cœlioscopie
cœliochirurgie, ou vidéo-endoscopie
cœliotomie
laparotomie
coenzyme
Substance de l'organisme indispensable au fonctionnement de certaines enzymes.
Les coenzymes ont une nature chimique variable, mais non protéique : la plupart dérivent des vitamines (surtout du groupe B), d'autres sont des métaux (magnésium, zinc, cuivre). Elles sont toujours associées à une protéine, l'ensemble constituant une enzyme.
— La coenzyme A, l'une des plus importantes coenzymes, fixe et transporte des radicaux acyl (chaîne carbonée), en particulier du type acétyl (chaîne contenant 2 atomes de carbone). Dans ce dernier cas, il se forme de l'acétylcoenzyme A, une forme activée de l'acide acétique qui joue un rôle fondamental lors des réactions chimiques cellulaires. L'acétylcoenzyme A est réalisée au cours de la dégradation des glucides et des lipides. Elle peut être utilisée, selon les besoins de l'organisme, pour fournir de l'énergie à la cellule (en subissant une suite de réactions appelée cycle de Krebs) ou pour synthétiser de nouveaux acides gras, du cholestérol (lui-même précurseur d'hormones stéroïdes telles que la cortisone) ou des corps cétoniques (acétone).
cœur
Organe musculeux creux situé dans la partie médiane et gauche du thorax, entre les deux poumons, et assurant la circulation sanguine dans le corps grâce à ses contractions régulières.
STRUCTURE
Le cœur se compose de 4 cavités contenues dans une enveloppe, le péricarde : 2 oreillettes et 2 ventricules, chaque oreillette étant séparée du ventricule sous-jacent par une valvule : à droite, la valvule tricuspide, constituée de 3 valves ; à gauche, la valvule mitrale, constituée de 2 valves. Les valves s'insèrent sur la paroi du ventricule correspondant par des cordages rattachés à des protubérances musculaires appelées piliers.
— Le cœur droit, qui associe l'oreillette et le ventricule droits, est chargé de propulser le sang désoxygéné, par l'artère pulmonaire et ses branches, jusqu'aux poumons (petite circulation).
— Le cœur gauche, qui associe l'oreillette et le ventricule gauches, recueille le sang oxygéné venant des poumons et le propulse, par l'aorte et ses branches, dans tout l'organisme (grande circulation).
— Les oreillettes reçoivent le sang désoxygéné par l'intermédiaire des veines caves inférieure et supérieure, pour l'oreillette droite, et le sang oxygéné par les 4 veines pulmonaires pour l'oreillette gauche. Les oreillettes sont séparées par une cloison, le septum interauriculaire.
— Les ventricules envoient le sang dans les artères. Le droit, triangulaire et peu épais, communique avec l'artère pulmonaire, dont il est séparé par la valvule pulmonaire, formée de 3 valves sigmoïdes. Le gauche, de forme ovoïde et plus épais que le droit, communique avec l'aorte, dont il est séparé par la valvule aortique, composée de 3 valves sigmoïdes. Les ventricules sont séparés par une cloison musculaire, le septum interventriculaire.
— La paroi cardiaque comprend 3 épaisseurs : l'endocarde, qui tapisse l'intérieur des cavités ; le myocarde, qui constitue en lui-même le muscle cardiaque ; le péricarde, sorte de sac situé autour du cœur.
PHYSIOLOGIE
L'apport sanguin au muscle cardiaque est assuré par les artères coronaires, qui prennent naissance à la partie initiale de l'aorte thoracique. Le retour du sang veineux coronaire est assuré par des veines qui se regroupent pour former le sinus coronaire, s'abouchant dans l'oreillette droite. Le sang veineux arrive dans l'oreillette droite par les veines caves, puis pénètre dans le ventricule droit. Il est alors éjecté avec une fréquence de l'ordre de 70 pulsations par minute vers l'artère pulmonaire. Après enrichissement en oxygène dans les poumons, le sang retourne au cœur par les veines pulmonaires. Il passe alors de l'oreillette gauche dans le ventricule gauche, puis est éjecté dans la circulation artérielle par l'intermédiaire de l'aorte et de ses branches.
