chaise percée
Chaise ou fauteuil percés d'un trou dans lequel est encastré un pot de chambre.
Destinée aux malades invalides ou incontinents, la chaise percée doit être lavée chaque jour à l'eau bouillante et désinfectée à l'eau de Javel. Elle joue un grand rôle dans le maintien de l'autonomie des personnes âgées.
chalazion
Tuméfaction inflammatoire provoquée par l'obstruction d'une glande de Meibomius située dans la paupière.
Le chalazion est un nodule rouge, souple, siégeant dans l'épaisseur de la paupière. Il est indolore en l'absence de surinfection. Il apparaît sans cause particulière. Toutefois, il faut rechercher un diabète ou une anomalie de réfraction en cas de récidive.
Grâce au traitement médical à base de collyres et de pommades antibiotiques et anti-inflammatoires, le chalazion peut se résorber totalement ou laisser place à un nodule enkysté, blanc et ferme, également indolore, retiré chirurgicalement s'il gêne. Si les traitements locaux ne suffisent pas, on a recours à l'excision chirurgicale par voie conjonctivale, sous anesthésie locale.
chaleur
Température élevée d'une atmosphère, d'un corps ou d'un organisme.
Le corps humain tire spontanément sa chaleur des diverses oxydations de l'organisme (digestion, contractions musculaires). Il maintient, quelle que soit la température extérieure, sa température interne à peu près constante à 37 °C. Quand la température extérieure devient excessive, l'organisme s'adapte par des réactions physiologiques simples et efficaces.
MÉCANISMES RÉGULATEURS
Deux phénomènes compensateurs interviennent pour lutter contre la chaleur :
— la dilatation des vaisseaux de l'épiderme, qui, par augmentation de la surface de contact, favorise la perte de chaleur par convection mais s'accompagne d'hypotension, de tachycardie et d'augmentation du débit cardiaque ;
— l'accroissement de la sudation, qui peut atteindre 1 litre par heure (une sudation habituelle est d'environ 1 litre par jour).
Au-delà de certaines limites, l'adaptation est insuffisante et des réactions pathologiques peuvent s'observer : coups de chaleur, syncopes, crampes musculaires liées à la perte de chlorure de sodium.
chaleur (coup de)
Ensemble de symptômes dus à une exposition excessive à la chaleur.
Le coup de chaleur est particulièrement grave chez l'enfant de moins de deux ans, dont la régulation thermique est mal assurée, ses réserves organiques en eau étant faibles. Il concerne également l'adulte et survient le plus souvent après une exposition prolongée au soleil (plage, court de tennis, etc.). Chez les personnes âgées, il est très dangereux, ce qu'a illustré la canicule en France en août 2003 pendant laquelle 15 000 d'entre elles sont décédées, surtout en institution.
CAUSES ET SYMPTÔMES
Les circonstances favorisant un coup de chaleur sont multiples : promenades intempestives aux heures chaudes de l'été, voyages confinés en automobile, pièces exiguës sans aération, chauffage excessif en hiver.
Quatre facteurs concourent à son déclenchement : la chaleur sèche avec degré hygrométrique bas, la durée d'exposition à cette chaleur, l'absence d'aération, l'abus de vêtements et de couvertures.
Le coup de chaleur se manifeste par une température rectale supérieure à 40 °C, un faciès grisâtre, une peau sèche et brûlante, des yeux cernés, une adynamie (faiblesse musculaire), une prostration. Il peut se compliquer de crises convulsives.
TRAITEMENT ET PRÉVENTION
Le coup de chaleur est traité par une réhydratation par voie veineuse et nécessite, le plus souvent, une hospitalisation.
— Chez les nourrissons, la prévention repose sur le port de vêtements légers par temps chaud, l'emploi d'un drap comme couverture, l'aération et l'humidification de l'endroit où ils se trouvent, la prise de nombreux biberons d'eau entre les repas.
— Chez l'adulte, il est recommandé en cas de chaleur excessive d'éviter les efforts physiques importants sans préparation adaptée, de porter des vêtements légers et amples permettant la circulation d'air, de boire abondamment et d'augmenter sa ration de sel, important facteur de rétention d'eau.
chambre implantable
Boîtier de petite dimension inséré sous la peau et destiné à l'injection de médicaments, utilisé notamment lors de chimiothérapies.
La chambre implantable est une petite boîte de métal ou de matière synthétique, disposant d'une capsule (membrane) perforable. Elle est glissée, après anesthésie locale, sous la peau de la partie antérieure du thorax ou de l'abdomen. Elle est reliée à un cathéter introduit dans une veine ou dans le péritoine. Les injections ou les perfusions prolongées de médicaments se font à travers la peau, par la capsule de la chambre.
champ
Région du corps délimitée sur laquelle porte une intervention chirurgicale.
champ visuel
Espace que l'œil peut percevoir quand il est immobile.
Le champ visuel dépend de la rétine périphérique, qui représente la plus grande partie de la surface rétinienne. Il s'oppose à l'acuité visuelle (nécessaire par exemple à la lecture), qui, elle, dépend de la macula, petite zone rétinienne centrale de moins de 2 mm de diamètre. Par ailleurs, il existe dans le champ visuel une zone, nommée tache aveugle, qui n'est pas perçue. Elle correspond à la papille, petit disque situé près de la macula (du côté du nez), point de départ du nerf optique dépourvu de cellules sensorielles. On ne perçoit pas spontanément la tache aveugle d'un œil.
EXPLORATION DU CHAMP VISUEL
— L'étude du champ visuel (ou périmétrie) peut se faire de façon cinétique, avec le périmètre de Goldmann, ou de façon statique, à l'aide de périmètres automatisés (Humphrey, Octopus) qui donnent des résultats nettement plus précis, surtout dans la partie centrale du champ de vision.
ANOMALIES DU CHAMP VISUEL
— L'amputation est un rétrécissement de la limite périphérique du champ visuel. Dans certains cas, elle est due à un glaucome très évolué ou à une rétinopathie pigmentaire (dégénérescence héréditaire). Dans d'autres cas, l'amputation est due à une atteinte des voies visuelles. Elle siège alors en un endroit précis, entraînant une quadranopsie (amputation d'un quart du champ visuel de chaque œil) ou une hémianopsie (amputation d'une moitié du champ visuel de chaque œil), plus souvent verticales qu'horizontales.
— Le scotome est une zone aveugle ou à vision faible à l'intérieur du champ visuel due à une atteinte de la rétine ou des voies visuelles. Le sujet peut ne pas le percevoir spontanément ou bien le percevoir comme une tache.
Voir : périmètre de Goldmann, périmètre, scotome, vision.