Larousse Médical 2006Éd. 2006
M

mésothéliome

Tumeur bénigne ou plus souvent maligne se développant aux dépens du mésothélium (tissu tapissant la surface interne de certaines membranes séreuses).

   Un mésothéliome est le plus souvent constitué à partir du mésothélium de la plèvre (on parle alors de mésothéliome pleural, ou cancer primitif de la plèvre), beaucoup plus rarement à partir de celui du péricarde ou du péritoine. Il est principalement lié à l'exposition à l'amiante.

Voir : amiante, cancer de la plèvre.

mésothérapie

Méthode thérapeutique consistant à injecter des médicaments par voie intradermique à des doses minimes (entre 3 et 5 % des quantités nécessaires par la voie habituelle), ce mode d'administration renforçant et prolongeant leur action.

   La mésothérapie utilise souvent des médicaments allopathiques (dont l'action lutte contre la maladie, par opposition à « homéopathiques »). Son originalité et son efficacité proviennent de la voie d'introduction des produits : la voie intradermique. La consultation, comme en médecine générale, aboutit à un diagnostic précis (appuyé au besoin sur des examens complémentaires classiques) et au choix d'un traitement adapté. Les médicaments sont alors injectés par le médecin lui-même au moyen d'une seringue munie d'une aiguille fine de 4 millimètres de longueur à usage unique. Presque tous les produits injectables sont utilisables en mésothérapie, à l'exception majeure des corticostéroïdes retard, qui entraîneraient un risque de nécrose cutanée. Des effets mineurs et transitoires aux points d'injection (érythèmes, ecchymoses, douleurs) sont fréquents.

INDICATIONS

Les effets les plus spectaculaires s'observent en traumatologie sportive (tendinites, entorses) et dans les affections circulatoires (artérite, maladie de Raynaud [troubles vasomoteurs des extrémités], etc.), infectieuses (zona) ou allergiques. De bons résultats sont obtenus dans le traitement de la cellulite, de la calvitie et surtout dans celui des affections rhumatismales telles que l'arthrose, où la mésothérapie soulage rapidement la douleur. Cette thérapeutique est de préférence utilisée seule. Lorsque, pour une même affection, on l'associe à un traitement classique, on arrive souvent à diminuer les doses du traitement quotidien, par exemple pour l'arthrose, où les doses d'analgésiques et d'anti-inflammatoires sont nettement réduites ou même supprimées.

   En revanche, la mésothérapie ne s'applique pas aux maladies tumorales (cancer), ni aux maladies dégénératives, ni aux affections graves nécessitant une thérapeutique appropriée (diabète, méningite infectieuse, tuberculose, infarctus du myocarde), ni à celles qui relèvent de la chirurgie.

métabolisme

Ensemble des réactions biochimiques se produisant au sein de l'organisme.

   Le métabolisme comprend deux grands processus.

— L'anabolisme est l'ensemble des réactions aboutissant à une synthèse ou à une fabrication ; il nécessite généralement une consommation d'énergie.

— Le catabolisme est l'ensemble des réactions aboutissant à une dégradation ; il entraîne généralement une libération d'énergie.

   Le terme « métabolisme » peut aussi être employé dans un sens plus restreint : métabolisme des lipides, du sodium, etc. Le métabolisme énergétique est l'ensemble des réactions métaboliques de l'organisme : au cours d'une chaîne de réactions très longue et complexe, appelée cycle de Krebs, l'énergie provenant des nutriments (protéines, glucides, lipides) est d'abord transformée et stockée (anabolisme) sous forme d'adénosine triphosphate (A.T.P.), une molécule présente dans les cellules. Cette énergie est ensuite libérée par la dégradation (catabolisme) de l'A.T.P. pour couvrir les dépenses énergétiques : croissance, activité physique, dépenses d'entretien et de réparation, métabolisme de base (énergie nécessaire pour maintenir la température du corps, le rythme cardiaque, le fonctionnement du poumon et les autres fonctions de base), etc.

Voir : dépense énergétique, anabolisme, catabolisme.

métacarpe

Partie du squelette de la main comprise entre le carpe (correspondant au poignet) et les doigts.

   Le métacarpe forme le squelette de la partie pleine de la main, paume et dos. Il est composé de 5 os longs, les métacarpiens, qui s'articulent en haut avec le carpe et en bas avec les premières phalanges des doigts.

métacarpien

Os long de la main.

   Les métacarpiens sont au nombre de 5 ; ils forment le métacarpe. Le premier, correspondant à la base du pouce, est très mobile. Les autres métacarpiens, peu ou pas du tout mobiles, forment le squelette de la paume de la main.

   La base de chaque métacarpien s'articule avec le carpe (ensemble des os formant le squelette du poignet) par l'intermédiaire de l'articulation carpométacarpienne ; la tête de chaque métacarpien s'articule à son tour avec la première phalange des doigts par l'articulation métacarpophalangienne, qui est très mobile.

   Les fractures des métacarpiens sont extrêmement fréquentes, les plus courantes étant celles du 1er et du 5e métacarpien. Il est parfois nécessaire de les réduire chirurgicalement. Elles sont ensuite immobilisées pendant 3 à 6 semaines à l'aide d'une attelle ou d'un plâtre.

métamère

Segment anatomique résultant de la division temporaire du corps de l'embryon.

   Les métamères, au nombre d'environ 40, se forment vers la fin de la 3e semaine après la fécondation à partir du mésoderme situé de part et d'autre de l'axe dorsal. Chaque métamère forme une unité qui comporte un secteur nerveux avec ses ganglions, un secteur cutané et des dérivés vasculaires, viscéraux et musculaires, appelés somites. Par extension, somite est parfois employé comme synonyme de métamère.

métamorphopsie

Trouble de la vision caractérisé par une déformation des images.

   Une métamorphopsie est souvent due à une lésion de la macula (petite zone centrale de la rétine responsable de l'acuité visuelle).

SYMPTÔMES ET SIGNES

Un sujet atteint de métamorphopsie voit les lignes droites ondulées, incurvées ou brisées et les lettres déformées. Lorsque ces symptômes sont associés à d'autres, tels qu'une diminution de la taille des images, une vision des couleurs perturbée, la perception d'une tache grise dans le champ visuel ou une baisse de l'acuité visuelle, il s'agit d'un syndrome maculaire. Celui-ci peut être provoqué par des œdèmes, des exsudats (liquide suintant contenant des globules blancs), des hémorragies, des atrophies et une dégénérescence maculaires.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

Le test d'Amsler, qui utilise de fins quadrillages blancs sur fond noir, permet de mettre en évidence les anomalies et les déficits du champ visuel central. L'OCT (tomographie en lumière cohérente) visualise le trouble anatomique.

   Le traitement d'une métamorphopsie est celui de la lésion de la macula.