Le cœur est un organe contractile : ses mouvements sont engendrés et se propagent grâce au tissu dit nodal, que l'on pourrait comparer à un circuit électrique. Celui-ci comprend le nœud sinusal, situé dans l'oreillette droite, qui commande la fréquence cardiaque, et le nœud auriculoventriculaire, placé à la jonction des oreillettes et des ventricules et prolongé vers les deux ventricules par le faisceau de His et ses ramifications, qui permettent le passage de l'influx vers les ventricules. Le fonctionnement du tissu nodal est influencé par le système nerveux végétatif et par les catécholamines.
EXAMENS
Les plus simples sont l'examen clinique du cœur à l'aide d'un stéthoscope, l'étude de la pression artérielle avec un tensiomètre et la recherche des différents pouls. Les examens complémentaires sont l'électrocardiographie, les examens radiographiques, l'échocardiographie et le Doppler cardiaque, le Holter tensionnel et la scintigraphie myocardique.
Voir : arythmie cardiaque, cardiopathie, appareil circulatoire, myocarde, oreillette, stimulation cardiaque, ventricule cardiaque.
cœur artificiel
Dispositif implanté dans le thorax à la place des ventricules.
Par extension, ce terme peut désigner les procédés d'assistance ventriculaire gauche.
Le plus souvent, le cœur artificiel s'utilise en en attente d'une greffe cardiaque. Il est constitué de poches en plastique mues par énergie pneumatique, le débit cardiaque pouvant être adapté aux besoins de l'organisme. Le patient est relié à l'appareil qui sert de source d'énergie, ce qui ne lui permet que des déplacements limités. Actuellement, des cœurs artificiels entièrement implantables commencent à être utilisés. L'énergie est renouvelée régulièrement grâce à un système de transduction percutanée. Ces systèmes, en cours d'évaluation, ont l'avantage d'offrir aux patients une plus grande autonomie, notamment pour les déplacements.
Voir : greffe de cœur.
cœur pulmonaire
Tout trouble de la partie droite du cœur, essentiellement le ventricule, dû à une affection pulmonaire.
DIFFÉRENTS TYPES DE CŒUR PULMONAIRE
— Le cœur pulmonaire aigu s'observe surtout à la phase initiale d'une embolie pulmonaire grave.
— Le cœur pulmonaire chronique peut compliquer les insuffisances respiratoires chroniques : bronchopneumopathies obstructives liées à une consommation excessive de tabac, emphysème diffus, fibroses pulmonaires, tuberculose étendue et autres pathologies modifiant la ventilation, comme les séquelles thoraciques de la poliomyélite, les cyphoscolioses importantes, l'hypoventilation alvéolaire.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Il s'agit de signes cliniques d'insuffisance cardiaque droite : augmentation de volume du foie, hypertension veineuse, œdèmes des membres inférieurs. S'y ajoutent une distension des cavités cardiaques droites (mesurable par une échocardiographie Doppler) et une hypertension artérielle pulmonaire.
DIAGNOSTIC ET ÉVOLUTION
Le diagnostic repose sur la mise en évidence des signes précités chez un sujet atteint d'une pathologie pulmonaire.
Après traitement, les troubles liés au cœur pulmonaire aigu peuvent disparaître sans séquelles. En revanche, dans le cœur pulmonaire chronique, l'évolution se fait vers une aggravation progressive par poussées parallèles à la maladie pulmonaire.
TRAITEMENT
Le traitement est celui de la cause et repose sur l'utilisation d'anticoagulants, voire de fibrinolytiques, dans l'embolie pulmonaire et d'antibiotiques lors des infections bronchiques. Un traitement diurétique est parfois indiqué ; il faut également traiter un éventuel trouble du rythme cardiaque. L'oxygénothérapie prescrite dans l'embolie pulmonaire doit être particulièrement surveillée chez les personnes souffrant d'insuffisance respiratoire, car l'hypoxie (diminution de l'oxygène dans les tissus) est devenue, chez ces malades, le principal stimulant du centre de commande respiratoire.
PRÉVENTION
Elle est essentielle. Il peut s'agir d'un traitement anticoagulant pour prévenir l'apparition d'une phlébite, point de départ de l'embolie pulmonaire, dans certaines situations telles que la contention plâtrée des membres inférieurs, l'alitement ou une intervention chirurgicale. Chez les personnes atteintes d'insuffisance respiratoire, la suppression du tabac et des sédatifs, le traitement antibiotique en cas d'infection, la vaccination (antigrippale en particulier), le traitement d'un bronchospasme, la kinésithérapie respiratoire, enfin la prescription d'une cure climatique sont indiqués.