Substance produite par certaines cellules du système nerveux central et ayant des propriétés analgésiques semblables à celles que peut procurer la morphine.

   La structure d'une endorphine est celle d'un polypeptide constitué par une longue chaîne d'acides aminés. La fonction des endorphines n'est pas parfaitement connue. Elles participent à l'analgésie physiologique et agissent en se fixant sur les mêmes récepteurs membranaires des cellules nerveuses que la morphine, d'où la dénomination de « peptides opioïdes » qui leur a été donnée comme aux enképhalines. Une endorphine serait donc comme une « morphine naturelle » sécrétée par le cerveau. La prise chronique de morphine provoque une inhibition de la synthèse des endorphines, ce qui laisse libres un plus grand nombre de récepteurs membranaires et explique les phénomènes de tolérance (augmentation des doses pour obtenir les mêmes effets) et de dépendance physique (impossibilité d'interrompre brutalement le traitement) que l'on observe avec les produits morphiniques, médicaments ou drogues.

Tube optique muni d'un système d'éclairage et utilisé pour pratiquer une endoscopie.

   On distingue deux types d'endoscope.

— L'endoscope rigide, notamment utilisé pour l'exploration de la vessie et de la cavité abdominale, est constitué d'un tube métallique de 5 à 8 millimètres de diamètre muni d'un oculaire.

— L'endoscope souple, ou fibroscope, de diamètre plus petit, est constitué de fibres de carbone ou de verre capables de transmettre la lumière provenant d'une source de lumière « froide ». Il permet une exploration non traumatisante de cavités d'accès difficile comme le côlon, l'estomac ou les bronches.

   Les endoscopes peuvent être équipés de caméras vidéo ou d'accessoires chirurgicaux : pince (pour saisir et ôter un corps étranger), pince à biopsie (pour prélever un échantillon de tissu), ciseaux, lacet (pour retirer les polypes), panier (pour retirer les calculs), anse diathermique (fil métallique tressé, en forme de boucle, utilisé pour la résection de polypes pédiculés).

Exploration visuelle d'une cavité par l'intermédiaire d'un tube optique muni d'un système d'éclairage appelé endoscope.

   De nombreux organes peuvent bénéficier d'une étude endoscopique : l'œsophage, l'estomac, le duodénum, les voies biliaires, le côlon, le rectum, la trachée, les bronches, les voies aériennes supérieures, l'urètre, la vessie, les uretères, la cavité péritonéale, l'utérus, les grosses articulations, etc. L'endoscopie, terme générique, recouvre ces différentes explorations, qui possèdent chacune une désignation plus précise : bronchoscopie (exploration des bronches), coloscopie (exploration du côlon), laparoscopie (exploration de la cavité abdominale), arthroscopie (exploration d'une articulation), etc. Une endoscopie est habituellement pratiquée sous anesthésie locale, parfois sous anesthésie générale. Elle peut être réalisée à des fins diagnostiques ou opératoires.

— L'endoscopie diagnostique permet d'approcher l'organe malade, de l'examiner, d'y pratiquer des biopsies. En urologie, par exemple, la cystoscopie permet surtout de déceler des tumeurs des voies urinaires.

— L'endoscopie opératoire permet d'effectuer des interventions complexes, sans ouverture des parois, pour traiter certaines affections qui, auparavant, nécessitaient une voie chirurgicale classique : ablation de tumeurs de la vessie, d'une hypertrophie prostatique, de polypes de l'estomac, traitement de la stérilité féminine, etc.

Voir : Cœliochirurgie ou vidéo-endoscopie.

Substance protéique responsable d'une vasoconstriction.

   L'endothéline, en se fixant sur des récepteurs localisés sur des fibres vasculaires lisses (paroi des vaisseaux sanguins), entraîne leur contraction. Il en résulte un rétrécissement du vaisseau et un ralentissement de la circulation sanguine. Des médicaments bloquant ces récepteurs inhibent la vasoconstriction et sont indiqués dans le traitement de l'hypertension artérielle pulmonaire.

Fine couche de cellules tapissant la face interne de la paroi des vaisseaux sanguins et lymphatiques.

   L'endothélium permet les échanges de liquides entre les vaisseaux et les tissus interstitiels (tissus profonds situés entre les organes et les vaisseaux). Il joue également un rôle fondamental dans les réactions de vasoconstriction et de vasodilatation ainsi que dans le processus d'agrégation plaquettaire (premier stade de l'élaboration d'un caillot).

Élément constitutif de la membrane externe de certaines bactéries à Gram négatif.

   Les endotoxines sont composées de lipides et de glucides. Libérées par la destruction des bacilles lors d'une infection, elles se diffusent dans la circulation sanguine. Elles jouent un rôle majeur dans la genèse du choc septique.

Période de la vie qui se situe entre la naissance et la puberté et qui caractérise un être humain en voie de développement.

Stades de l'enfance

L'enfance comprend plusieurs stades successifs : la période néonatale, la première enfance et la seconde enfance.

— La période néonatale, c'est-à-dire le stade du nouveau-né, va de la naissance au 28^e jour de la vie et commence par une période d'adaptation à la vie extra-utérine (du 1^er au 7^e jour), durant laquelle l'enfant pourrait être particulièrement exposé à des pathologies comme l'anoxie (manque d'oxygénation, du cerveau notamment). Cette période est également celle où l'on peut découvrir d'éventuelles anomalies, dont certaines sont systématiquement dépistées (phénylcétonurie, hypothyroïdie).

— La première enfance caractérise le nourrisson et va de 29 jours à 2 ans. C'est une période d'intense développement de tous les organes et en particulier du cerveau. Les acquisitions psychomotrices sont rapides. La personnalité affective se dessine. Durant cette phase d'adaptation immunitaire, l'enfant doit faire face aux multiples agressions infectieuses dont il est l'objet (virales surtout, bactériennes parfois). La pathologie infectieuse constitue ainsi le premier motif de consultation pour les nourrissons. Il est également recommandé de procéder durant cette période au dépistage d'éventuels troubles auditifs ou visuels.

— La seconde enfance se situe entre 2 et 12 ans. La vitesse de croissance est plus faible (5 centimètres par an environ) et les acquisitions de l'enfant se situent essentiellement dans le domaine socioculturel. On distingue l'âge préscolaire (2-6 ans), âge de maturation et de socialisation, et l'âge scolaire (6-12 ans), phase durant laquelle s'élargissent et se perfectionnent les connaissances.

   L'enfance se termine à la puberté, qui inaugure l'adolescence.

Voir : alimentation du nourrisson, croissance de l'enfant, développement de l'enfant.