Larousse Médical 2006Éd. 2006
V

vomique

Expectoration subite et abondante de liquide sérohématique ou de pus.

   Une vomique est le plus souvent due à un abcès pulmonaire, qui s'ouvre brusquement dans une grosse bronche en s'y vidant plus ou moins complètement. Elle s'accompagne en général d'un essoufflement, voire d'une sensation de suffocation par l'encombrement trachéobronchique.

   Le diagnostic de la vomique est confirmé par la radiographie thoracique (vidange partielle de l'abcès). Le traitement consiste en la prise d'antibiotiques pendant 1 à 2 mois ; souvent, le malade continue à cracher du liquide sérohématique ou du pus pendant quelques jours. Le pronostic dépend de la cause de l'abcès ; il est en général favorable.

vomissement

Rejet par la bouche du contenu de l'estomac.

   Le vomissement, surtout provoqué par la contraction du diaphragme et des muscles abdominaux, est aussi un acte réflexe : toute excitation du tractus digestif peut déterminer une incitation vomitive transmise aux centres nerveux bulbaires par l'intermédiaire des nerfs glossopharyngien et pneumogastrique.

CAUSES

Elles sont multiples : mal de mer, affections aiguës de l'abdomen (occlusion de l'intestin grêle, cholécystite, péritonite) ; maladies digestives chroniques (sténose du pylore ou de l'intestin grêle) ; affections neurologiques ou oto-rhino-laryngologiques (méningite, tumeur cérébrale, maladie de Menière) ; troubles métaboliques ou endocriniens (acidose diabétique, hypercalcémie) ; grossesse ; prise de certains médicaments (antibiotiques, digitaline, chimiothérapie anticancéreuse) ; glaucome (augmentation de la pression intraoculaire) ; infarctus du myocarde ; troubles psychiatriques (anorexie, névrose).

SYMPTÔMES ET SIGNES

Les vomissements peuvent être bilieux, alimentaires ou aqueux, selon que l'estomac est vide ou qu'il contient des aliments ou de l'eau. Lorsqu'ils sont répétés, ils ont pour conséquence une déshydratation, des troubles biologiques sanguins (alcalose, hypochlorémie, hypokaliémie), une éventuelle hémorragie digestive par déchirure de la muqueuse œsophagienne (syndrome de Mallory-Weiss) ou encore un risque d'inhalation des vomissures avec bronchopneumopathie de déglutition et risque d'étouffement ; ce dernier cas risque de survenir chez les malades souffrant de troubles de la conscience ou chez les personnes âgées.

TRAITEMENT

Un épisode de vomissement isolé ne nécessite le plus souvent aucun traitement. En cas de vomissements répétés, le traitement dépend de la cause : chirurgie, suppression des médicaments responsables, etc. Le traitement des symptômes va de l'administration de sédatifs, d'antispasmodiques et/ou d'antiémétiques, à la réhydratation par perfusion veineuse.

vomissement du nourrisson

Rejet, alimentaire ou non, de moyenne ou de grande abondance, du contenu de l'estomac du nourrisson.

DIFFÉRENTS TYPES DE VOMISSEMENT

Les vomissements, qui constituent un symptôme très fréquent chez le jeune enfant, peuvent relever de causes multiples, des plus bénignes aux plus sérieuses.

   On distingue schématiquement deux grands types de vomissement en fonction du moment de leur survenue : ceux qui sont d'apparition récente, qui surviennent de façon aiguë et sont susceptibles de conduire à un état de déshydratation ; et ceux qui sont répétitifs, qui se prolongent et peuvent induire un état de dénutrition.

— Les vomissements d'apparition récente, le plus souvent accompagnés de fièvre, doivent faire rechercher une cause infectieuse soit digestive (gastroentérite), soit non digestive (otite, infection urinaire, plus rarement méningite).

— Les vomissements répétitifs, habituellement non fébriles, sont parfois la conséquence d'une erreur de régime (suralimentation) ou d'une intolérance alimentaire (aux protéines du lait de vache, plus rarement au gluten). Mais ils peuvent également avoir une cause mécanique (sténose du pylore), traduire un reflux gastro-œsophagien ou une malposition cardiotubérositaire (anomalie morphologique du cardia, sphincter situé à la jonction de l'œsophage et de l'estomac, et de la portion supérieure de l'estomac).

