Larousse Médical 2006Éd. 2006
H

hypotriglycéridémie

Taux anormalement bas de triglycérides dans le sérum.

   Exceptionnelle, l'hypotriglycéridémie est liée soit à un apport alimentaire insuffisant de triglycérides, soit à une abêtalipoprotéinémie (taux anormalement bas de bêtalipoprotéines dans le sang). Elle se manifeste par des troubles neurologiques, une inflammation de la rétine et une malabsorption digestive des lipides. Son traitement repose sur la prescription de vitamine E, administrée par voie orale.

hypoventilation

Diminution de la quantité d'air qui ventile les poumons.

   Une hypoventilation est le plus souvent due à une maladie pulmonaire, à un stade relativement grave d'insuffisance respiratoire ou à une asphyxie. Elle peut se traduire par une diminution de la fréquence ou de l'amplitude des mouvements respiratoires, par une hypercapnie (augmentation du taux de gaz carbonique dans le sang), par une acidose (acidité sanguine excessive). Son traitement est celui de l'affection en cause.

hypovolémie

Diminution du volume sanguin efficace, c'est-à-dire de celui qui est physiologiquement nécessaire au maintien d'une fonction circulatoire normale.

   On distingue deux types d'hypovolémie. L'hypovolémie vraie est due à des pertes hémorragiques (hémorragie aiguë, extériorisée ou non) ou à une déshydratation (pertes plasmatiques ou hydroélectrolytiques provoquées par des brûlures étendues, une diarrhée, des vomissements, etc.). Dans l'hypovolémie relative, la diminution du retour veineux est due à un abaissement du tonus vasculaire (entraînant une dilatation des vaisseaux) et à une augmentation de la capacitance veineuse (volume de sang que le secteur veineux est capable de contenir), provoqués par un état infectieux sévère, l'emploi d'anesthésiques, la prise de médicaments vasodilatateurs ou une intoxication par des médicaments psychotropes.

SIGNES ET DIAGNOSTIC

Les signes de l'hypovolémie sont très souvent mêlés à ceux de sa cause. Une hypovolémie se manifeste toujours par une diminution du volume des urines, qui sont concentrées, une insuffisance rénale et une tachycardie (accélération du rythme cardiaque) habituellement associée à une pression artérielle basse ; les veines superficielles sont plates, la peau est froide, marbrée ; le sujet, s'il est conscient, a soif. L'hypovolémie se traduit souvent par une respiration accélérée.

   L'hypovolémie provoque un défaut de remplissage vasculaire, avec diminution du retour veineux vers le cœur et donc du débit cardiaque. Le cathétérisme cardiaque montre la baisse des pressions de remplissage du cœur, un débit cardiaque bas et, sauf dans les états infectieux sévères, une élévation des résistances artérielles systémiques (résistance opposée à l'écoulement du sang par les vaisseaux de la circulation artérielle gauche). Lorsque les mécanismes d'adaptation de l'organisme à l'hypovolémie (notamment l'accélération du rythme cardiaque pour rétablir un débit cardiaque suffisant) sont dépassés, un choc hypovolémique (insuffisance circulatoire aiguë) survient.

TRAITEMENT

Indépendamment de celui de la cause, le traitement de l'hypovolémie est fondé sur le remplissage vasculaire par des perfusions qui visent à restaurer la volémie : sang, eau et électrolytes ou substituts de plasma, exceptionnellement albumine, plasma seulement en cas de trouble grave de la coagulation associé. Certains médicaments (dopamine, notamment) favorisent le retour veineux au cœur.

hypoxémie

Diminution de la concentration d'oxygène dans le sang.

   L'hypoxémie est une mesure permettant d'estimer la gravité de l'état d'un patient. Elle définit une insuffisance respiratoire ; il existe également une hypoxémie dans les maladies cardiaques avancées. Elle a pour conséquence une hypoxie au niveau des tissus des organes.

   On parle d'hypoxémie lorsque l'analyse des gaz du sang (oxygène et gaz carbonique) dans les artères révèle une pression partielle en oxygène (ou PaO2) inférieure à 80 millimètres de mercure (unité traditionnelle), ou 10,6 kilopascals (unité du système international).

   Les causes d'hypoxémie sont multiples, les plus fréquentes étant l'insuffisance respiratoire chronique ou aiguë, l'insuffisance cardiaque, une anémie sévère. Le traitement de l'hypoxémie est celui de la maladie, auquel s'ajoute souvent l'administration d'oxygène.

Voir : hypoxie.

hypoxie

Diminution de la concentration d'oxygène dans le sang.

   C'est la conséquence d'une hypoxémie. La diminution de l'apport d'oxygène aux cellules, parfois appelée hypoxie cellulaire, peut se traduire par un essoufflement et une douleur thoracique et entraîner un dysfonctionnement du cerveau, du cœur et des reins.

   Le traitement de l'hypoxémie est celui de la maladie, auquel s'ajoute souvent l'administration d'oxygène.

Voir : hématose, hypoxémie, mal des montagnes, oxygène, oxygénothérapie.

hystérectomie

Ablation chirurgicale de l'utérus.

INDICATIONS

Une hystérectomie est envisagée soit après l'échec du traitement médical de saignements rebelles, soit lorsqu'un fibrome utérin entraîne des symptômes gênants (hémorragies répétées, compression des organes pelviens, douleurs du petit bassin), soit en cas de cancer utérin ou encore après un accouchement lorsqu'une hémorragie se révèle impossible à contrôler.

DIFFÉRENTS TYPES D'HYSTÉRECTOMIE

Il existe deux types d'intervention, pratiqués sous anesthésie générale.

— L'hystérectomie totale comprend l'ablation du corps et du col de l'utérus. Elle se pratique par voie abdominale (chirurgie classique) ou, chaque fois que c'est possible, vaginale, à cause des avantages de cet accès : risque opératoire plus faible, cicatrice absente, convalescence plus rapide et anesthésie péridurale possible.

— L'hystérectomie subtotale, qui ne se pratique que par voie abdominale, consiste à enlever le corps de l'utérus en laissant le col utérin en place. Elle permet de conserver toute sa profondeur au vagin, mais le risque de développement d'un cancer sur le col restant (ce risque n'étant pas lié à l'opération) la rend de plus en plus rare, et ce d'autant que le maintien du col ne semble pas intervenir sur la sexualité féminine ultérieure.

CONVALESCENCE ET PRONOSTIC

Après une hospitalisation de 5 à 7 jours, en cas d'hystérectomie par voie abdominale, ou de 3 à 5 jours, en cas d'intervention par voie vaginale, et 6 semaines de convalescence, la patiente retrouve une vie normale. Elle n'a plus de règles et ne concevra plus d'enfant, mais elle peut reprendre une vie sexuelle normale un mois après l'opération. Si l'hystérectomie s'accompagne d'une ablation des ovaires, un traitement hormonal substitutif permet par la suite d'éviter les effets liés à l'absence de sécrétion hormonale (ostéoporose, bouffées de chaleur, sécheresse vaginale).

Voir : fibrome utérin, cancer de l' utérus.