court-circuit gastrique
Traitement chirurgical de certaines formes graves d'obésité, consistant à exclure une partie de l'estomac et de l'intestin du trajet suivi par les aliments.
Synonyme : by-pass gastrique.
Le court-circuit gastrique associe une restriction gastrique (réduction du volume fonctionnel de l'estomac par agrafage de ses parois) et la création d'un abouchement (anastomose) entre cette poche gastrique et une anse jéjunale, excluant ainsi l'intestin proximal (duodénum et début du jéjunum). Les effets en sont une limitation de la prise alimentaire, due à la restriction gastrique, ainsi qu'une malabsorption intestinale, induite par la dérivation gastrojéjunale.
Cette intervention lourde est réservée à des obésités très sévères, après échec de toutes les autres thérapeutiques.
Voir : gastroplastie.
coussinet des phalanges
Petite saillie fibreuse bénigne siégeant au dos des doigts.
Les coussinets des phalanges sont de petites saillies ovalaires, fermes, rose brunâtre, indolores, au dos des articulations des phalanges, ressemblant à des verrues ou à des callosités banales. Ils témoignent d'une hyperplasie (développement excessif d'un tissu) du tissu fibreux et peuvent être l'un des signes d'une polyfibromatose plus générale.
Une intervention chirurgicale est proposée lorsqu'il existe une gêne fonctionnelle, mais aucun traitement n'est nécessaire dans la plupart des cas.
couveuse
Enceinte fermée destinée à isoler un nouveau-né fragile et à le maintenir dans les conditions proches de celles de l'utérus maternel tout en permettant les soins.
Synonyme : incubateur.
La couveuse est indiquée particulièrement chez les prématurés et les nouveau-nés à faible poids de naissance. Elle isole l'enfant des variations de la température extérieure et surtout des agents infectieux. La température y est constante et suffisamment élevée pour économiser les dépenses énergétiques de l'organisme. Le taux d'humidité de l'air de la couveuse et la concentration d'oxygène sont également contrôlés. L'habitacle est muni d'orifices pour le passage des tuyaux de ventilation et des sondes d'alimentation. De plus, des boîtes à gants (orifices dans lesquels on entre les mains) permettent les manipulations du bébé.
Grâce à la transparence des parois en plastique, l'enfant, dévêtu, est facilement surveillé. Dans les services de néonatalogie, le personnel prend certaines précautions pour supprimer les agressions sonores et lumineuses et tente de respecter le rythme veille/sommeil de l'enfant en couvrant et découvrant le haut de l'incubateur à la hauteur de ses yeux. À la sortie de l'enceinte, les contacts corporels seront développés pour permettre une relation précoce entre la mère et l'enfant.
Cowden (maladie de)
Affection cutanée héréditaire rare associant diverses malformations à de multiples lésions de la peau et des viscères et pouvant avoir une évolution maligne.
La maladie de Cowden se manifeste par de petites tumeurs cutanées arrondies autour de la bouche, par des verrues sur la peau ou les muqueuses, des tumeurs multiples des organes touchant surtout les seins, la thyroïde, le tube digestif et l'appareil urogénital et par diverses malformations (palais voûté en ogive, visage en forme de tête d'oiseau, anomalies rachidiennes).
Le traitement repose sur la destruction des tumeurs cutanées par azote liquide, électrocoagulation ou volatilisation au laser à gaz carbonique et sur l'ablation chirurgicale des tumeurs viscérales afin de prévenir une éventuelle transformation maligne. La prévention impose une enquête familiale, pour dépister d'autres membres atteints, et une surveillance régulière des lésions viscérales dépistées.
coxa plana
Aplatissement de la tête fémorale.
La coxa plana est une séquelle d'une affection osseuse, la maladie de Legg-Perthes-Calvé. Lors de cette maladie, survenant le plus souvent chez les enfants âgés de 5 à 10 ans, la tête fémorale en voie de croissance est le siège d'une nécrose d'origine vasculaire, qui la fragilise.
La coxa plana est indolore. Cependant, elle entraîne généralement, plusieurs années, voire quelques dizaines d'années après sa survenue, une arthrose précoce qu'il est nécessaire de traiter.
Il n'existe pas de traitement spécifique de cette anomalie.
coxa valga
Déformation de l'extrémité supérieure du fémur, caractérisée par une ouverture excessive de l'angle cervicodiaphysaire (angle formé par le col du fémur et la diaphyse).
La coxa valga peut être congénitale (associée, par exemple, à une luxation congénitale de la hanche) ou acquise (due à une fracture du col du fémur). Indolore, elle peut cependant provoquer une claudication mais, surtout, elle occasionne généralement, plusieurs années, voire quelques dizaines d'années après sa survenue, une arthrose précoce qui doit être traitée.
Le seul traitement de la coxa valga est chirurgical : il consiste à rétablir un angle normal entre le col du fémur et la diaphyse.
coxa vara
Déformation de l'extrémité supérieure du fémur, caractérisée par une fermeture de l'angle cervicodiaphysaire (angle formé par le col du fémur et la diaphyse).
La coxa vara peut être congénitale ou acquise, à la suite d'une fracture du col du fémur ou d'une affection de l'enfance, l'épiphysiolyse de la tête du fémur. Indolore, elle peut cependant entraîner une claudication. À long terme (au bout de quelques années, voire même de quelques dizaines d'années), elle occasionne généralement l'apparition d'une arthrose précoce, qui doit être traitée.
Le seul traitement de la coxa vara est chirurgical : il consiste à rétablir un angle normal entre le col du fémur et la diaphyse.
coxalgie
Infection tuberculeuse de l'articulation de la hanche.
Ce terme, qui signifie étymologiquement « douleur de la hanche », devrait en principe pouvoir être employé pour n'importe quelle douleur affectant cette région du corps. L'usage médical le réserve néanmoins à la désignation de la seule coxite tuberculeuse de l'articulation coxofémorale.
La coxalgie atteint surtout les enfants entre 3 et 6 ans.
Les symptômes sont ceux d'une arthrite évoluant discrètement (douleur, claudication, fatigue, fièvre modérée le soir). La région de la hanche peut être le siège d'une adénopathie et la radiographie révèle l'existence d'un pincement et d'un flou de l'articulation.
Le traitement de la coxalgie est celui de la tuberculose, associé à une immobilisation stricte de la hanche par plâtre ou par traction.
Lorsque la maladie est soignée correctement dès son début, son évolution se fait vers la guérison complète. En l'absence de traitement, elle peut provoquer de graves complications locales (abcès, fistule, ankylose, luxation, raccourcissement du membre) et générales (méningite, tuberculose pulmonaire).
Chez l'adulte, la coxalgie est plus rare et le diagnostic, plus difficile, nécessite une biopsie synoviale pour mettre en évidence les lésions tuberculeuses.