Larousse Médical 2006Éd. 2006
N

nucléoprotéine

Protéine résultant de l'association d'une protéine et d'un acide nucléique (A.D.N., A.R.N.).

   Les nucléoprotéines sont présentes dans les cellules, en particulier dans le noyau. Elles participent à la synthèse des protéines de l'organisme.

nucléotidase (5'-)

Enzyme utilisée dans le diagnostic de certaines maladies hépatiques et biliaires.

   La 5'-nucléotidase se trouve dans le foie, dans le rein, dans le sperme et dans le sang. Une augmentation de sa concentration sanguine est un signe de métastase d'un cancer dans le foie ou d'obstruction des voies biliaires, par exemple par un calcul.

nucléotide

Élément constitutif d'une molécule d'acide nucléique (A.D.N., A.R.N.).

   Un nucléotide est formé par la combinaison de trois substances : une base purique (adénine ou guanine) ou pyrimidique (cytosine, thymine ou uracile), un sucre (ribose ou désoxyribose) et un acide phosphorique.

nucleus pulposus

Partie centrale molle d'un disque intervertébral.

Synonyme : noyau gélatineux.

Voir : disque intervertébral.

nulligeste

Se dit d'une femme qui n'a jamais été enceinte.

nullipare

Se dit d'une femme qui n'a jamais accouché.

   Nullipare s'oppose à primipare (qui accouche pour la première fois) et à multipare (qui a eu un ou plusieurs enfants).

numération formule sanguine

Examen biologique permettant de comptabiliser les différents éléments figurés du sang (plaquettes, globules rouges, différentes catégories de globules blancs).

Synonyme : hémogramme.
Abréviation : N.F.S.

   La numération formule sanguine (N.F.S.) est l'un des examens biologiques les plus prescrits. En effet, les différentes cellules du sang peuvent être modifiées dans des circonstances très variées. Une anomalie de l'hémogramme est donc un bon moyen de dépister des maladies très diverses. La numération formule sanguine se pratique sur un prélèvement de 5 millilitres de sang dans une veine, au pli du coude. Les résultats sont obtenus en quelques heures.

   Les appareils actuels, dont la précision est grande, ne se cantonnent pas au comptage des éléments du sang ; ils sont également capables de mesurer le volume et le contenu en hémoglobine des globules rouges, le volume des plaquettes et de signaler les formes cellulaires anormales. C'est pourquoi la notion d'hémogramme devrait progressivement supplanter celle de numération formule sanguine. 

nuque

Région postérieure du cou, courbée et souple, comprenant toutes les parties molles situées en arrière du rachis cervical et limitée latéralement par les bords antérieurs des muscles trapèzes.

STRUCTURE

La nuque est formée de muscles qui se répartissent en quatre plans, de la superficie à la profondeur : le trapèze, le splénius et l'angulaire ; les complexus et le transversaire ; les muscles obliques de la nuque ; le transversaire épineux.

   La région de la nuque est traversée par l'artère occipitale, le grand nerf occipital d'Arnold et la branche postérieure du troisième nerf cervical.

FONCTIONNEMENT

La nuque permet d'effectuer les mouvements de flexion de la tête, d'avant en arrière et sur les côtés, ainsi que ceux de rotation.

PATHOLOGIE

La nuque est souvent le siège de furoncles et de lipomes (tumeurs bénignes composées de tissus graisseux), en raison de la présence dans cette région de nombreux follicules pileux et du frottement du col des vêtements. L'exposition prolongée de la nuque au soleil peut être une cause de coup de chaleur. La flexion brutale de la nuque en avant, suivie de l'étirement de la moelle épinière en arrière, constitue ce qu'on appelle le coup du lapin, qui est un traumatisme important. Un traumatisme mineur tel qu'une lésion musculaire peut occasionner un torticolis. Un spasme des muscles du cou et de la colonne vertébrale peut provoquer une raideur de la nuque. Cette rigidité du cou est un des signes essentiels de méningite. Enfin, une dégénérescence des articulations du cou entraîne souvent une arthrose cervicale, avec limitation plus ou moins douloureuse des mouvements.

nursing

Ensemble des soins d'hygiène et de confort donnés à un malade ayant perdu son autonomie.

Voir : soins infirmiers.

nutriment

Substance organique ou minérale, directement assimilable sans avoir à subir les processus de dégradation de la digestion.

   Les nutriments sont représentés par les acides aminés, les acides gras, les glucides simples, les minéraux, les vitamines, l'eau et l'alcool ; les fibres ne sont pas considérées comme des nutriments, car les éléments qui les composent ne sont pas absorbés par la muqueuse intestinale. Par extension, on emploie également ce terme pour désigner les composants alimentaires tels que les protéines, les lipides et les glucides, constitués eux-mêmes des éléments plus simples cités plus haut. Absorbés par les entérocytes (cellules intestinales), les nutriments passent dans la circulation sanguine et sont utilisés par l'organisme pour satisfaire ses besoins nutritionnels (énergétiques ou spécifiques). En outre, tous les produits ultimes de la digestion, dégradés sous l'action des enzymes digestives, sont des nutriments.

— Les nutriments énergétiques sont les protéines, les lipides, les glucides et l'alcool. Ils fournissent à l'organisme l'énergie dont il a besoin, mais certains, comme les protéines, ont aussi un rôle constructeur.

— Les nutriments non énergétiques sont les minéraux, les vitamines et l'eau ; dans l'organisme, ils jouent un rôle de construction et/ou de protection.

nutrition

Ensemble des processus d'assimilation et de dégradation des aliments qui ont lieu dans un organisme, lui permettant d'assurer ses fonctions essentielles et sa croissance.

nutrition entérale

alimentation entérale

nutrition parentérale

alimentation parentérale

nyctalopie

Faculté de voir la nuit.

   La nyctalopie s'oppose à l'héméralopie, qui traduit un défaut d'adaptation à l'obscurité.

Habituellement propre aux chats et aux rapaces nocturnes, la nyctalopie peut également concerner certains êtres humains. Elle est due à un fonctionnement particulièrement performant des cellules à bâtonnets de l'œil.