poliose
Blanchiment localisé des cheveux.
Une poliose se traduit par une mèche blanche dans la chevelure. Cette anomalie se rencontre au cours de certaines maladies congénitales de la pigmentation (vitiligo, piébaldisme), de la maladie de Recklinghausen, de la sclérose tubéreuse de Bourneville ou de maladies acquises (pelade, inflammation localisée du cuir chevelu).
poliovirus
Virus à A.R.N. du genre des entérovirus (famille des Picornaviridæ), responsable de la poliomyélite antérieure aiguë.
On distingue trois types de poliovirus, très proches les uns des autres. Le réservoir du virus est l'homme. La transmission se fait par ingestion d'eau ou de boissons et d'aliments contaminés par les excréments des malades ou des porteurs sains du virus. Dans les pays où la maladie est présente de façon permanente, une immunité naturelle s'installe pendant l'enfance ; en revanche, dans les pays où elle a pratiquement disparu grâce à la vaccination, l'immunité doit être entretenue par des rappels réguliers du vaccin.
pollakiurie
Augmentation anormale du nombre de mictions.
Le nombre de mictions varie normalement de 0 à 1 pendant la nuit, de 4 à 5 dans la journée. Une pollakiurie peut avoir des causes très diverses : maladie entraînant une irritation de la vessie (cystite, prostatite, tumeur ou lithiase urinaire) ; maladie responsable d'une vidange incomplète de la vessie par obstruction des voies urinaires (adénome ou cancer de la prostate, rétrécissement de l'urètre) ; maladie entraînant une réduction de la capacité vésicale (bilharziose, tuberculose vésicale, etc.). Suivant les caractéristiques chronologiques de son apparition, on parle de pollakiurie diurne, nocturne ou permanente. Elle peut être de gravité variable ; dans les cas les plus graves, le sujet doit uriner toutes les 10 à 15 minutes. Le volume des mictions est faible, car le volume global des urines n'est, en général, pas modifié. Le traitement de la pollakiurie est celui de la maladie en cause.
pollicisation
Intervention chirurgicale consistant à transformer un des doigts de la main en pouce, après la perte de ce dernier.
Le doigt de remplacement habituellement utilisé est l'index, qui est implanté à la place du pouce absent. Cette intervention nécessite une hospitalisation d'une semaine ; pendant la consolidation, qui dure environ 6 semaines, le doigt est immobilisé par une attelle. La kinésithérapie postopératoire joue un rôle très important dans la réussite fonctionnelle de ce type d'intervention.
pollinose
Toute affection allergique provoquée par les pollens contenus dans les étamines (organe mâle des plantes à fleurs), disséminés soit par le vent, soit par les insectes.
Les pollens les plus allergisants sont ceux des arbres, des graminées ou des pariétaires. La pollinose, prédominante au printemps, est la plus caractéristique des manifestations de l'atopie (tendance générale à développer des allergies). Elle peut se traduire par un coryza spasmodique (rhume des foins), une conjonctivite, de l'asthme, ces maladies pouvant être associées (surtout le coryza spasmodique et la conjonctivite). Ces troubles ont une évolution saisonnière.
TRAITEMENT
C'est celui des allergies : suppression, si c'est possible, de tout contact avec les allergènes ; prise de médicaments visant à réduire les symptômes (antihistaminiques, antidégranulants, corticostéroïdes locaux, bêtastimulants, anticholinergiques) ; si ce traitement se révèle inefficace, une désensibilisation par administration répétée de doses infimes d'allergènes peut être tentée.
Voir : allergie, atopie.
pollution
Dégradation de l'environnement par des facteurs naturels ou par l'activité humaine.
Pollution due à l'activité humaine
Les êtres vivants, en démographie croissante, sont un facteur de pollution directe, incompressible, liée à la respiration (rejet de gaz carbonique) et aux fonctions vitales (problèmes des eaux usées et du traitement des déchets). S'y ajoutent les effets des activités humaines :
— La pollution d'origine industrielle est surtout atmosphérique : la combustion des ressources énergétiques fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel) dans les foyers domestiques, dans l'industrie et les transports rejette, dans la basse atmosphère, du CO2 (un gaz à effet de serre contribuant au réchauffement climatique).
