pollution (suite)
Pollution d'origine naturelle
Elle est subie et inévitable :
— Variations climatiques : la Terre a présenté des cycles de réchauffement et de refroidissement pouvant aller jusqu'à l'ère glaciaire ou au carbonifère.
— Influences spatiales : bombardement par les rayons cosmiques, aggravé lors des éruptions solaires.
— Influences telluriques : rejet par les volcans de CO2, de substances toxiques ou de nuages de particules faisant écran aux rayons solaires.
— Facteurs météorologiques : vents de sable, canicule, par exemple.
— Facteurs biologiques : la vie elle-même est source de certaines pollutions comme les pics de pollinisation, la prolifération d'insectes ou des épidémies connues depuis l'Antiquité (l'épisode biblique des 10 plaies d'Égypte).
Les maladies de la pollution
Les pathologies liées aux pollutions s'observent surtout en milieu urbain et industriel. Elles se manifestent par des maladies individuelles ou des épidémies.
Les bactéries sont responsables d'intoxications alimentaires aiguës (salmonellose, par exemple) ou de maladies infectieuses telles que la listériose ou la maladie des légionnaires, infection pulmonaire due à une bactérie parfois présente dans les circuits de distribution d'eau des immeubles et dans les systèmes de traitement d'air. L'atteinte des poumons est susceptible de produire des maladies respiratoires chroniques, voire des cancers (amiante par exemple). Des allergènes, présents dans l'environnement domestique et professionnel, représentent une autre forme de pollution : acariens de la poussière de maison, squames et déjections d'animaux familiers, substances chimiques d'origine industrielle, ou naturelle (pics de pollinisation), etc. Ils sont responsables de maladies allergiques comme la rhinite ou l'asthme. Leur identification est indispensable pour éviter l'exposition des sujets allergiques.
La prévention
Préoccupation majeure, elle comporte la réglementation de l'emploi des engrais et des pesticides, le contrôle de la teneur en toxiques de l'eau et de l'air, le stockage et l'élimination, ou le retraitement, des déchets industriels, la limitation des émissions de gaz carbonique (utilisation de sources d'énergie non polluantes comme le solaire et l'éolien en plus de l'hydroélectricité, mais aussi le nucléaire qui n'émet pas de CO2), des mesures de sécurité et de contrôle rigoureux dans les installations nucléaires, le contrôle vétérinaire des denrées alimentaires, des règles d'hygiène hospitalière, l'apprentissage des gestes d'économie et de protection de l'environnement.
Plusieurs organismes sont chargés de surveiller les différentes pollutions et de faire appliquer les mesures réglementaires de sauvegarde : Institut de veille sanitaire, Institut français de l'environnement, Autorité de sûreté nucléaire, Institut français de la mer, Haute Autorité de santé, services d'hygiène (contrôle de l'air, de l'eau, des aliments, des médicaments, traitement des eaux usées et des déchets, contrôle des infections nosocomiales dans les établissements de soins, etc.), sous la coordination du ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire.