Larousse Médical 2006Éd. 2006
R

rhino-pharyngite

Inflammation de la partie supérieure du pharynx.

   C'est une maladie qui touche surtout le jeune enfant âgé de 6 mois à 4 ans. Une rhino-pharyngite est souvent d'origine virale et se manifeste par une rhinorrhée (écoulement nasal) purulente, une obstruction nasale et une fièvre. L'évolution est habituellement favorable en une semaine. Néanmoins, une rhino-pharyngite peut avoir des complications : otite, laryngite, bronchite.

   Le traitement est celui des symptômes et comprend des soins locaux tels que des lavages du nez au sérum physiologique et un médicament contre la fièvre (paracétamol).

rhinofibroscopie

Examen des fosses nasales, du pharynx et du larynx à l'aide d'un fibroscope.

INDICATIONS

La rhinofibroscopie est indiquée dans certaines affections des fosses nasales et du larynx quand les autres méthodes de rhinoscopie n'ont pas permis d'établir un diagnostic. Elle est réalisée en consultation chez les adultes comme chez les enfants.

DÉROULEMENT ET RÉSULTATS

Le médecin introduit dans une narine du patient assis en face de lui un fibroscope nasal (tube court de 3 millimètres de diamètre muni d'un système optique et de fibres de verre pour l'éclairage) qu'il fait progresser dans les fosses nasales pour visualiser les cornets, le cavum, le pharynx et le larynx. Il pratique de la même façon pour la seconde narine. Cet examen ne dure que quelques minutes. Si le médecin désire explorer les zones étroites des fosses nasales, il effectue une petite anesthésie locale afin d'éviter d'éventuelles sensations désagréables dues aux frottements du fibroscope. Les résultats sont connus immédiatement.

EFFETS SECONDAIRES

Une rhinofibroscopie ne génère aucun traumatisme. Mais, lorsque le fibroscope touche la paroi postérieure du cavum, le patient peut ressentir une sensation douloureuse, accompagnée de nausées qui disparaissent rapidement.

rhinolalie fermée

nasillement

rhinolalie ouverte

nasonnement

rhinopharynx

cavum

rhinophyma

Hypertrophie de la pyramide nasale venant compliquer une rosacée, le plus souvent chez l'homme.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Un rhinophyma se traduit par une augmentation du volume du nez, parfois très importante, irrégulière et déformante. Il peut aussi entraîner un épaississement de la peau, associé à une dilatation des pores, d'où sourd du sébum (rhinophyma sébacé), ou provoquer une coloration rouge violine de la peau, qui est parcourue de petits vaisseaux sanguins (rhinophyma vasculaire).

TRAITEMENT

C'est celui de la rosacée (antiseptiques locaux, antibiothérapie locale et/ou générale). Un rhinophyma très important peut nécessiter, en outre, une intervention de chirurgie esthétique (ablation des tissus mous au bistouri ou au laser au gaz carbonique).

rhinoplastie

Opération chirurgicale consistant à modifier la forme du nez.

   Une rhinoplastie peut se faire en même temps qu'une septoplastie (opération de la cloison nasale) ou qu'une génioplastie (remodelage du menton). L'association d'une génioplastie et d'une rhinoplastie constitue une profiloplastie.

INDICATIONS

Une rhinoplastie se pratique en cas de déformation inesthétique du nez, parfois susceptible de poser des problèmes respiratoires, ou à la suite d'un traumatisme (coup ayant « enfoncé » le nez, par exemple).

PRÉPARATION

Un bilan psychologique (voire psychiatrique) est essentiel avant de procéder à une opération du nez à visée esthétique. L'opération doit être décidée avec prudence car elle modifie l'aspect du visage d'une façon difficile à imaginer avant l'opération, d'où l'utilité des photographies et des vidéosynthèses, qui aident à prévoir les résultats. Le praticien observe d'abord les caractéristiques de l'arête osseuse (large, bossue, déviée ou ensellée à la suite d'un traumatisme), celles de la pointe du nez (épaisse, asymétrique, recouverte d'une peau épaisse ou fine) ainsi que la forme du visage dans son ensemble et de chacune de ses parties. Ces observations sont importantes pour déterminer la technique chirurgicale à utiliser en fonction du résultat désiré et des caractéristiques morphologiques du visage. En cas de nez ensellé (creusé à la manière d'une selle), le chirurgien devra procéder le plus souvent à une greffe d'apposition (ajout d'os ou de cartilage). L'observation s'appuie sur des photos préopératoires et, éventuellement, sur un scanner destiné à évaluer l'état de la cloison nasale.

DÉROULEMENT

La durée d'hospitalisation est de 48 heures. L'intervention se fait sous anesthésie générale, le malade étant intubé. Le ballonnet de la sonde d'intubation obture la trachée et évite l'inondation des bronches par le sang. L'opération est réalisée par les narines. Le chirurgien procède selon le cas à la suppression de la bosse nasale, au rapprochement des os, à l'affinage de la pointe du nez, par exemple. La muqueuse est ajustée en fin d'intervention. À la fin de l'opération, des mèches spéciales sont placées à l'intérieur du nez afin de tamponner la plaie. Elles restent en place pendant 4 jours. Dans certains cas, de petits tubes creux en silicone sont utilisés pour maintenir la cloison nasale en place, éviter que les narines ne se bouchent et faciliter la respiration. Un plâtre, ou une attelle extérieure, est ensuite posé pour une dizaine de jours.

ÉVOLUTION

Un œdème postopératoire est visible après le retrait du plâtre ou de l'attelle. Le nez opéré reste sensible pendant une période de 21 jours et retrouve un aspect naturel après 2 mois, mais son aspect définitif n'est fixé qu'après 1 an.

COMPLICATIONS

Moins de 1 % des opérations effectuées donnent lieu à des complications : bec de Corbin (saillie de la partie basse du nez) ; nez trop court dû à une ablation trop importante de tissu osseux ; déviation résiduelle du nez ; obstruction du nez, gênante pour la respiration, par des synéchies muqueuses (adhérences de la cloison du nez avec un cornet [lamelle osseuse du squelette des fosses nasales]) ou par une hypertrophie des cornets. Les défauts sont repérables 2 mois après l'opération, mais une nouvelle intervention ne peut avoir lieu qu'après un certain laps de temps (de 6 mois à 1 an), c'est-à-dire à l'issue du processus de cicatrisation.