Larousse Médical 2006Éd. 2006
C

cobalt

Métal blanc (Co) présent dans l'organisme comme oligoélément.

   Le cobalt entre dans la composition de la vitamine B12, qui intervient dans la formation des globules rouges et dont la carence provoque une anémie.

   Un isotope radioactif du cobalt, le cobalt 60, est employé en radiothérapie dans le traitement des cancers (cobaltothérapie).

cobaltothérapie

Utilisation thérapeutique des rayons γ de haute énergie (1,25 MeV) provenant d'une source de cobalt 60 radioactif, pour détruire des cellules cancéreuses.

Synonymes : cobalthérapie, télécobalthérapie.

   La cobaltothérapie a supplanté, à partir des années 1940, les rayons X, car elle permet d'épargner davantage la peau et d'obtenir un meilleur rendement en profondeur et une plus grande homogénéité du rayonnement. Elle tend aujourd'hui à être remplacée par les accélérateurs linéaires dont les indications sont plus larges, l'utilisation plus commode, la protection plus facile.

Voir : radiothérapie.

cobaye

Petit rongeur utilisé comme animal de laboratoire, notamment pour l'étude des maladies infectieuses.

Synonyme : cochon d'Inde.

cocaïne

Alcaloïde naturel ou synthétique, utilisé en médecine comme anesthésique local et considéré comme un stupéfiant.

   Autrefois extraite des feuilles du coca, la cocaïne est aujourd'hui obtenue par synthèse partielle à partir de l'ecgonine.

INDICATIONS

À l'état naturel, la cocaïne n'est plus guère employée que sous forme de solution huileuse (collyre à 2 %) et de pommade à l'atropine et à la cocaïne. Le chlorhydrate de cocaïne, substance synthétique, est un puissant anesthésique local et un puissant vasoconstricteur. Il est inscrit sur la liste des substances stupéfiantes.

EFFETS INDÉSIRABLES

En cas de surdosage, il peut se produire une angoisse, une pâleur, des hallucinations et des convulsions, des nausées et des vomissements, une mydriase (dilatation anormale et persistante de la pupille), une fièvre, une dépression respiratoire et une insuffisance circulatoire. La mort peut survenir à partir de l'injection de 0,020 gramme, mais, plus généralement, les doses mortelles dépassent 1 gramme.

INTOXICATION

Un usage prolongé de cocaïne (par inhalation ou injection) débouche sur une toxicomanie : celle-ci provoque une excitation des centres cérébraux psychiques et sensoriels et une diminution de la sensation de fatigue. Par ailleurs, des inhalations régulières peuvent entraîner des lésions de la cloison nasale, et de fortes doses engendrent parfois un comportement psychotique. L'overdose peut entraîner des convulsions, un coma ou un collapsus aboutissant parfois à la mort par arrêt cardiaque. Le « crack » est une forme purifiée de cocaïne dont les effets sont plus rapides, plus intenses et moins prolongés. Ses conséquences sur l'activité cardiaque peuvent être mortelles.

Voir : toxicomanie.

coccidioïdomycose

Maladie infectieuse provoquée par le champignon Coccidioides immitis.

Synonyme : coccidioïdose.

   La coccidioïdomycose sévit dans les régions désertiques de Californie, d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud, atteignant plus particulièrement les populations rurales. Cette maladie se contracte par inhalation de poussières contenant des spores, pendant les mois secs et chauds.

SYMPTÔMES ET SIGNES

La coccidioïdomycose provoque des symptômes pulmonaires, fébriles, semblables à ceux de la tuberculose, qui peuvent s'associer à des manifestations générales : érythème noueux (éruption de plaques sur les membres inférieurs), suppurations ostéoarticulaires, méningite.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

La recherche du germe s'effectue par une analyse de l'expectoration ou du pus et une intradermoréaction spécifique. La coccidioïdomycose est traitée par administration d'antifongiques.

   La prévention repose essentiellement sur l'asphaltage des routes.

coccidiose intestinale

Maladie parasitaire due à la présence dans l'intestin de coccidies.

   Les coccidies sont des protozoaires infestant habituellement les animaux, plus rarement l'homme. Il existe plusieurs types de coccidiose.

— La sarcocystose est une parasitose due à Sarcocystis hominis, protozoaire présent sur toute la surface du globe, retrouvé dans de nombreuses selles humaines, saprophyte (non vecteur de maladie), mais dont la présence est toujours mentionnée dans les résultats d'examens microscopiques des selles pratiqués pour d'autres raisons.

— L'isosporose, due au protozoaire Isospora belli, est une parasitose spécifique de l'homme, sévissant uniquement en zone tropicale. L'infestation peut être asymptomatique ou se manifester par une diarrhée fébrile, plus grave chez l'immunodéprimé. Le diagnostic repose sur la mise en évidence du protozoaire dans les selles. Certains cas guérissent spontanément, les autres sont soignés par administration de sulfamides.

— La cryptosporidiose, parasitose due aux protozoaires Cryptosporidium hominis, infectant uniquement l'homme, et Cryptosporidium parvum, infectant l'homme et les ruminants. D'autres espèces animales peuvent se rencontrer à l'occasion d'immunosuppression (C. muris, C. felis). La maladie peut ne donner lieu à aucun symptôme ou se traduire par une gastroentérite. Elle touche surtout les immunodéprimés (sidéens), chez qui elle se traduit par des diarrhées fébriles graves, parfois liquidiennes. Les formes contaminantes, ou oocystes, sont éliminées avec les selles. Plusieurs épidémies tant en France qu'à l'étranger ont sévi ces dernières années à la suite de la contamination de réseaux d'eau potable.

— La cyclosporose, due au protozoaire Cyclospora cayetanensis, est spécifique de l'homme. Elle sévit en Asie et en Amérique, particulièrement en zone tropicale. Elle se traduit par une diarrhée aqueuse chronique qui peut être grave chez le patient immunodéprimé.

   Le diagnostic repose sur la mise en évidence du parasite dans les matières fécales. Le traitement est celui des symptômes. La paromomycine, la nitazoxanide et la rifaximine réduisent les symptômes de la cryptosporidiose chez l'immunodéprimé sans les traiter complètement. Le cotrimoxazole et la ciprofloxacine peuvent être utilisés dans le traitement de l'isosporose et de la cyclosporose.