tissu interstitiel rénal
Tissu fonctionnel servant de tissu de soutien aux néphrons (unités fonctionnelles du rein) et contenant également les vaisseaux sanguins, les nerfs et les vaisseaux lymphatiques du rein.
Synonyme : interstitium rénal.
Le tissu interstitiel rénal est formé de fibres conjonctives (collagène, élastine) et de cellules de soutien (fibroblastes, par exemple) ainsi que de cellules sécrétant des substances hormonales à action locale, comme les prostaglandines, qui ont pour effet de dilater les artères intrarénales.
PATHOLOGIE
Les maladies du tissu interstitiel rénal sont appelées néphrites interstitielles. Elles peuvent être aiguës ou chroniques.
TNF
facteur nécrosant les tumeurs
T.O.C.
Acronyme de Trouble obsessionnel compulsif.
Voir : névrose obsessionnelle.
tocographie
Enregistrement des contractions utérines pendant l'accouchement.
La tocographie est un examen systématique qui renseigne sur la force, la durée et la fréquence des contractions, et permet de dépister les anomalies de la contractilité du muscle utérin qui peut être soit trop importante (hypercinésie), soit trop faible (hypocinésie). Souvent associée à un enregistrement des bruits du cœur du fœtus (monitorage du cœur fœtal), cette technique permet aussi de mettre en évidence des signes de souffrance fœtale liée aux anomalies de la contraction utérine. Elle est réalisée au moyen d'un capteur de pression maintenu sur l'abdomen par une ceinture de caoutchouc.
tocophérol
Substance ayant une activité vitaminique E.
Voir : vitamine E.
tolérance
Capacité de l'organisme à supporter, sans manifester de signes d'intoxication, des doses d'une substance donnée.
tolérance immunitaire
Capacité du système immunitaire de l'organisme à supporter la présence d'antigènes sans manifester de réaction immunitaire de défense.
Synonyme : anergie.
La tolérance immunitaire concerne spécifiquement un antigène donné, substance chimique de nature très variée provoquant normalement une réaction immunitaire de la part des organismes vivants. Dans un premier temps, l'organisme doit entrer en contact avec l'antigène. Dans un second temps, sa réponse normale doit être annulée : soit par destruction (apoptose), des lymphocytes (certains globules blancs) qui reconnaissent l'antigène et qui seraient susceptibles de se retourner contre lui, soit par leur neutralisation.
Le système immunitaire d'un organisme est normalement tolérant à ses propres constituants (auto-antigènes), alors qu'il reste sensible aux antigènes étrangers. La rupture de la tolérance aux auto-antigènes provoque des maladies dites auto-immunes, tel le lupus érythémateux disséminé, au cours desquelles les tissus sont attaqués par le système immunitaire du sujet lui-même.
tomodensitométrie
scanner à rayons X
tomographie
Examen radiologique permettant d'obtenir des images sous forme de coupes anatomiques.
— Au sens restreint, la tomographie utilise le rayonnement X et des films radiographiques ordinaires. Le tube producteur de rayonnement, situé au-dessus du malade, et la cassette contenant le film, placée au-dessous, sont animés d'un mouvement horizontal, de sens contraire. L'ensemble tube-cassette effectue ainsi une sorte de déplacement, appelée homothétie, autour d'un point fixe qui apparaît net sur le film ; les autres points situés dans le même plan horizontal sont également nets ; en revanche, les points situés au-dessus et au-dessous sont flous et effacés. On obtient donc une coupe de l'organe. La variation du réglage des appareils permet d'obtenir successivement plusieurs coupes parallèles entre elles, et de profondeur variable. Cet examen est beaucoup moins employé qu'autrefois, car il est de plus en plus remplacé par la tomodensitométrie.
— Au sens large, on parle de tomographie chaque fois qu'on produit une image en coupe, comme avec les techniques modernes de tomographie par émission de positons, de tomodensitométrie (ou scanner), de tomoscintigraphie et d'échotomographie (échographie en coupes, seule variété courante d'échographie).
