sacro-iliite
Arthrite de l'articulation sacro-iliaque.
Synonyme : sacrocoxite.
Une sacro-iliite peut être d'origine infectieuse (germes courants, tuberculose) ou inflammatoire ; elle est alors bilatérale et caractérise la spondylarthrite ankylosante. Elle entraîne des douleurs fessières, dites à bascule (affectant tantôt le côté droit, tantôt le côté gauche), qui irradient vers la face postérieure de la cuisse. Le traitement d'une sacro-iliite est fonction de sa cause.
sacrum
Os constitué par la soudure des cinq vertèbres sacrées, qui réunit le rachis au bassin.
STRUCTURE
Le sacrum s'articule latéralement avec les os iliaques (articulation sacro-iliaque) et, par une facette appelée auricule située sur sa face supérieure, avec la dernière vertèbre lombaire du rachis (articulation lombosacrée). Son extrémité inférieure s'articule avec le coccyx (articulation sacrococcygienne). Il est percé de trous, les trous sacrés, qui donnent passage aux nerfs sacrés.
PATHOLOGIE
— Une anomalie de position ou de forme du sacrum, chez la femme, peut avoir une incidence importante sur le déroulement de l'accouchement, surtout si l'enfant se présente par le siège. Ainsi, une césarienne peut être indiquée en cas de présentation par le siège lorsque cet os est anormalement plat ou en forme d'hameçon.
— Les fractures du sacrum sont rares ; elles n'entraînent pratiquement jamais de déplacement osseux mais se compliquent souvent de lésions du plexus sacré.
— La lombalisation est une anomalie congénitale de la première vertèbre sacrée, qui, au lieu d'être normalement soudée aux quatre autres vertèbres qui forment le sacrum, s'en trouve séparée et constitue une vertèbre libre supplémentaire.
— Les tumeurs sacrococcygiennes sont congénitales mais peuvent ne se révéler qu'à l'âge adulte. Chez le nouveau-né et le nourrisson, elles sont dénommées tératomes. Ces tumeurs peuvent être bénignes ou malignes, formées de tissu épidermoïde, osseux, muqueux ou nerveux ; chez l'adulte, il s'agit de tumeurs parfois malignes, appelées chordomes.
Voir : bassin, lombosacré, rachis, sacralgie, sacralisation, sacro-iliite.
sadisme
Perversion qui consiste à chercher le plaisir dans la domination et la souffrance (physique ou morale) d'autrui.
Voir : sadomasochisme.
sadomasochisme
Obtention du plaisir sexuel par le biais de la souffrance (physique ou morale).
On ne parle de sadomasochisme que lorsqu'une relation conduit systématiquement l'un des partenaires à exprimer un désir de soumission (masochisme) et l'autre à le satisfaire par la domination (sadisme). Bien qu'il s'agisse d'une forme régressive d'échange amoureux, les sexologues ne voient qu'un intérêt relatif à vouloir guérir, au nom de la « normalité », un état de fait où le couple trouve son équilibre.
Il n'en va pas de même du sadisme pathologique (agression, viol, etc.), qui relève d'un désordre grave de la personnalité. Certains malades, dont la structure mentale est de type névrotique, sont susceptibles de s'améliorer. D'autres, d'une immaturité affective profonde, sont incapables de contrôler leurs pulsions agressives et nécessitent un suivi médical régulier.
sage-femme
Professionnel de la santé ayant pour rôle la surveillance, les soins et le conseil des femmes tout au long de leur grossesse, pendant l'accouchement et dans les suites de couches.
Le diplôme de sage-femme est obtenu, selon les pays, au terme d'une formation spécifique ou d'études d'infirmière spécialisée. Le rôle de la sage-femme consiste essentiellement à effectuer les examens nécessaires pendant la grossesse, à surveiller le déroulement de l'accouchement et à pratiquer les soins avant et après l'accouchement. Dans certains pays (la Belgique, la Suisse, la France par exemple), la sage-femme est habilitée à pratiquer seule les accouchements (y compris les épisiotomies), sauf dans les cas de dystocie (accouchement difficile nécessitant, par exemple, une césarienne ou un forceps), pour lesquels elle doit faire appel à un médecin obstétricien. Elle est autorisée à prescrire un certain nombre de médicaments pour la femme enceinte. Pendant la grossesse, la sage-femme peut également assurer la préparation à l'accouchement en proposant diverses méthodes : préparation « classique » à l'accouchement sans douleur, sophrologie (méthode aidant à surmonter les sensations douloureuses par la relaxation), préparation aquatique à la maternité (exercices de relaxation et de respiration pratiqués en piscine), haptonomie (science qui permet, par le contact psycho-tactile, d'établir des relations affectives entre père, mère et enfant, dès l'aube de la vie prénatale), etc. De nombreuses sages-femmes réalisent des échographies obstétricales après l'obtention du diplôme correspondant.
La sage-femme peut exercer en hôpital, en clinique privée ou de façon libérale.
saignée
Méthode thérapeutique consistant à retirer une certaine quantité de sang de l'organisme.
La saignée a été longtemps une des rares thérapeutiques disponibles, a posteriori sans raison objective bien claire la plupart du temps.
Indications
Actuellement les saignées ont deux indications essentielles :
— La diminution du volume globulaire en cas d'excès de globules rouges (polyglobulie). Elle peut être utilisée en attendant l'action de médicaments qui diminuent la production des globules rouges (par exemple, l'hydroxyurée en chimoithérapie) ou comme traitement de fond, par exemple dans les maladies de Vaquez du sujet jeune ou en cas de cardiopathie cyanogène.
— La diminution des réserves de fer en cas de surcharge martiale (hémochromatose) primitive (génétique) ou secondaire à des transfusions (si la cause de l'anémie justifiant les transfusions a pu être traitée efficacement).
DÉROULEMENT
La saignée se pratique comme un don de sang, après une ponction veineuse, généralement à l'avant-bras et au pli du coude, avec pose d'un garrot veineux en amont de la ponction. Selon les indications, de 250 à 450 cm3 de sang sont retirés. Le sang des saignées est toujours jeté, car seul un don de sang volontaire peut être utilisé en transfusion sanguine en France.
Chez les sujets fragiles, le plasma peut être récupéré et immédiatement réinjecté, ce qui diminue d'environ 50 % la perte de volume sanguin prélevé sans diminuer l'efficacité. Le rythme des saignées est très variable selon les indications et les étapes du traitement.
Voir : hémodilution.