stimulus
Tout élément physique, chimique ou biologique capable de déclencher des phénomènes dans l'organisme, notamment des phénomènes nerveux, musculaires ou endocriniens.
Le froid, la chaleur, les traumatismes sont des stimuli pour les récepteurs cutanés ; l'allongement d'un muscle (comme celui que le médecin provoque lorsqu'il examine les réflexes) est un stimulus entraînant la contraction de ce muscle ; une augmentation du taux de glucose dans le sang constitue un stimulus déclenchant la sécrétion d'insuline.
Stockholm (syndrome de)
Lien de sympathie s'installant entre la victime d'une séquestration et son ravisseur.
Ce syndrome a été décrit en août 1973 à Stockholm, au cours d'une attaque de banque ayant dégénéré en prise d'otages ; à la longue, un fort courant de sympathie était apparu entre certains captifs et leurs agresseurs. Par la suite, ce phénomène fut remarqué plusieurs fois dans des circonstances similaires. Le syndrome de Stockholm semble être une réaction de défense du psychisme contre un traumatisme de séquestration prolongée, qui entre dans le cadre général des névroses traumatiques et post-traumatiques.
stomatite
Toute inflammation de la muqueuse buccale.
Le terme de stomatite correspond à des lésions très diverses, de signes et d'évolution variables.
Les stomatites peuvent être dues à de multiples causes : atteinte infectieuse, d'origine virale (herpès, varicelle, zona, etc.) ou bactérienne, allergie (à un appareil dentaire en résine, par exemple), ulcération mécanique (frottement des dents sur la gencive, appareil dentaire mal adapté), mycose (muguet), cancer buccal, etc. Elles sont favorisées par un mauvais état général (convalescence, immunodépression, tuberculose, alcoolisme ou malnutrition).
SYMPTÔMES ET SIGNES
Ils dépendent de la cause de la stomatite : douleur de la cavité buccale, exacerbée par la déglutition et la prise d'aliments, augmentation de la salivation, etc. La muqueuse buccale peut présenter des vésicules, un ou plusieurs aphtes ou une rougeur diffuse.
TRAITEMENT
Le traitement local d'une stomatite repose sur des bains de bouche ; le traitement général vise à soigner sa cause.
Voir : chéilite, gingivite, glossite.
stomatologie
Spécialité médicale qui se consacre à l'étude des maladies de la cavité buccale ainsi qu'à leur traitement.
Voir : odontostomatologie.
stomie
Technique chirurgicale consistant à aboucher l'un à l'autre deux organes creux (par exemple l'estomac et l'intestin grêle) ou un organe creux (côlon, uretère) à la peau.
Dans ce dernier cas, le terme de stomie désigne alors aussi, par extension, le résultat de l'intervention, c'est-à-dire l'orifice d'écoulement des matières fécales ou de l'urine.
DIFFÉRENTS TYPES DE STOMIE
La stomie consiste le plus souvent à aboucher un segment d'intestin à la peau : on parle alors d'iléostomie, s'il s'agit de l'iléon (dernière partie de l'intestin grêle), ou de colostomie s'il s'agit du côlon. Cette dernière intervention peut être pratiquée sur n'importe quel segment du côlon : elle se nomme cæcostomie quand le cæcum est abouché à la peau, colostomie transverse quand il s'agit du côlon transverse et colostomie gauche quand il s'agit du côlon gauche, ou côlon descendant. Une stomie peut aussi concerner les uretères, pour créer, après une ablation de la vessie, une dérivation des urines ; on parle alors d'urétérostomie ; l'uretère est abouché soit à la peau (urétérostomie cutanée), soit dans un viscère creux, par exemple le côlon (urétérocolostomie).
Une stomie peut être temporaire, pratiquée en attendant que la cicatrisation des lésions permette un rétablissement du circuit digestif ou urinaire normal, ou définitive si, en aval, les voies digestives ou urinaires sont détruites, obstruées ou enlevées.
