odontologie
Étude des dents, de leurs maladies et du traitement de celles-ci.
Synonymes : chirurgie dentaire, dentisterie.
L'odontologie comporte différentes disciplines qui relèvent toutes de la compétence d'un odontologiste (ou chirurgien-dentiste).
— La chirurgie buccale consiste à extraire les dents.
— L'épidémiologie buccale est l'étude de la prévention et des causes des maladies buccales.
— L'implantologie est la création de piliers prothétiques artificiels.
— L'odontologie conservatrice concerne la reconstitution des dents cariées et le traitement des canaux dentaires.
— L'orthodontie soigne ou prévient les anomalies de position des dents en les réalignant à l'aide de divers appareils orthodontiques.
— La parodontie s'attache au traitement des maladies des tissus de soutien (gencive, os, ligament, cément) de la dent.
— La pédodontie concerne les soins dentaires prodigués aux enfants de moins de 12 ans.
— La réalisation et la pose de prothèses, que celles-ci soient fixes (bridge, par exemple) ou amovibles (dentier), restaurent les dents très abîmées et permettent de remplacer les dents manquantes.
Voir : odontostomatologie, orthodontie, prothèse.
odontostomatologie
Discipline médicale qui se consacre à la prévention, au diagnostic et au traitement des maladies et des anomalies affectant la bouche et les dents.
L'odontostomatologie regroupe les activités attachées à l'odontologie et à la stomatologie.
odorat
olfaction
œdème
Rétention pathologique de liquide dans les tissus de l'organisme, en particulier dans le tissu interstitiel.
Le corps humain contient environ 60 % d'eau. La pression sanguine pousse le sérum à travers la paroi des vaisseaux capillaires dans les espaces voisins, appelés espaces extracellulaires (pression hémodynamique). Ce phénomène permet la diffusion du liquide dans les tissus. Les protéines du sang, de leur côté, attirent le sérum des tissus vers l'intérieur des capillaires (pression oncotique). Ce mécanisme d'équilibre maintient la constance des quantités de sérum présentes dans le sang et dans les tissus. Les reins participent à cet équilibre : ils permettent l'élimination dans les urines de l'excès de sel contenu dans le sang.
L'équilibre de la répartition de l'eau dans l'organisme peut être perturbé, cette perturbation se manifestant alors par un œdème.
CAUSES
Différents facteurs sont à distinguer.
— Des facteurs mécaniques peuvent entraver l'équilibre hydrique de l'organisme et provoquer des œdèmes. Les obstructions veineuses ou lymphatiques, par exemple, gênent la circulation des liquides dans l'organisme. Ces obstructions peuvent être dues à une phlébite (inflammation d'une veine), à une lymphangite (inflammation d'un vaisseau lymphatique) ou à un lymphome (tumeur ganglionnaire qui comprime les vaisseaux). L'insuffisance cardiaque provoque une augmentation de pression dans les veines et dans les capillaires.
— Des facteurs physicochimiques peuvent également donner lieu à un œdème. Il en est ainsi des affections des reins, comme le syndrome néphrotique (caractérisé par une diminution du taux de protéines dans le sang) ou l'insuffisance rénale. Les carences en protéines ou le manque de vitamine B1 (responsable du béribéri), fréquents chez les alcooliques, provoquent également des œdèmes. Certains médicaments (corticostéroïdes, contraceptifs oraux riches en œstrogènes), en augmentant la rétention de sel par les reins, produisent le même effet. Les médicaments vasodilatateurs (utilisés notamment pour le traitement de l'hypertension artérielle) provoquent parfois des œdèmes des chevilles, dont l'inconvénient majeur est avant tout d'ordre esthétique.
SYMPTÔMES ET SIGNES
L'œdème se manifeste d'abord par une augmentation de poids. Lorsqu'il s'aggrave, on constate un gonflement qui atteint le plus souvent les membres inférieurs. Cette forme d'œdème s'accompagne généralement d'un sentiment de fatigue et se manifeste le plus souvent le soir. Elle peut se limiter aux chevilles ou toucher la totalité des membres. Parmi les œdèmes des membres inférieurs, on distingue l'œdème bilatéral (des deux membres) et l'œdème unilatéral (d'un seul membre), dû souvent à une insuffisance veineuse chez les malades qui ont des varices ou à une phlébite d'une veine profonde : veines du mollet, veine fémorale de la cuisse, veine iliaque du petit bassin. En cas d'œdème lié à une phlébite, une douleur profonde et une sensation de chaleur dans la zone touchée se manifestent également.
L'œdème peut aussi affecter d'autres parties du corps (ventre, poitrine, visage, etc.).
Le tissu cellulaire sous-cutané gonflé par un œdème « prend le godet » lorsqu'on appuie sur la peau avec un doigt (c'est-à-dire que la pression exercée par le doigt laisse momentanément une marque creuse sur la peau). La rétention liquidienne peut gagner la cavité péritonéale, réalisant une ascite, ou la cavité pleurale, formant un épanchement pleural. À ce stade, on parle d'anasarque (le terme a remplacé celui d'hydropisie).
TRAITEMENT
Les œdèmes ne peuvent souvent être traités qu'en stimulant l'évacuation du liquide dans les urines par les reins. La prise de diurétiques et un régime alimentaire hyposodé s'imposent pour parvenir à ce résultat.
Le traitement diffère cependant selon le type d'œdème et selon la cause de l'œdème. Un œdème unilatéral d'un membre inférieur, dû à une phlébite, se réduit grâce à un traitement anticoagulant. S'il est causé par une insuffisance veineuse, il peut être soulagé par le port d'un bas à varice. Un œdème bilatéral des membres inférieurs, imputable à une insuffisance cardiaque, se traite par l'administration de médicaments diurétiques.
Voir : myxœdème, sclérœdème, syndrome de Sweet, syndrome néphrotique.
œdème aigu du poumon
œdème pulmonaire
œdème aigu hémorragique du nourrisson
Affection caractérisée par un gonflement diffus des tissus sous-cutanés chez un enfant âgé de 5 mois à 2 ans.
Synonymes : purpura de Seidlmayer, purpura en cocarde avec œdème.
Cette affection rare de la peau s'observe de 8 à 15 jours après une infection (maladie bactérienne ou virale) ou après la prise de médicaments.
Si la maladie semble d'origine allergique, bactérienne, virale ou médicamenteuse, sa cause précise demeure inconnue.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Un œdème aigu hémorragique du nourrisson se manifeste le plus souvent pendant la saison froide par une poussée de fièvre (de 38 à 39 °C) et par un gonflement inflammatoire, douloureux et symétrique des jambes, des avant-bras et du visage, qui accompagnent un excellent état général. À ces symptômes s'associe un purpura ecchymotique (taches bleu violacé ressemblant à des bleus et qui ne disparaissent pas à la vitropression, c'est-à-dire lorsque le praticien appuie dessus avec un verre de montre). Ces taches sont très marquées et présentent des éléments en cocarde (éléments au centre inflammatoire, entouré d'une zone rose pâle).
TRAITEMENT
La maladie guérit spontanément en une quinzaine de jours et ne laisse pas de séquelles. Lorsque les symptômes sont très marqués (gonflement important, douleur, ecchymoses, boutons rouges de purpura), un traitement symptomatique est prescrit.