injection
Introduction sous pression d'un liquide ou d'un gaz dans l'organisme.
Une injection se fait avec une sonde, une canule ou une seringue munie d'une aiguille. Elle exige une asepsie ou une antisepsie rigoureuses, la stérilisation du matériel d'injection devant être parfaite. Aujourd'hui, ce matériel est à usage unique et présenté le plus souvent en conditionnement stérile.
Les injections permettent d'obtenir l'action rapide d'un médicament et aussi d'administrer des produits qui seraient mal tolérés sous une autre forme à des doses importantes.
— Les injections dans une cavité naturelle se définissent plus précisément par le lieu d'introduction du liquide : injection vaginale, vésicale, auriculaire, etc.
— Les injections dans les tissus se classent selon le mode d'introduction du médicament : par voie intradermique, intramusculaire, intraveineuse, intra-articulaire, péridurale, etc.
Seules les injections intramusculaires et intraveineuses diffusent le médicament à tout l'organisme et permettent une action générale (antibiothérapie, chimiothérapie, corticothérapie).
injection hypodermique
injection sous-cutanée
injection intracytoplasmique de spermatozoïde
Technique de fécondation in vitro consistant à injecter un spermatozoïde à l'intérieur de l'ovule.
Synonymes : ICSI (intra-cytoplasmic sperm injection), micro-injection.
Pratiquée depuis 1992, cette méthode permet de faciliter l'accès du spermatozoïde dans le cytoplasme de l'ovule, en lui épargnant le franchissement de la zone pellucide entourant l'ovule et de la membrane cytoplasmique. L'injection est réservée dans les cas où l'homme présente un nombre de spermatozoïdes typiques et mobiles inférieur à 1 million. Le spermatozoïde injecté peut être extrait de sperme frais ou congelé, obtenu par éjaculation, par prélèvement épididymaire ou par biopsie testiculaire. La micro-injection permet d'éviter les nombreux échecs de fécondation in vitro dus à une déficience, qualitative ou quantitative, des spermatozoïdes ; elle a ainsi considérablement amélioré le pronostic de l'infertilité masculine. Cependant, un conseil génétique doit être réalisé, car les hommes présentant de telles déficiences sont plus fréquemment porteurs d'anomalie génétique qu'ils risquent de transmettre à leur descendance.
injection intradermique
Introduction par piqûre, à l'aide d'une aiguille, d'un liquide (médicament, vaccin, allergène, etc.) dans le derme.
Une injection intradermique permet de procéder à des vaccinations (B.C.G., contre la tuberculose, par exemple), de déceler une allergie en faisant des tests de sensibilité aux allergènes, de réaliser des intradermoréactions (I.D.R.) utiles au diagnostic de maladies comme la tuberculose, la brucellose, la lèpre, la tularémie, etc.
PRÉPARATION ET DÉROULEMENT
Une injection intradermique exige des précautions d'asepsie : lavage des mains et désinfection du lieu d'injection à l'éther éthylique ou à l'alcool. Elle se fait, à l'aide de seringues jetables, dans la face antérieure de l'avant-bras, en étirant la peau du patient et en y introduisant l'aiguille sans franchir la limite du derme. La technique d'injection étant assez fine, ce type de piqûre doit être fait par un personnel spécialisé (médecins ou infirmières). Le produit s'injecte lentement avec une seringue d'une contenance de 1 à 2 millilitres, à aiguille courte et à biseau long. La peau se soulève, forme une papule et prend la contexture d'une peau d'orange lorsque l'injection a été bien faite.
injection intramusculaire
Introduction par piqûre d'un médicament liquide dans l'épaisseur d'un muscle.
Une injection intramusculaire, utilisée notamment dans les cas d'administration de produits comme les solutions huileuses (relativement douloureuses), permet une action plus rapide et plus précise du médicament que l'administration par voie orale, mais moins rapide et moins précise que par voie veineuse.
PRÉPARATION ET DÉROULEMENT
Une injection intramusculaire exige les précautions d'asepsie habituelles : lavage des mains et désinfection du lieu d'injection. Elle se pratique dans une région où les muscles sont épais, en dehors du trajet des gros vaisseaux et des nerfs importants, le plus souvent dans la fesse. Pour éviter le nerf sciatique, la piqûre doit être faite dans le quadrant supéroexterne de la fesse.
L'injection est réalisée avec des seringues de 5 à 10 millilitres. Les aiguilles, longues de 6 à 8 centimètres – davantage pour les solutions huileuses –, sont fines avec un biseau long. L'utilisation d'un matériel d'injection jetable est devenue habituelle.
L'aiguille est enfoncée perpendiculairement, d'un coup sec, afin d'éviter la douleur. Il importe de vérifier que le sang ne coule pas et donc que l'aiguille n'a pas pénétré dans un vaisseau sanguin. Il est bon d'alterner systématiquement les côtés piqués pour limiter le risque de formation de petits hématomes ou de petites indurations, susceptibles de survenir lors de longues séries d'injections et traitées par application de compresses chaudes plusieurs fois par jour. Un traitement anticoagulant interdit la pratique des injections intramusculaires, en raison du risque d'hématome.
injection intraveineuse
Introduction d'un liquide dans une veine par piqûre.
Une injection intraveineuse, en introduisant directement le médicament dans la circulation sanguine, permet une action thérapeutique diffusée à tout l'organisme, plus intense et plus rapide que par les autres voies. Elle s'utilise aussi lorsque les produits prescrits sont irritants et donc peu adaptés à l'injection intramusculaire.
PRÉPARATION ET DÉROULEMENT
Une injection intraveineuse exige des connaissances anatomiques précises (distinction entre veines et artères, localisation des veines, etc.) et ne peut être pratiquée que par un personnel spécialisé, médecins ou infirmières diplômées.
Le personnel soignant se lave préalablement les mains et désinfecte le lieu d'injection. Il s'agit le plus souvent du pli du coude, où les veines sont plus apparentes qu'aux autres endroits du corps, mais l'injection peut aussi être faite dans les veines de l'avant-bras ou du dessus de la main.
L'injection nécessite la pose d'un garrot, destiné à faire saillir la veine et enlevé sitôt la veine piquée, ce dont témoigne l'arrivée de sang dans la seringue. Une injection intraveineuse se fait très lentement avec des seringues de 5 à 10 millilitres et des aiguilles de 4 à 5 centimètres de long, à biseau court. L'injection une fois terminée et l'aiguille retirée, une pression de trois à quatre minutes sur le lieu d'injection se révèle nécessaire afin d'éviter une ecchymose.