TRAITEMENT

Le traitement des vomissements du nourrisson est exclusivement celui de la maladie d'origine. Aucun traitement symptomatique (administration d'antiémétiques, d'antispasmodiques) ne doit être entrepris tant que l'on ne connaît pas avec précision la cause des vomissements.

PRONOSTIC

Le pronostic dépend des conséquences immédiates du symptôme (déshydratation ou dénutrition), de l'identification de la cause des vomissements et de l'efficacité du traitement de celle-ci.

voûte crânienne

Partie supérieure du crâne formée de l'assemblage de plusieurs os plats (frontal, occipital, pariétaux, temporaux), reliés par des articulations immobiles appelées sutures.

   De forme ovoïde, la voûte ou calotte crânienne est fermée en bas par la base du crâne. La dure-mère, la plus résistante des méninges, adhère à la face profonde de la voûte du crâne. En surface, celle-ci est recouverte par le cuir chevelu.

   La minceur des os de la voûte, en particulier celle de l'écaille du temporal (os de la tempe), explique la fréquence des fractures du crâne par traumatisme.

voûte plantaire

Concavité physiologique de la plante du pied.

   La voûte plantaire peut présenter des anomalies de courbure.

— Le pied creux se traduit par une voûte plantaire trop creusée.

— Le pied plat est au contraire caractérisé par un affaissement de la voûte plantaire, qui peut être inexistante, dans les cas les plus marqués, la plante reposant alors entièrement sur le sol.

voyageurs (conseils pour les)

Ensemble de mesures à prendre avant, pendant et après un déplacement dans un pays tropical ou dans un pays où l'hygiène est défectueuse, et en particulier celles permettant d'éviter les affections parasitaires, bactériennes ou virales présentes dans ce pays.

   Les recommandations concernant les vaccinations et les traitement préventifs, quand ils existent, changent continuellement. Il est nécessaire de consulter un spécialiste avant tout déplacement. Par ailleurs, une consultation médicale avant le départ est nécessaire non seulement chez tout patient ayant des antécédents médicaux ou porteur de maladie chronique, mais aussi pour évaluer son état de santé afin de compenser au mieux les risques par des mesures préventives.

VACCINATIONS

Il est indispensable, avant tout voyage de ce type, de prendre connaissance des maladies endémiques dans le ou les pays concernés afin de procéder aux vaccinations nécessaires auprès de son médecin ou d'un centre de vaccination, qui fourniront par ailleurs toutes les informations sanitaires utiles. C'est d'ailleurs une occasion de mettre à jour ses vaccinations usuelles, incluses dans le calendrier vaccinal de son pays.

   Actuellement, seul le vaccin contre la fièvre jaune est exigé pour entrer dans certains pays en vertu de la réglementation de l'Organisation mondiale de la santé (O.M.S.) ; il est en fait indispensable avant tout voyage en Afrique et en Amérique intertropicales, même dans les pays où le certificat de vaccination n'est pas exigé. Il ne peut être administré que dans un centre agréé et doit être noté sur un certificat international de vaccination. En cas de contre-indication (sujet allergique à l'œuf ou immunodéprimé, femme enceinte, très jeune enfant, etc.), le médecin établit un certificat précisant les raisons de son abstention. Il n'existe pas de vaccin contre la dengue.

   Le vaccin contre le choléra est d'efficacité courte et relative, mais exigé, parfois de manière imprévisible, par certains pays. Le vaccin contre la méningite est exigé en cas de pèlerinage à La Mecque. D'autres vaccinations sont facultatives mais vivement recommandées, comme le rappel ou la vaccination antityphoïdique, antitétanique, antipoliomyélitique et le vaccin contre les hépatites A (surtout chez des sujets de moins de 40 ans) et B. Le vaccin contre la rage est recommandé pour certaines destinations, notamment l'Inde.

CHIMIOPROPHYLAXIE

Elle concerne principalement la prévention du paludisme à Plasmodium falciparum (seul paludisme pouvant être mortel), indispensable dans toutes les régions intertropicales d'Afrique et d'Amérique du Sud et dans les zones de brousse des mêmes régions d'Asie. Elle consiste à prendre des antipaludiques (prise quotidienne ou hebdomadaire selon le produit utilisé) depuis le jour d'arrivée jusqu'à 1 à 4 semaines après le retour selon le produit utilisé. Cependant, selon le lieu et la durée du voyage ou d'éventuelles contre-indications, ces formules peuvent varier et il faut donc s'assurer avant le départ auprès d'un spécialiste de la prophylaxie à adopter.