Larousse Médical 2006Éd. 2006
C

cytoprotection gastrique

Processus naturel ou médicamenteux protégeant les cellules gastriques.

   La présence de certaines substances, essentiellement des prostaglandines, accroît la résistance de la muqueuse gastrique à différentes agressions telles que le stress, à certains agents physiques et chimiques, parmi lesquels des médicaments.

— La cytoprotection adaptable s'effectue par la sécrétion par l'organisme de prostaglandines protégeant l'estomac contre un agent nocif. Elle est démontrée par l'application préalable d'un irritant faible, qui stimule la sécrétion, et protège la muqueuse contre un agent plus nocif, appliqué ultérieurement.

— La cytoprotection exogène consiste en l'administration de médicaments destinés à induire un effet cytoprotecteur. L'application thérapeutique de ce procédé ne donne pas de résultats probants.

cytostatique

anticancéreux

cytostéatonécrose

Nécrose localisée d'un tissu adipeux.

— Chez le nouveau-né, la cytostéatonécrose est souvent due à un traumatisme obstétrical, à un défaut d'oxygène au moment de l'accouchement ou à une exposition au froid. La maladie apparaît entre le 2e et le 20e jour de la vie sous forme de plaques nodulaires indurées de couleur rosée ou rouge violacé touchant surtout le dos et le visage. Les lésions régressent le plus souvent spontanément sans traitement.

— Chez l'adulte,, la cytostéatonécrose touche surtout la femme entre 20 et 60 ans ; elle apparaît au cours de certaines affections du pancréas, de maladies héréditaires ou bien encore après un traumatisme (cytostéatonécrose mammaire en particulier). La cytostéatonécrose se manifeste, dans les zones où le pannicule adipeux est important, par des nodules ou des plaques sous-cutanés ; dans le sein, par la présence d'une masse palpable irrégulière et douloureuse ; sur le péritoine, par des lésions dites en « taches de bougie », qui se calcifient souvent.

cytotoxicité

Capacité d'une substance ou d'une cellule spécialisée à détruire les cellules de l'organisme.

   Une cellule est indésirable quand elle est infectée par un virus, endommagée par son vieillissement, transformée par la cancérisation ou originaire d'un autre individu (exemple de la greffe d'organe). La cytotoxicité recourt à plusieurs mécanismes pour lyser (détruire) la cellule indésirable. Le premier est la cytotoxicité cellulaire assurée par les lymphocytes T-CD8 et médiée par les cytotoxines (perforines et granzymes). Le deuxième est l'intervention des cellules NK (natural killer) dont le rôle est décisif dans les défenses naturelles contre la cancérisation des cellules. Le troisième mécanisme de cytotoxicité est la cytotoxicité cellulaire dépendante des anticorps que l'on désigne par le sigle ADCC (antibody-dependent cell cytotoxicity) où un anticorps fait le pont entre la cellule cible qu'il reconnaît par sa partie « Fabet » la cellule tueuse dont la membrane est dotée de récepteurs pour la partie « Fc » de cet anticorps.