Larousse Médical 2006Éd. 2006
B

Besredka (méthode de)

Technique consistant à injecter un sérum par petites fractions.

   La dose à injecter est fractionnée, l'injection de la plus grande part du sérum étant précédée, à des intervalles et à des dosages variables, d'une ou de plusieurs injections d'une très petite quantité du même sérum.

   La méthode de Besredka est surtout utilisée quand le produit injecté est un sérum d'origine animale risquant de provoquer un choc anaphylactique. Cette technique tend à tomber en désuétude du fait de l'utilisation de plus en plus large de sérum humain, supprimant les risques d'accidents sériques (maladie sérique ou choc anaphylactique).

bêta-2-microglobuline

Protéine intervenant dans la réponse immunitaire de l'organisme et, plus particulièrement, dans l'activation des lymphocytes T, cellules du système immunitaire.

   La bêta-2-microglobuline est une protéine constituée d'une centaine d'acides aminés, de structure proche de certains anticorps (immunoglobulines G). Son dosage dans le sang, les urines ou le liquide céphalorachidien peut servir au diagnostic de certaines maladies rénales, lymphatiques, rhumatismales, auto-immunes ou inflammatoires.

bêtabloquant

Médicament capable de s'opposer à certains effets des catécholamines (adrénaline, noradrénaline, dopamine) de l'organisme.

Synonyme : bêta-adrénolytique.

FORMES PRINCIPALES

Les bêtabloquants les plus classiques sont l'aténolol, le labétolol, le métoprolol, le pindolol, le propanolol, le sotalol. Ils se fixent sur les récepteurs bêta des cellules de l'organisme et les bloquent, inhibant ainsi en partie l'action des médiateurs du système nerveux sympathique, par exemple l'accélération cardiaque et la bronchodilatation. Ce sont donc des sympatholytiques.

   Les bêtabloquants se distinguent les uns des autres selon qu'ils inhibent les récepteurs cardiaques (bêta 1) ou les récepteurs bronchiques (bêta 2). Dans le premier cas, il en résulte des effets cardiovasculaires : antiarythmiques, antiangoreux et antihypertenseurs ; dans le second cas, ils entraînent une bronchoconstriction (diminution du diamètre des bronches). C'est surtout l'effet sur le cœur et sur les vaisseaux qui est recherché. Une deuxième distinction porte sur leur élimination par le foie ou par les reins : en cas d'insuffisance hépatique, on fait appel aux bêtabloquants à élimination rénale, et inversement.

INDICATIONS ET CONTRE-INDICATIONS

Les indications, au long cours ou en urgence, sont l'hypertension artérielle, l'angor, les troubles du rythme cardiaque, l'infarctus du myocarde et la prévention de la mort subite après un infarctus, ainsi que la migraine et les algies de la face (syndrome douloureux particulier du visage). Le glaucome (hypertension intraoculaire) peut également être traité par des bêtabloquants.

   Les contre-indications, variables d'un produit à l'autre, doivent être absolument respectées chez le sujet âgé : bloc auriculoventriculaire (ralentissement de la conduction des influx électriques entre les oreillettes et les ventricules), insuffisance cardiaque non contrôlée par un traitement, bradycardie (ralentissement du rythme cardiaque) importante, artérite, syndrome de Raynaud (trouble circulatoire des mains évoluant par crises).

   Ces médicaments sont surtout administrés par voie orale, parfois par injection, en cas d'urgence. Certains produits, contre le glaucome, sont disponibles en collyre.

EFFETS INDÉSIRABLES

Certains sont bénins : troubles digestifs (douleurs d'estomac, nausées, vomissements, diarrhées), asthénie, insomnie et cauchemars, syndrome de Raynaud et paresthésies (fourmillements) des mains et des pieds, éruption cutanée. D'autres effets sont plus graves : bloc auriculoventriculaire, bradycardie, chute de tension, insuffisance cardiaque, crise d'asthme, hypoglycémie (surtout chez les diabétiques traités par des hypoglycémiants), impuissance.

   Par ailleurs, il faut surveiller l'association avec d'autres médicaments antiarythmiques et ne jamais interrompre brutalement un traitement par bêtabloquant, car cela peut provoquer un infarctus chez les personnes atteintes d'angor.

Voir : hypertension artérielle, infarctus du myocarde, migraine.

bêtalactamase

Substance capable de dégrader de façon spécifique les antibiotiques de la famille des bêtalactamines.

   La bêtalactamase est une enzyme sécrétée par les bactéries. Elle entraîne une augmentation de la concentration minimale inhibitrice (C.M.I.) des bêtalactamines avec pour conséquence l'impossibilité d'utiliser ces antibiotiques. Ce processus constitue le mode de résistance le plus répandu des bactéries aux bêtalactamines.

   Les bêtalactamases à spectre étendu (B.L.S.E.) sont des enzymes qui inactivent également les céphalosporines de troisième génération. Les espèces sécrétrices de ces enzymes (Klebsiella pneumoniæ, Enterobacter) sont souvent multirésistantes et responsables d'infections nosocomiales (acquises à l'hôpital), éventuellement épidémiques.

bêtalactamine

Médicament antibiotique actif contre certaines bactéries.

   La famille des bêtalactamines se divise en deux grands groupes de produits : les pénicillines et les céphalosporines.

bêtastimulant

Médicament capable de reproduire certains des effets des catécholamines (adrénaline, noradrénaline, dopamine) de l'organisme.

Synonymes : bêta-adrénergique, bêtasympathomimétique.

   Les bêtastimulants les plus utilisés sont le salbutamol et la terbutaline, ainsi que la ritodrine en obstétrique. Ils se fixent sur les récepteurs bêta des cellules de l'organisme et les stimulent, imitant ainsi en partie l'action des médiateurs du système nerveux sympathique, en particulier la bronchodilatation (augmentation du calibre des bronches) et le relâchement des fibres musculaires de l'utérus.

INDICATIONS ET CONTRE-INDICATIONS

— En pneumologie, les bêtastimulants sont indiqués pour dilater les bronches, au cours des crises d'asthme ou en traitement de fond (parfois avant une activité sportive), et dans les autres bronchopneumopathies obstructives (atteinte diffuse des bronches avec gêne respiratoire) telles que la bronchite chronique.

— En obstétrique, les bêtastimulants contribuent à diminuer les contractions de l'utérus dans le cadre des menaces d'accouchement prématuré et lors de certains accouchements difficiles.

   Il existe des contre-indications médicales (par exemple, l'infarctus du myocarde) ou des incompatibilités médicamenteuses (certains antidépresseurs, digitaliques, etc.).

   L'administration des bêtastimulants se fait par voie orale, par voie injectable, sous forme d'aérosol, de nébulisation (pneumologie) ou de suppositoire (obstétrique).

EFFETS INDÉSIRABLES

Il peut se produire des troubles neurosensoriels (agitation, tremblements, vertiges, maux de tête), digestifs (nausées, vomissements) et cardiaques (palpitations, accélération du rythme du cœur), des réactions allergiques, une hyperglycémie (augmentation du glucose sanguin) ou une hypokaliémie (baisse du potassium sanguin).