Voir : tomoscintigraphie, tomoscintigraphie synchronisée.
tomographie par émission de positons
Technique d'imagerie médicale fondée sur la détection, par un appareillage approprié, des rayonnements associés aux positons (particules élémentaires légères de même masse que l'électron, mais de charge électrique positive) émis par une substance radioactive introduite dans l'organisme, et permettant d'obtenir des images en coupe (tomographies) des organes. En anglais, Positron Emission Tomography (PET).
PRINCIPE ET HISTORIQUE
La tomographie par émission de positons (T.E.P.) est un examen de médecine nucléaire qui consiste à mesurer la concentration d'un élément radioactif (un émetteur de positon) dans chaque volume élémentaire (dit voxel) de l'organisme. En intégrant cet émetteur de positon dans une molécule présentant des propriétés biochimiques spécifiques, il est possible de visualiser la répartition de cette molécule dans l'organisme, à l'aide d'un détecteur spécifique couplé à un ordinateur, et d'effectuer des coupes dites tomographiques, à partir desquelles l'ordinateur reconstruit une représentation en trois dimensions. De plus, le couplage de la T.E.P. et d'un scanner au sein d'un même appareil fournit des images plus précises tant d'un point de vue anatomique que de la mesure de la concentration radioactive.
Les premiers émetteurs de positons utilisés ont été des isotopes d'atomes constituant les molécules organiques (carbone 11, azote 13 ou oxygène 15) ; ils ont permis de marquer des molécules sans en modifier les propriétés biologiques. Cette technique est donc particulièrement bien adaptée à l'observation de phénomènes physiologiques tels que le débit ou le volume sanguins, la répartition de l'eau ou de l'oxygène dans les tissus, la synthèse des protéines, etc.
Toutefois, ces trois émetteurs de positons sont très instables et doivent être utilisés dans les minutes qui suivent leur production. La T.E.P. a ainsi longtemps été l'exclusivité de la recherche fondamentale : l'appareil nécessaire à la production de ces radioéléments (cyclotron) et celui permettant leur détection dans l'organisme, tous deux très coûteux, doivent être à proximité l'un de l'autre. La production de radioéléments plus stables, en particulier le fluor 18, a permis depuis une dizaine d'années d'étendre cette technique aux applications cliniques.
INDICATIONS ET CONTRE-INDICATIONS
Toutes les régions de France sont maintenant dotées de cyclotrons médicaux et de tomographes T.E.P. pour l'exploration clinique des tumeurs malignes par le 18FDG (fluorodéoxyglucose). En effet, cet analogue du glucose a la propriété de s'accumuler dans de nombreux types de cellules cancéreuses. Les indications les plus courantes sont le nodule isolé pulmonaire, le cancer colique dans sa forme récidivante, le lymphome, le mélanome et les cancers de l'oropharynx. Elles s'étendent maintenant aux cancers du sein, de l'ovaire, du testicule et à certains cancers de la thyroïde. De nouveaux composés marqués au fluor 18 font également l'objet d'études pour tenter de mettre en évidence des types de cellules qui n'accumulent pas ou très peu le glucose (tyrosine, thymidine, choline, dopamine en particulier).
Le recours à la T.E.P. est justifié dans de nombreuses situations. Elle peut servir à établir un diagnostic en faisant, dans beaucoup de cas, la distinction entre tumeur bénigne et cancéreuse. Mais elle est encore plus intéressante pour juger de l'étendue de l'atteinte tumorale en révélant la présence ou non de métastases ou encore l'extension à des ganglions lymphatiques. Elle permet d'établir un pronostic d'évolution, et de vérifier l'efficacité du traitement, en particulier d'optimiser l'usage de la chimiothérapie ou de mieux cibler la radiothérapie sur les seules zones actives des tumeurs.
La T.E.P. réalisée avec des émetteurs de très courte période continue à être utilisée dans les centres de recherche pour des études fines de la physiologie du cœur, des os, des reins et des poumons, et surtout du cerveau. De très grandes avancées dans la connaissance des neurotransmetteurs et des mécanismes d'activation des zones du cortex cérébral ont été rendues possibles uniquement par cette technique.
La grossesse est l'unique contre-indication de ce type d'examen. Le diabète peut gêner l'interprétation de la tomographie au 18FDG, sauf s'il est correctement équilibré.