Larousse Médical 2006Éd. 2006
E

EPO

érythropoïétine , ou EPO

épreintes

Contractions douloureuses, répétées, paroxystiques du côlon terminal, accompagnées d'une fausse envie impérieuse d'aller à la selle.

   Les épreintes témoignent d'une atteinte organique de la portion terminale du côlon et du rectum, qu'elle soit inflammatoire (rectocolite hémorragique), infectieuse (shigellose) ou tumorale (adénocarcinome recto-sigmoïdien).

   Ce symptôme peut faire partie du syndrome dysentérique. Il est alors associé à des ténesmes (sensations anales douloureuses).

épreuve d'effort

Technique d'exploration cardiaque qui consiste à pratiquer l'électrocardiographie d'un malade au cours d'un effort physique.

Synonyme : électrocardiographie d'effort.

INDICATIONS

L'épreuve d'effort vise à préciser, au cours d'un effort physique, le comportement des principales variables hémodynamiques que sont la fréquence cardiaque et la tension artérielle et à détecter l'existence de symptômes anormaux (douleurs thoraciques, malaises, palpitations) ou d'anomalies électrocardiographiques (troubles du rythme ou troubles de la repolarisation ventriculaire [phase de récupération électrique] révélant une insuffisance coronarienne).

   L'examen peut être réalisé à des fins diagnostiques ou thérapeutiques. L'effort physique est alors utilisé comme révélateur d'une éventuelle pathologie cardiaque méconnue. Initialement réservée au dépistage et à la surveillance des maladies coronariennes, l'épreuve d'effort sert également aujourd'hui à évaluer une hypertension artérielle, à apprécier la tolérance d'une insuffisance cardiaque, ou à évaluer certains troubles du rythme ou des valvulopathies. Toutefois, le manque de spécificité et de sensibilité de l'épreuve d'effort pour certains malades ou en présence de certaines anomalies électrocardiographiques peut contraindre le médecin à coupler cet examen avec une scintigraphie myocardique ou une échocardiographie.

TECHNIQUE

Une électrocardiographie est d'abord pratiquée au repos alors que le malade est en position allongée, puis assis ou debout. Alors que les électrodes sont toujours en place, le patient produit un effort physique sur une bicyclette ergométrique ou un tapis roulant. Le déroulement du test d'effort est programmé, en fonction du malade et des renseignements souhaités et obtenus, par l'augmentation de la résistance du pédalier de la bicyclette ou par l'accélération de la vitesse de déroulement du tapis et/ou la majoration de sa pente. Au cours de l'épreuve, la fréquence cardiaque, la tension artérielle et l'électrocardiogramme sont enregistrés systématiquement toutes les minutes, ou lors de la survenue d'un symptôme, puis encore chaque minute pendant la phase de récupération de l'effort (6 minutes environ) ou jusqu'à disparition du symptôme.

   Le test est mené chaque fois que possible jusqu'au maximum de l'effort et peut être interrompu par la survenue d'un symptôme ou d'anomalies de la fréquence cardiaque, de la tension artérielle ou de l'électrocardiogramme.

SURVEILLANCE

Bien que d'une totale innocuité dans la plupart des cas, l'épreuve d'effort est pratiquée dans une structure médicalisée par un médecin spécialisé disposant d'un appareil de défibrillation et d'un matériel de réanimation cardiorespiratoire adapté. Elle ne nécessite pas d'hospitalisation.

RÉSULTATS

L'épreuve d'effort permet de quantifier le niveau d'effort qui fait apparaître des signes d'ischémie myocardique, d'angor ou d'autres modifications électrocardiographiques. L'existence, à l'effort, de divers troubles du rythme ou encore l'évolution des chiffres de tension artérielle d'un patient hypertendu peuvent être précisées. Il est enfin possible de surveiller la bonne tolérance et l'efficacité à l'effort d'une thérapeutique cardiovasculaire anti-ischémique ou anti-arythmique dans des conditions plus proches des habitudes de vie du malade. Les résultats doivent être interprétés en tenant compte de l'influence de certains médicaments cardiovasculaires (bêtabloquants), qui modifient les paramètres de l'épreuve d'effort.

Voir : électrocardiographie.

épreuve fonctionnelle

Ensemble de tests destinés à étudier la fonction d'un organe ou d'un système.

Épreuves fonctionnelles respiratoires

Ce sont les tests étudiant la fonction du poumon, sa capacité, la dynamique des échanges gazeux, la répartition de l'air dans les compartiments et l'oxygénation des tissus afin de comprendre le mécanisme d'une atteinte de la fonction respiratoire et d'évaluer son importance.

   Les épreuves fonctionnelles respiratoires comprennent la mesure des volumes et des débits pulmonaires, parfois la mesure d'autres paramètres.

   La mesure des volumes pulmonaires se fait à l'aide d'un spiromètre ou d'un pléthysmographe. Les débits sont mesurés lors d'une expiration forcée par un spiromètre ou un pneumotachygraphe. L'étude des fonctions mécaniques du poumon (relations pression/volume) est parfois d'une réalisation délicate, certains patients supportant mal l'introduction du ballon intra-œsophagien nécessaire à cet examen.

Épreuves fonctionnelles en endocrinologie

Ce sont des tests dynamiques qui étudient le fonctionnement des régulations hormonales : on administre un produit qui stimule ou qui freine la sécrétion d'une hormone, et l'on observe les variations des taux de cette hormone.

Épreuves fonctionnellesen hépato-gastro-entérologie

— Dans l'œsophage, la contractilité est explorée par la manométrie (enregistrement étagé des pressions) ; l'acidité de la sécrétion œsophagienne (prélevée par sonde) est mesurée par la pH-métrie.

— Dans l'estomac, la vitesse de vidange gastrique est mesurée à l'aide de marqueurs isotopiques (substances radioactives), la capacité sécrétoire des cellules gastriques, grâce au recueil de la sécrétion après sa stimulation par administration d'insuline ou de pentagastrine.

— Pour l'intestin grêle, l'analyse détaillée des fèces sous un régime alimentaire déterminé permet d'étudier la digestion et l'absorption. On peut également mesurer le passage vers le sang d'un certain nombre de substances introduites dans l'intestin : D-xylose, folates, vitamine B12.

— Pour le côlon, le dosage de l'eau et des électrolytes (chlore, potassium, sodium) dans les fèces permet d'étudier la fonction d'absorption ; le transit fécal est mesuré par le suivi (radiographie) de traceurs radio-opaques ingérés. L'exploration de la défécation par la prise des pressions anorectales (manométrie) et par les radiographies dynamiques (défécographie) permet l'étude de certaines constipations et des incontinences anales. Le test au carmin permet de mesurer la vitesse globale du transit digestif.

— Dans le foie, les capacités de synthèse sont explorées par le dosage de l'albumine sérique, des protéines de la coagulation et du cholestérol plasmatique. Les fonctions d'épuration du foie sont évaluées d'après le taux plasmatique de la bilirubine conjuguée (principal pigment biliaire). L'intégrité, ou l'altération, des cellules hépatiques est appréciée par le dosage des transaminases sériques.

— Dans le pancréas, l'exploration de la fonction endocrine s'effectue en étudiant les variations de la glycémie après prise orale de sucre. La fonction exocrine est mesurée en dosant le débit des enzymes pancréatiques déversées dans le duodénum après injection d'une hormone stimulante.