condyle
Portion osseuse, en forme de segment de sphère, constituant une partie de certaines surfaces articulaires.
— Le condyle carpien est formé de la partie convexe des quatre os supérieurs du carpe.
— Les deux condyles fémoraux, interne et externe, s'appuient chacun sur un plateau tibial (extrémité supérieure du tibia) par l'intermédiaire d'un ménisque.
— Le condyle huméral est la partie externe de l'extrémité articulaire inférieure de l'humérus.
Les condyles sont constitués de tissu osseux spongieux et tapissés de cartilage. Leur altération est un phénomène caractéristique de l'arthrose.
Voir : carpe, humérus.
condylome génital
Lésion génitale sexuellement transmissible d'origine virale.
Synonyme : végétation vénérienne.
Un condylome se présente comme une petite tumeur molle, de localisation cutanée ou muqueuse, qui siège habituellement au niveau ano-rectal ou sur les organes génitaux. Les condylomes sont dus à des papillomavirus (HPV) et se développent sur le col de l'utérus, le vagin, la marge anale. Ce sont parfois des lésions précancéreuses.
— Les condylomes acuminés, ou « crêtes-de-coq », se présentent sous forme de tumeurs charnues, molles, hérissées de petites élevures qui peuvent confluer et devenir exubérantes en particulier chez les sujets immunodéprimés.
— Les condylomes plans ont la forme de papules surélevées, blanchâtres, situées principalement au niveau du col et du vagin.
DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT
Les frottis et les biopsies effectuées sur les lésions permettent de rechercher l'existence d'une néoplasie débutante.
Le traitement consiste à détruire la lésion par application locale de produits du type podophylline, ou par utilisation du froid (cryothérapie), d'un laser ou parfois d'une chirurgie pour éviter le risque de cancer (cancer du col, cancer anal). Le traitement du patient impose celui du partenaire.
Prévention et dépistage
Il est recommandé de dépister systématiquement les populations à risque de condylomes génitaux et anaux (examen proctologique) pour traiter rapidement afin d'éviter l'évolution vers un cancer. Il existe depuis 2007 un vaccin qui prévient l'infection par les principaux virus responsables de condylomes à risque de cancer.
confabulation
Récit imaginaire spontané tentant d'altérer ou de masquer la réalité.
La confabulation consiste le plus souvent en la production d'un discours peu cohérent avec la réalité, conséquence d'un état pathologique associant une dissolution de la conscience, une altération des fonctions cognitives (mémoire, orientation), et une libération et une verbalisation de l'imaginaire. Elle se rencontre dans les intoxications (alcoolisme, drogues ou intoxication à l'oxyde de carbone), au cours de certaines démences et de certains troubles psychotiques.
Elle est à distinguer de la mythomanie.
conflit discoradiculaire
Relation anatomique anormale entre une ou plusieurs racines nerveuses et les disques intervertébraux qui sont correspondants.
Les hernies discales peuvent, en comprimant ou en irritant les racines nerveuses qui passent à leur voisinage, provoquer un conflit discoradiculaire responsable d'une sciatique ou d'une cruralgie.
conflit neurovasculaire
Interaction entre un nerf et une structure vasculaire normale ou pathologique (artère, veine, malformation vasculaire artérielle ou veineuse) traduisant une compression et une souffrance du nerf.
Symptômes et signes
La douleur est un signe fréquent quand le conflit concerne un nerf sensitif (nerf trijumeau, le nerf sciatique, etc.). Elle est souvent paroxystique, survenant sous forme de décharges électriques, et parfois continue. Les anomalies de la sensibilité (paresthésies, dysesthésies, hypoesthésies) signent également la souffrance d'un nerf sensitif. Par ailleurs, des déficits moteurs, des mouvements anormaux (blépharospasme, spasme hémifacial dans l'atteinte du nerf facial, par exemple), peuvent se rencontrer.
Diagnostic et traitement
L'I.R.M. est souvent suffisante pour le diagnostic d'un conflit neurovasculaire. Le traitement, radical, est chirurgical et consiste à lever la compression du nerf en interposant une substance neutre entre nerf et vaisseau (traitement du spasme hémifacial par exemple) ou en enlevant la malformation vasculaire. Les traitements médicamenteux visent à atténuer la douleur dans le cas de névralgies, de paresthésies ou de mouvements anormaux.
confusion mentale
État pathologique qui se caractérise par une désorganisation et une dissolution de la conscience.Le terme de confusion, très général, tend actuellement à être remplacé par celui de « delirium », pour désigner plus précisément certaines affections.
CAUSES
Une confusion mentale est le plus souvent due à une affection organique cérébrale (épilepsie, accident vasculaire cérébral, encéphalite) ou à une maladie générale (infection fébrile, accident métabolique). Parfois, elle a aussi pour origine une intoxication par l'alcool, les stupéfiants ou certains médicaments (amphétamines, barbituriques, antidépresseurs, benzodiazépines, neuroleptiques). Enfin, elle peut être due à un choc émotionnel particulièrement violent (accident, catastrophe) ou compliquer une affection psychiatrique en évolution.
SYMPTÔMES ET SIGNES
La confusion mentale se traduit par un affaiblissement ou un désordre de tous les processus psychiques : baisse de la vigilance (hébétude, obnubilation ou torpeur) ; incapacité à coordonner les idées ; troubles de la perception et de la mémoire ; désorientation dans l'espace et dans le temps ; anxiété ; délire onirique avec des hallucinations sensorielles parfois terrifiantes. Le malade est comme égaré, perplexe, incapable de se retrouver et de comprendre la situation. En règle générale, la confusion mentale s'associe le plus souvent à des signes organiques (fièvre, déshydratation, maux de tête) qui peuvent mettre en danger la vie du sujet.
En règle générale, la confusion mentale s'associe le plus souvent à des signes organiques (fièvre, déshydratation, maux de tête) qui peuvent mettre en danger la vie du sujet.
TRAITEMENT
La confusion mentale constitue une urgence dont la cause doit être immédiatement recherchée. Si la maladie d'origine est curable, son traitement est engagé, en même temps qu'est mise en place une surveillance de l'état général du patient, si possible en milieu hospitalier. Les suites d'un épisode confus sont fonction de sa cause.
Le traitement de la confusion mentale d'origine psychique dépend de son origine car elle est transitoire et peut parfois s'améliorer spontanément.
Voir : conscience, delirium, névrose, psychose.