DIFFÉRENTS TYPES D'APPAREILLAGE
Il en existe 3 types :
— les appareillages dits « une pièce », constitués par une poche adhésive sur laquelle est intégré un anneau de matière adhésive, l'ensemble devant être renouvelé à chaque changement de poche ;
— les appareillages dits « deux pièces », où la poche est assujettie au support adhésif par deux joints qui assurent une fixation solide et étanche tout en permettant d'enlever la poche à tout moment. Il est ainsi possible de laisser le support en place plusieurs jours (tandis que la poche est changée ou vidée au fur et à mesure des besoins) en évitant des arrachages trop fréquents, parfois mal tolérés par la peau ;
— les tampons et les bouchons sont utilisés uniquement par les sujets ayant subi une colostomie gauche. Ils sont autoadhésifs. Les tampons ont la propriété de s'expanser au contact de la muqueuse colique, ce qui bloque les matières fécales pendant un certain temps.
Avant de définir le meilleur appareillage, des essais sont indispensables. Le choix dépend de la morphologie du sujet, de la sensibilité de sa peau, de l'emplacement de l'orifice d'évacuation des selles ou de l'urine, de la consistance des selles ou de la nature de l'urine. L'ajustement des poches est actuellement parfait et les appareillages n'émettent ni bruits ni odeurs désagréables.
Certaines colostomies gauches sont si bien tolérées que le patient ne porte pas de poche, se contentant de vider son intestin tous les 2 ou 3 jours par une irrigation colique, lavement d'eau tiède administré par l'orifice de la stomie. Cette technique, en évacuant complètement le côlon, dont la vacuité se maintient ensuite pendant près de 48 heures, permet au patient de se passer totalement d'appareillage pendant cette période ou d'utiliser un matériel plus « léger » (simple compresse ou minipoche).
ENTRETIEN DES POCHES
La poche doit être changée tous les jours si elle n'est pas dégrafable de son support ou, si elle l'est, lorsque le besoin s'en fait sentir. Dans ce dernier cas, les supports peuvent rester en place de 4 à 8 jours et les poches de 3 à 4 jours pour les urétérostomisés, de 1 à 2 jours pour les iléostomisés ; elles sont à jeter après chaque remplissage pour les colostomisés.
Il est préférable de changer la poche le matin ou le soir, au moment où l'écoulement d'urine ou de matières fécales est le moins important. Décoller les feuillets de la poche avant de la poser permet de laisser entrer un peu d'air et de faciliter l'écoulement des selles et des urines. Une fois appareillé, le sujet doit vérifier que la poche tient bien en place en la tirant légèrement vers le bas.
Le pourtour de l'orifice d'écoulement des selles ou de l'urine doit être lavé à l'eau tiède et au savon de Marseille, avec un gant de toilette réservé à cet effet, ou éventuellement des mouchoirs en papier ou des compresses. Il faut éviter de le frotter trop fort ou de l'irriter avec d'autres produits, et le sécher soigneusement avant de fixer la poche.
ÉVOLUTION ET COMPLICATIONS
En règle générale, dans les mois qui suivent l'intervention, la taille de l'orifice diminue légèrement. Elle évolue aussi en fonction des fluctuations de poids. Le choix d'un appareil n'est donc pas définitif : il est possible d'en changer suivant les activités du sujet ou l'évolution de sa stomie.
Un changement de taille, de forme ou de couleur de l'orifice et de la peau qui l'entoure, un saignement persistant doivent faire l'objet d'une consultation médicale, de même que toute modification durable de la consistance des selles ou tout changement de l'odeur ou de l'aspect des urines.
HYGIÈNE ALIMENTAIRE
Il est important de manger à intervalles réguliers en mastiquant bien et de boire abondamment (1,5 litre par jour).
— Les sujets ayant subi une colostomie ou une iléostomie n'ont pas à suivre de régime particulier ; il est seulement préférable qu'ils consomment avec modération certains aliments qui peuvent constiper ou provoquer une diarrhée ou bien donner des gaz.
— Les sujets ayant subi une urétérostomie peuvent conserver une alimentation normale. Selon le type de stomie, il est possible de réduire le risque d'infection urinaire en acidifiant les urines, c'est-à-dire en privilégiant la consommation d'acidifiants (rhubarbe, jus de pruneaux, choux-fleurs, persil, poivrons, céréales, viandes, poissons, œufs) et en réduisant celle d'alcalinisants (agrumes, lait, eau de Vichy ou de Badoit).