tachyphylaxie
Phénomène de tolérance rapide de l'organisme vis-à-vis d'un médicament dont l'efficacité décroît au fur et à mesure des prises, obligeant à en augmenter les doses.
La tachyphylaxie se distingue de l'accoutumance, car cette dernière est un phénomène constant, qui peut n'apparaître qu'après plusieurs mois et qui disparaît si l'on augmente un peu les doses.
La tachyphylaxie est un phénomène rare, dont le mécanisme est mal connu (saturation des récepteurs du médicament, épuisement de la libération du médiateur nécessaire à son action). Elle est observée chez certaines personnes en réaction à plusieurs catégories de médicaments : sympathomimétiques comme l'éphédrine ou les amphétamines, corticostéroïdes en application cutanée. Elle apparaît très rapidement, parfois dès la deuxième administration du produit. L'augmentation des doses n'est pas toujours efficace, ni même possible en raison du seuil de toxicité rapidement atteint. Toutefois, la tachyphylaxie finit par disparaître après un certain délai, dont il faut tenir compte dans le rythme d'administration : deux applications de corticostéroïdes cutanés doivent ainsi être séparées par un intervalle de 12 heures ou, mieux, de 24 heures.
tachypnée
Accélération anormale de la fréquence respiratoire.
La tachypnée est de loin, surtout chez l'enfant, la forme la plus fréquente de dyspnée (gêne respiratoire). Elle est le plus souvent due à une cause pulmonaire : bronchopneumopathie aiguë infectieuse (bronchopneumonie du langage courant), inhalation ou ingestion de substances toxiques, fausse-route alimentaire, etc. Cependant, elle peut aussi être due à une insuffisance cardiaque, à un trouble des centres nerveux commandant la respiration (coma), à une lésion de la paroi thoracique (fractures multiples de côtes), à une crise de tétanie ou à une simple angoisse.
tacrine
Médicament myorelaxant (décontractant musculaire).
La tacrine agit en augmentant l'action de l'acétylcholine (neurotransmetteur chimique provoquant une vasodilatation et un ralentissement du rythme cardiaque). Elle est utilisée comme myorelaxant pour prolonger l'action des curarisants, autres substances myorelaxantes, ou comme stimulant respiratoire. Elle est employée dans le traitement des troubles de la mémoire chez les malades souffrant de la maladie d'Alzheimer et a permis pour la première fois d'obtenir un certain degré d'amélioration. D'apparition récente, la tacrine est distribuée depuis 1993 aux États-Unis et depuis 1994 en France. Ce médicament peut entraîner des effets indésirables liés à l'excès d'acétylcholine : nausées, vomissements, diarrhées, crampes abdominales, sécrétion excessive de salive. Il semble en outre que la prise de doses très importantes de tacrine soit toxique pour les cellules du foie ; aussi un suivi régulier du taux sanguin de transaminases (enzymes hépatiques) est-il indispensable chez les personnes prenant ce médicament.
tact
Faculté de percevoir et d'analyser les objets par contact avec la peau.
Synonyme : sensibilité tactile.
Le tact est une propriété du système nerveux. Il fait partie de la sensibilité extéroceptive, dans laquelle le stimulus vient de l'extérieur. Une pression sur la peau stimule des récepteurs (corpuscules de Meissner pour une pression légère et corpuscules de Pacini pour une pression plus appuyée) qui transmettent les informations aux extrémités des fibres nerveuses de la peau. Dans les nerfs, puis dans le système nerveux central (moelle épinière, encéphale), il y a deux sortes de fibres, responsables chacune d'une variété de tact : tact épicritique, ou discriminatif (fin, précis) ; tact protopathique (grossier).
PATHOLOGIE
Une absence de sensibilité tactile se rencontre en cas d'atteinte neurologique soit périphérique (polynévrite, par exemple), soit centrale (hémiplégie, par exemple), interrompant les voies sensitives.
tænia
ténia
Ver de la classe des cestodes, parasite de l'intestin grêle.
Voir : téniasis.
taie
Opacité plus ou moins étendue de la cornée, souvent cicatricielle.
Les opacités les moins denses sont appelées néphélions, alors que les plus denses, qui masquent les structures sous-jacentes, sont appelées leucomes.
CAUSES
Une taie peut être consécutive à une destruction de la membrane de Bowmann (membrane située derrière l'épithélium cornéen, première couche de la cornée), provoquée elle-même par un traumatisme de la cornée (plaie ou brûlure) ou par une kératite infectieuse (herpès, abcès de la cornée).
SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC
Une taie se manifeste sous la forme d'une tache généralement blanche, visible ou non sur l'œil, suivant sa taille. Cette tache entraîne une baisse d'acuité visuelle si elle est située au centre de la cornée, dans l'axe visuel. La taie, en principe stable, s'étend dans de rares cas par poussées inflammatoires. L'examen au biomicroscope met en évidence toutes les taies, quelles que soient leur étendue et leur densité.
TRAITEMENT
Certains cas peuvent bénéficier de traitement par photokératectomie thérapeutique (PTK) au laser excimer ou d'une kératoplastie (greffe de la cornée). L'opération est assez longue et délicate. Une deuxième opération peut être tentée, au moins 6 mois après la première. Les suites opératoires comportent un léger astigmatisme temporaire, se traduisant par une absence de netteté de la vision.
taille cible
Moyenne de la taille des deux parents, + 6,5 cm pour les garçons, et − 6,5 cm pour les filles.
La taille cible représente une estimation grossière de la taille adulte d'un enfant en fonction de son potentiel génétique. En effet, de nombreux autres facteurs peuvent interférer dans la taille finale et la taille cible génétique n'est précise qu'à plus ou moins une dizaine de centimètres. Cependant, une petite taille chez un enfant ayant une taille cible génétique élevée incitera plus facilement à rechercher une cause médicale.
talalgie
Douleur du talon.
Une talalgie peut être due à une atteinte du calcanéum (os du talon), du tendon d'Achille ou de l'aponévrose plantaire (structure fibreuse renforçant les muscles de la plante du pied).
Selon l'âge du sujet, les principales causes de talalgie diffèrent.
— Chez l'enfant de moins de 13 ans, elle peut être causée par une ostéochondrite du talon, ou maladie de Sever (lésion du calcanéum due à un défaut d'apport sanguin).
— Entre 13 et 20 ans, elle est en général liée à une maladie inflammatoire rhumatismale comme la spondylarthrite ankylosante, provoquant une inflammation du tendon d'Achille à son point d'insertion avec le calcanéum (enthésopathie).
— Chez l'adulte, elle est le plus souvent provoquée par une inflammation du calcanéum (calcanéite), du tendon d'Achille (tendinite) ou, chez un sportif, de l'aponévrose plantaire.
— Chez le sujet âgé et parfois chez le sujet jeunen, elle trouve son origine dans une fracture de fatigue du calcanéum, favorisée par l'ostéoporose (raréfaction du tissu osseux) et les frottements répétés.
— À tout âge, le port de chaussures inadaptées, un surmenage de l'appui talonnier ou une anomalie de la voûte plantaire (pied plat, par exemple) peuvent entraîner une talalgie.