Les dérivés fluorochlorés utilisés par les industries du froid et les aérosols sont responsables de la destruction partielle de la couche d'ozone dans la stratosphère, ce qui entraîne une moindre filtration des rayons solaires, d'où un réchauffement climatique ; à son tour, celui-ci provoque la formation d'ozone (et de dérivés organiques oxydants) dans la basse atmosphère, toxique pour l'homme et pour les plantes dont il réduit la captation de CO2 pour la photosynthèse, ce qui conduit à un cercle vicieux.
À l'inverse, les microparticules charbonneuses émises dans l'atmosphère par les moteurs joueraient un rôle de filtre contre le réchauffement.
Les dioxydes de soufre et les oxydes d'azote, transformés ensuite en acides sulfurique et nitrique, provoquent des pluies acides.
L'émission de métaux (cadmium, fer, mercure, plomb, etc.) et de métalloïdes (comme l'arsenic) pollue les sols, les eaux et les couches phréatiques.
Les déchets de l'industrie (plastiques par exemple) peuvent être recyclables naturellement ou industriellement ; dans le cas contraire, ils polluent durablement la planète.
— La pollution d'origine agricole est due essentiellement à l'emploi de pesticides (insecticides, herbicides, fongicides, etc.) et d'azote comme engrais. Selon l'Organisation mondiale de la santé (O.M.S.), « une surexposition aux pesticides […] entraîne la mort de plusieurs milliers de personnes chaque année ». Les pesticides contribuent également à détruire la flore et la faune naturelles.
L'azote, transformé en nitrates (engrais), favorise la croissance des plantes mais pollue les eaux de ruissellement et certaines nappes phréatiques.
La présence de nitrates en excès dans l'eau de boisson peut provoquer un défaut d'oxygénation du sang par transformation de l'hémoglobine (méthémoglobinémie), à l'origine d'accidents chez le nourrisson, notamment dans le cas où la qualité bactériologique de l'eau est mauvaise (réduction des nitrates en nitrites).
Enfin, la transformation dans l'organisme des nitrates en nitrosamines pourrait provoquer des cancers du tube digestif.
La recherche agronomique cherche à produire des variétés de plantes (OGM) de meilleur rendement et résistantes aux maladies et parasites pour diminuer les traitements phytosanitaires et leurs effets néfastes. Certains écologistes craignent la diffusion aux autres plantes par les pollens de ces OGM qu'ils considèrent comme une pollution.
— La pollution des mers survient lors du transport de produits pétroliers par voie maritime et donne lieu à des marées noires, aux conséquences catastrophiques, notamment pour la faune et la flore marines. La mer est le réceptacle de toutes les pollutions terrestres, charriées par les cours d'eau. L'effet est d'autant plus précoce et dramatique sur les mers fermées et les grands lacs.
— La pollution de nature radioactive peut résulter d'accidents nucléaires rares mais graves – tels que celui survenu à Tchernobyl (Ukraine) en 1986 –, ou d'une mauvaise gestion des déchets nucléaires.
Les produits radioactifs sont susceptibles d'occasionner deux types de dommages. Les effets dits déterministes qui n'apparaissent qu'au-delà d'une dose importante de radiation, mais surviennent alors inévitablement et rapidement : brûlures, aplasie sanguine, diarrhée pouvant aboutir à la mort du sujet irradié. Les effets dits probabilistes, à l'inverse, ne sont qu'éventuels (le risque en est généralement faible) et peuvent apparaître tardivement (plusieurs années après l'exposition) ; ce sont notamment des cancers (leucémie, cancer de la thyroïde, etc.).
— La pollution d'origine biologique est provoquée par le rejet, par des hôpitaux ou des industries, de micro-organismes pathogènes, répandus dans l'air, dans l'eau domestique ou dans les aliments. Le développement des voyages et des transports de marchandises intercontinentaux favorise cette diffusion à l'échelle mondiale.