Larousse Médical 2006Éd. 2006
P

porphyrine

Pigment formé de quatre molécules d'une substance appelée pyrrole, qui sont attachées entre elles.

   Dans les tissus qui synthétisent des globules rouges (moelle osseuse), on observe une suite de transformations chimiques aboutissant, à partir d'un acide aminé (le glycocolle) et d'acide succinique, à la formation d'une porphyrine appelée protoporphyrine. Cette dernière, associée à du fer, constitue alors l'hème, la partie de l'hémoglobine qui fixe l'oxygène.

PATHOLOGIE

Une maladie héréditaire due à un trouble de la synthèse de l'hème, la porphyrie, se traduit par l'accumulation de porphyrine dans les tissus.

porte-coton

Tige métallique munie d'une extrémité filetée sur laquelle on enroule du coton.

   Un porte-coton est utilisé pour réaliser des prélèvements, notamment dans l'oreille, le nez, la gorge, le vagin ou sur des plaies.

porte (veine)

Grande veine de l'abdomen drainant le sang des viscères intestinaux vers le foie.

   La veine porte naît à l'union de la veine splénique avec la veine mésentérique supérieure, en arrière du pancréas. Elle se dirige vers le foie et se divise en deux branches terminales, droite et gauche, qui pénètrent dans le foie. Au cours de son trajet, la veine porte reçoit plusieurs autres veines. Elle draine ainsi le sang de l'intestin grêle et du côlon, de l'estomac, de la rate et du pancréas, apportant les deux tiers du débit sanguin du foie, soit environ 1 litre par minute chez l'adulte. Tous les nutriments absorbés par l'intestin, à l'exception des graisses, sont amenés par cette veine au foie, où ils sont transformés en énergie et en constituants des cellules. Les branches terminales de la veine porte recueillent la veine ombilicale (reliquat fœtal) et le sang provenant de la vésicule biliaire par la veine cystique.

PATHOLOGIE

Une augmentation de la pression sanguine dans la veine porte, appelée hypertension portale, peut être provoquée par de nombreuses maladies (maladies hépatiques, cirrhose surtout ; compression ou thrombose de la veine porte), qui créent un obstacle à l'écoulement du sang à cet endroit. Cette élévation de pression provoque la dilatation des veines en amont de l'obstacle et le développement d'un réseau secondaire contournant l'obstacle : ce sont les anastomoses portocaves. Les dilatations veineuses (varices œsophagiennes ou gastriques) peuvent se rompre et entraîner une hémorragie grave.

   La thrombose septique de la veine porte est une pyléphlébite.

Voir : foie, hypertension portale, système porte.

porteur

Se dit d'un sujet susceptible d'assurer la transmission d'un caractère héréditaire sans nécessairement le manifester et, par extension, des structures biologiques qui, comme le chromosome, véhiculent ce caractère.

   Ce terme est le plus souvent utilisé à propos des maladies qui se transmettent sur un mode récessif (par exemple, la mucoviscidose).
Dans ce cas, en effet, le gène porteur doit être reçu du père et de la mère pour que l'enfant développe la maladie, qui ne se déclare donc pas systématiquement, à la différence d'une maladie à transmission dominante, qui se déclare chez tous les sujets porteurs du gène responsable.

   Dans l'étude des maladies liées au sexe, qui, comme l'hémophilie ou la myopathie de Duchenne, se transmettent par les chromosomes sexuels X, le mot « conductrice » s'utilise de préférence au terme de « porteuse » pour désigner une femme susceptible de transmettre la maladie.

position latérale de sécurité

Position dans laquelle on met les blessés et les malades inconscients mais ayant conservé une respiration spontanée satisfaisante.

   La position latérale de sécurité permet de protéger les voies respiratoires du sujet : d'une part, les vomissements ou les saignements s'écoulent au sol et ne risquent pas d'être inhalés, d'autre part la position empêche une chute de la langue en arrière et l'obstruction du larynx qui en résulterait. La personne inanimée est placée sur le côté, la jambe du dessus fléchie ; sa tête est basculée vers l'arrière, la bouche étant orientée vers le sol. Le bras du dessous est glissé derrière son dos, cependant que la main du dessus est placée sous sa joue. Ces manœuvres sont réalisées avec douceur, en soutenant la tête de la victime pour ne pas aggraver les lésions du rachis cervical.

positon

ou

positron

Particule élémentaire de même masse que l'électron mais de charge opposée (positron est un terme anglais).

   Le positon peut être, comme l'électron, le produit de la désintégration d'un grand nombre d'isotopes radioactifs, dont certains sont utilisés en médecine nucléaire par la technique appelée tomographie par émission de positons (T.E.P.).

posologie

Dose d'un médicament à prendre lors d'un traitement.

   Deux indications essentielles figurent sur l'ordonnance du médecin : la dose à prendre pour chaque prise et la dose pour 24 heures. Pour certains médicaments très actifs, comme les aminosides (antibiotiques) ou les digitaliques, qui peuvent être toxiques au-delà d'une certaine quantité, le médecin tient également compte de la dose hebdomadaire ou de la dose totale au cours du traitement.

   La posologie s'exprime le plus souvent en unités de forme pharmaceutique (nombre de comprimés, d'ampoules, etc.), parfois en unités de masse (milligrammes : nombre de milligrammes de morphine par injection sous-cutanée, par exemple) et, dans certains cas, en unités propres au produit (unités internationales d'héparine, par exemple).

   La posologie peut également être rapportée au poids du sujet (nombre de milligrammes de substance active par kilogramme de poids de corps) ou à sa surface corporelle, déterminée par le calcul. Cette manière de procéder, inhabituelle pour l'adulte (sauf en cancérologie), est fréquente dans le cas de l'enfant, pour qui la posologie par tranches d'âge est également utilisée.

FACTEURS DÉTERMINANT LA POSOLOGIE

La posologie est liée surtout à la nature du médicament et à sa puissance d'action (en ordre de grandeur, les quantités prescrites vont, par exemple, du milligramme pour l'œstradiol au gramme pour l'aspirine), au mode d'administration (les doses sont généralement plus élevées par voie orale que par injection, car l'absorption digestive est rarement totale), à l'âge du patient et aux maladies qu'il peut avoir en même temps que la maladie traitée (l'insuffisance rénale, en particulier, rend délicate l'administration des médicaments qui sont moins facilement éliminés par le rein). Il doit également être tenu compte de l'affection traitée (certaines douleurs peuvent être soulagées avec 2 grammes d'aspirine, alors que 5 grammes suffisent à peine dans le traitement des crises de rhumatisme inflammatoire), d'éventuelles interactions avec d'autres médicaments, du sexe, parfois de facteurs héréditaires.

   La marge thérapeutique correspond à la différence entre dose thérapeutique et dose toxique. Elle est parfois très faible ; c'est le cas, en particulier, pour les dérivés de la digitaline. Il faut donc se conformer très exactement à la prescription du médecin.

   L'oubli d'une prise entraîne une baisse du taux de principe actif dans l'organisme. En général, il suffit de prendre le médicament dès que l'on constate l'omission et d'attendre au minimum 2 heures avant de reprendre la suite du traitement. Si l'oubli se répète, il est préférable de demander conseil au pharmacien ou au médecin.