Larousse Médical 2006Éd. 2006
R

rhabdomyosarcome

Tumeur maligne développée aux dépens du muscle strié.

   Un rhabdomyosarcome est une tumeur très rare pouvant se développer chez l'enfant ou la personne âgée. Il est parfois douloureux lorsqu'il comprime les tissus environnants (nerfs, vaisseaux).

ÉVOLUTION ET TRAITEMENT

Un rhabdomyosarcome grossit souvent très rapidement et peut entraîner des métastases. Son traitement repose sur son ablation chirurgicale large, associée à une radiothérapie et à une chimiothérapie.

Rhésus (système)

Système de groupes sanguins composé de différents antigènes.

   Le système Rhésus est, avec le système ABO, un des principaux systèmes de groupes sanguins. Il doit son nom à un singe d'Asie du Sud-Est, Macacus rhesus, qui servit d'animal d'expérience à la fin des années 1930 dans les recherches sur le sang.

   Les antigènes appartenant au système Rhésus, parfois appelés à tort « facteurs Rhésus », sont nombreux, mais, dans la pratique, 5 seulement sont réellement importants (susceptibles d'entraîner la formation d'anticorps lorsqu'ils sont transfusés à un sujet ne possédant pas l'antigène en cause) : les antigènes D, C, c, E et e.

   Les sujets qui possèdent l'antigène D sont dits Rhésus positif, ceux qui ne le possèdent pas sont dits Rhésus négatif. Certaines personnes présentent une forme affaiblie de l'antigène D, dite D faible. Les globules rouges sont en outre porteurs des antigènes C, E, c et e, différemment associés selon des lois déterminées : tout globule rouge ne portant pas l'antigène C est nécessairement porteur de l'antigène c et réciproquement. Il en va de même pour les antigènes E et e. En revanche, il n'existe pas d'antigène d : un individu non porteur du D ne porte donc rien à la place.

FORMATION D'ANTICORPS

Dans certaines circonstances, le corps humain fabrique des anticorps dirigés contre les antigènes du système Rhésus.

— Au cours d'une transfusion, les anticorps apparaissent dans deux cas. Soit lors d'une transfusion de sang d'un sujet Rhésus positif à un sujet Rhésus négatif, par exemple dans une situation d'urgence ou de pénurie : dans ce cas, l'anticorps en cause est le plus souvent dirigé contre l'antigène D. Soit, et c'est le cas le plus courant, à la suite d'une transfusion de sang imparfaitement compatible avec les autres antigènes du système Rhésus. Les anticorps sont alors dirigés contre les autres antigènes : E, c, e ou C. La formation d'anticorps n'entraîne aucun symptôme particulier, mais une seconde transfusion d'un sang de même type peut provoquer chez le patient un accident transfusionnel de gravité variable (fièvre, frissons, état de choc, ictère, etc.).

— Au cours d'une grossesse, le fœtus peut porter des antigènes du système Rhésus différents de ceux de sa mère. Il arrive alors, dans certaines circonstances (traumatisme, hémorragie, etc.), que celle-ci produise des anticorps (anticorps anti-Rhésus) dirigés contre les antigènes (antigènes Rhésus) de l'enfant qu'elle porte et qui détruisent les globules rouges de ce dernier. Ce phénomène est à l'origine de la maladie hémolytique du nouveau-né, qui n'atteint pas le premier enfant (cette immunisation ne survenant qu'en fin de grossesse) mais peut affecter les enfants à venir s'ils sont porteurs des mêmes antigènes. Cette affection est prévenue en injectant à une mère Rhésus négatif, après la naissance d'un enfant Rhésus positif, des gammaglobulines anti-Rhésus.

Voir : incompatibilité Rhésus, incompatibilité transfusionnelle, groupe sanguin.

rhinencéphale

Partie du cortex comprenant les structures nerveuses de l'olfaction (bulbe olfactif, bandelettes olfactives) et la circonvolution limbique.

