varie, chez la plupart des sujets, de 60 à 100 pulsations/minute ; la moyenne est de 70-80 pulsations/minute, moins chez certains sportifs.

CAUSES

Une bradycardie peut être sinusale, c'est-à-dire due à un ralentissement de l'activité électrique du nœud sinusal (stimulateur physiologique du cœur). Elle n'est pas systématiquement pathologique et s'observe chez les athlètes et les sportifs bien entraînés, les personnes âgées et les sujets vagotoniques, chez qui on constate une hyperactivité du système nerveux parasympathique.

   Elle peut aussi être due à l'action de médicaments chronotropes négatifs (ralentissant la fréquence cardiaque) : bêtabloquants, digitaliques, nombreux antiarythmiques, certains inhibiteurs calciques.

   Une bradycardie pathologique s'associe parfois à des troubles de la conduction de l'influx électrique à travers le cœur (dysfonction sinusale, bloc auriculoventriculaire) ou à certaines maladies comme l'hypothyroïdie ou l'infarctus du myocarde.

ÉVOLUTION ET TRAITEMENT

La bradycardie demeure sans conséquence lorsqu'elle est modérée ou s'installe progressivement. Si elle est excessive et survient brutalement, elle peut être responsable d'asthénie, de malaises ou de syncopes.

   Le traitement dépend du mécanisme responsable, de son caractère pathologique ou non et de sa tolérance clinique. Une bradycardie sinusale, par exemple, peut être soignée par administration de dérivés atropiniques. Une bradycardie due à un bloc auriculoventriculaire requiert habituellement la pose d'un stimulateur cardiaque (pacemaker).

Braille (alphabet)

Méthode de lecture pour non voyant reposant sur des assemblages de points en relief.

   Ayant perdu la vue à l'âge de 3 ans, Louis Braille entra en 1819 à l'Institution royale des jeunes aveugles, où il apprit la musique. Devenu professeur à l'Institution, il inventa un système d'écriture et de lecture en points qui porte son nom et y incorpora la notation musicale. L'écriture Braille fournit aux non-voyants une méthode de lecture pratique et efficace. Le premier livre en braille fut édité en 1837.

brancard

Appareil servant au transport des malades et des blessés.

   Un brancard est formé d'une armature de bois ou de métal supportant un matelas ou une toile (on parle alors de civière). Il peut être posé sur roulettes, muni de bras télescopiques et équipé, éventuellement, d'une potence pour perfusion. Dans les ambulances, il se fixe sur des rails installés sur le plancher de la voiture.

bras

Partie du membre supérieur comprise entre l'épaule et le coude.

   Le squelette du bras est constitué par l'humérus, d'où se détachent deux cloisons intermusculaires, externe et interne, issues de l'aponévrose brachiale. Elles divisent ainsi deux régions appelées loges, l'une antérieure et l'autre postérieure.
— La loge antérieure contient, en couche superficielle, le biceps et, en couche profonde, le muscle coracobrachial et le muscle brachial antérieur. Entre les deux couches passent l'artère humérale et ses veines satellites, le nerf médian, le nerf musculo-cutané et le nerf cubital.
— La loge postérieure est constituée par le muscle triceps brachial et ses faisceaux. Dans la partie haute du triceps se trouve le nerf circonflexe, qui innerve le muscle deltoïde. Dans sa partie profonde se situent l'artère humérale profonde et le nerf radial, localisé dans une gouttière sur la face postérieure de l'humérus.
— Les enveloppes superficielles sont formées de la peau, de filets nerveux et surtout de deux veines superficielles, la veine basilique, sur la face interne du bras, et la veine céphalique sur la face externe, qui débouchent dans la veine axillaire. Cette dernière veine est utilisée pour les cathétérismes veineux centraux (introduction d'une sonde permettant l'exploration de la veine cave supérieure et des cavités cardiaques droites) et la mise en place d'un cathéter de perfusion.

PATHOLOGIE

Elle est essentiellement traumatique : fracture de l'humérus, rupture du tendon du biceps, lésion du nerf radial. Les atteintes vasculaires (artérite, phlébite) s'observent beaucoup plus rarement dans le membre supérieur que dans le membre inférieur.

Voir : fracture.

bréviligne

Se dit d'un type morphologique correspondant à une petite taille, à un développement du corps en largeur et à des membres courts.

   Le type bréviligne confère un aspect plutôt trapu, par opposition au type longiligne.