polysaccharide
Sucre complexe composé de plusieurs molécules de sucres simples.
Synonyme : polyoside.
Les principaux polysaccharides sont l'amidon (réserve glucidique des végétaux), le glycogène (réserve glucidique des animaux, concentrée dans le foie et les muscles), l'inuline (présente dans certains végétaux comme l'artichaut ou le topinambour) ; ils sont transformés en sucres simples (glucose pour l'amidon et le glycogène, fructose pour l'inuline) au cours de la digestion. D'autres polysaccharides, la cellulose, les hémicelluloses ou encore les pectines, constituent les fibres alimentaires, non assimilables par l'organisme humain.
polysérite
Inflammation simultanée de plusieurs séreuses (enveloppes formées de deux feuillets – le feuillet viscéral et le feuillet pariétal – qui entourent certains organes).
Une polysérite se manifeste au cours de maladies comme la tuberculose dans une forme grave ou comme la fièvre méditerranéenne familiale. Elle peut atteindre différentes séreuses : les méninges, qui protègent l'encéphale et la moelle épinière, le péricarde, qui enveloppe le cœur, le péritoine, situé autour des viscères abdominaux, la plèvre, qui entoure les poumons.
Une polysérite se traduit par une exsudation, responsable d'épanchements de liquide entre les deux feuillets. Son diagnostic peut être confirmé par examen du liquide ou biopsie de la membrane séreuse. Son traitement est lié à celui de la maladie dont elle est un signe.
polytraumatisme
Ensemble des troubles dus à plusieurs lésions d'origine traumatique, dont une au moins menace la vie du blessé.
Un polytraumatisme résulte d'un traumatisme en général violent : accident de la voie publique, chute (défenestration), ensevelissement, explosion, plaie grave par arme à feu. Les lésions sont variées et parfois associées : fractures des membres, du bassin, de la colonne vertébrale ; contusion ou hémorragie du cerveau, des poumons, des viscères abdominaux (rate, foie, etc.).
Les témoins doivent prévenir immédiatement les secours mais s'abstenir d'interventions intempestives susceptibles d'aggraver les lésions. Les polytraumatisés doivent être pris en charge par des équipes entraînées, multidisciplinaires (médecins anesthésistes-réanimateurs, chirurgiens spécialisés, radiologues, biologistes), en milieu hospitalier spécialisé. En cas de catastrophe naturelle ou accidentelle, l'organisation des secours doit se faire sur le lieu même de l'accident, dans les hôpitaux de proximité et dans les grands hôpitaux disposant de services spécialisés. En moyenne, sur 100 victimes d'un polytraumatisme, 50 meurent immédiatement, 15 après quelques heures (notamment à cause d'hémorragies que l'on ne parvient pas à juguler) et 7 au bout d'une semaine (à cause d'infections ou de défaillances viscérales multiples).
polyurie
Augmentation (au-dessus du seuil de 3 litres) de la quantité des urines émises pendant 24 heures.
Une polyurie peut être due à une prise excessive de boissons, à un diabète insipide, à un diabète sucré mal équilibré, à certaines maladies rénales chroniques, à des perfusions abondantes ou à la prise de certains médicaments (lithium). Parfois, elle est aussi provoquée, par exemple lors d'un traitement par des médicaments diurétiques.
SYMPTÔMES ET SIGNES
La polyurie est en général liée à une polydipsie (sensation de soif exagérée) : il s'agit alors d'une polyuropolydipsie et il faut déterminer si l'augmentation de boisson cause la polyurie ou si, à l'inverse, c'est la polyurie qui engendre une augmentation des volumes de liquides bus pour éviter une déshydratation. Au cours de la polyurie, la fuite des électrolytes (sodium, potassium) dans les urines peut entraîner une hypokaliémie (diminution du taux de potassium dans le sang) ou une hyponatrémie (diminution du taux de sodium dans le sang).
DIAGNOSTIC
Il repose sur l'évaluation du volume des urines émises pendant 24 heures. Celles-ci sont recueillies pendant un jour et une nuit et l'on note, dans le même temps, le volume de boisson ingéré.
TRAITEMENT
C'est celui de la maladie en cause.
pomme d'Adam
pomme d' Adam
Pompe (maladie de)
Affection héréditaire à transmission autosomique récessive, appartenant au groupe des glycogénoses et caractérisée par un déficit en alpha-1-4-glucosidase, l'une des enzymes du métabolisme du glycogène.
La maladie de Pompe se transmet exclusivement par les chromosomes autosomes (non sexuels) sur un mode récessif (le gène porteur devant être reçu du père et de la mère pour qu'elle se développe).
Cette affection se traduit par une faiblesse généralisée et par un accroissement du volume du foie (hépatomégalie) ; à ces symptômes s'associent en général, chez l'enfant, une insuffisance cardiaque et, chez l'adulte, une insuffisance respiratoire.
Le pronostic de la maladie est particulièrement sévère mais, lorsque celle-ci s'est déjà manifestée dans une famille, on peut en évaluer le risque pour les enfants à naître grâce au conseil génétique. Elle peut également être décelée avant la naissance par dosage de l'enzyme responsable sur prélèvement fœtal.
pompe à insuline
Appareil à débit variable et programmable permettant l'administration continue d'insuline dans le traitement du diabète.
Les pompes à insuline les plus courantes sont des dispositifs portables à la taille ou en bandoulière, se présentant sous la forme d'une petite boîte contenant un réservoir d'insuline, un mécanisme d'expulsion, et un système électronique commandant le débit de perfusion en fonction des indications fournies par le diabétique lui-même. Ce dispositif est relié à une aiguille implantée sous la peau par un fin tuyau (cathéter). L'insuline est administrée à faible débit à jeun entre les repas, et à débit accéléré (« bolus ») lors de la prise alimentaire. L'utilisation d'une pompe à insuline permet un très bon contrôle du diabète et une grande souplesse dans les horaires des repas, mais elle exige une autosurveillance très étroite de la glycémie. Une interruption du fonctionnement de la pompe, et donc de la perfusion d'insuline, peut donner lieu au développement très rapide d'une acidocétose (acidité sanguine excessive). Certaines pompes, implantables sous la peau, perfusent l'insuline directement dans le péritoine ; elles ne sont utilisées qu'exceptionnellement.