   La circonvolution limbique dessine un cercle sur la face interne de l'hémisphère cérébral ; sa portion la plus connue s'appelle circonvolution de l'hippocampe, ou cinquième circonvolution temporale. Elle joue un rôle dans les phénomènes psychiques et comportementaux (émotions). Le rhinencéphale, très développé chez les mammifères primitifs, perd beaucoup de son importance, en taille et en fonction, chez l'homme. Il est responsable de l'odorat et intervient dans la vie végétative (commande des viscères).

   Le rhinencéphale est exploré par scanner et imagerie par résonance magnétique (I.R.M.). Les lésions de cette zone (lésions vasculaires, tumorales, etc.) peuvent notamment entraîner une perte ou une modification de l'odorat.

rhinite

Inflammation de la muqueuse des fosses nasales.

   Il existe deux formes de rhinite : la rhinite aiguë, communément appelée rhume de cerveau ou coryza, et la rhinite chronique, qui comprend la rhinite non allergique et la rhinite allergique.

Rhinite aiguë

Il s'agit d'une inflammation infectieuse des fosses nasales, survenant par épidémies.

CAUSES ET SYMPTÔMES

Elle est en général virale dans un premier temps, mais se complique souvent d'une infection bactérienne. Après une incubation de quelques jours, le nez se met à couler. L'écoulement est clair et fluide ; en cas de complication (surinfection), il devient épais et jaune. Le nez est alors bouché ; la personne éternue et éprouve une sensation de brûlure dans les fosses nasales.

TRAITEMENT

Il n'existe pas de traitement permettant de stopper l'évolution de la maladie ; celle-ci guérit le plus souvent spontanément en quelques jours. Le traitement ne sert qu'à soulager les symptômes et reste souvent local : lavages des fosses nasales au sérum physiologique, pulvérisations de vasoconstricteurs (médicaments qui rétrécissent les vaisseaux sanguins de la muqueuse) dans le nez.

Rhinite chronique

Il s'agit d'une inflammation récidivante ou plus ou moins permanente des fosses nasales. Son origine peut être allergique ou non.

— La rhinite chronique non allergique n'a pas de cause bien définie. Elle est favorisée par divers facteurs : fragilisation de la muqueuse par des rhinites aiguës à répétition, tabagisme, exposition à la pollution aérienne, abus de médicaments locaux vasoconstricteurs.

   Parmi les différentes variétés, on distingue les rhinites atrophiques, encore fréquentes dans les pays en voie de développement et en particulier en Afrique du Nord : certaines sont consécutives à une autre maladie (syphilis, tuberculose, syndrome de Gougerot-Sjögren), d'autres non, telles que l'ozène (rhinite atrophique primitive), caractérisé par l'apparition de croûtes et la perception par le malade d'une odeur fétide.

   Le traitement des rhinites chroniques non allergiques est difficile. Il comprend la prise de médicaments locaux, soigneusement choisis en fonction de la variété de rhinite - dans certains cas, les vasoconstricteurs sont contre-indiqués -, des applications de substances sur la muqueuse par le médecin spécialiste et des cures thermales.

— La rhinite chronique allergique se manifeste par un écoulement nasal, une obstruction nasale et des salves d'éternuements qui surviennent par crises.

   On distingue les rhinites saisonnières - dont une variété est le coryza spasmodique, ou rhume des foins -, qui se produisent tous les ans à la même date et qui sont dues à des pollens, et les rhinites perannuelles (l'influence de la saison étant nulle ou peu marquée), dues aux acariens et à la poussière des maisons ou aux phanères (poils, plumes, etc.) des animaux domestiques.

   Le diagnostic peut être confirmé par des dosages d'anticorps sanguins et par des tests cutanés appelés épidermotests. Le traitement repose, si possible, sur la suppression de tout contact avec l'allergène, sur la prise de médicaments antihistaminiques par voie orale et parfois sur une désensibilisation à l'allergène en cause.

Voir : rhinorrhée, rhinovirus.