Maladie respiratoire due à l'inhalation de poussières de bagasse.

   La bagasse, résidu fibreux obtenu après le broyage de la canne à sucre, est utilisée comme combustible, comme engrais et surtout pour fabriquer du papier et du carton.

L'inhalation de la poussière de bagasse provoque des crises aiguës, qui se produisent habituellement après un délai de 4 ou 5 heures. Elles associent une dyspnée (difficulté respiratoire), des céphalées, une expectoration de goût désagréable et de la fièvre.

Si le malade arrête de travailler dans cette atmosphère nocive, la bagassose peut régresser spontanément. Sinon, elle risque d'évoluer vers une fibrose pulmonaire. Un traitement par corticoïdes peut faciliter la guérison.

   La prévention de cette maladie professionnelle, aujourd'hui très rare, repose sur le port de masque et la mécanisation des opérations.

Réflexe consistant en une ouverture large et involontaire de la bouche, avec inspiration accompagnée d'une dilatation du pharynx, puis expiration associée à des mouvements de contraction de la face.

   Le bâillement a une signification et un mécanisme neurologique mal connus. Il est habituellement lié à l'assoupissement ou à l'ennui. Il entraîne une diminution de l'acuité auditive, liée à l'obturation momentanée de la trompe d'Eustache. Toutefois, le bâillement est parfois le signe d'un trouble neurologique. Un bâillement excessif peut apparaître au cours des maladies du système nerveux central qui atteignent le tronc cérébral. C'est le cas de l'hypertension intracrânienne. Un bâillement peut s'observer aussi lors d'une encéphalite, d'une méningite, avant certaines crises d'épilepsie et également quand le débit sanguin cérébral est bas.

Inflammation le plus souvent aiguë du gland et du sillon situé entre le gland et le prépuce.

   Une balanite peut être la localisation particulière d'une dermatose (psoriasis, eczéma, lichen, aphtose) ou avoir une origine tumorale, voire cancéreuse. Les balanites infectieuses, causées par des bactéries, des champignons microscopiques (candida), des parasites (trichomonas) ou des virus (herpès), sont des maladies sexuellement transmissibles.

   Les signes de balanite, variables selon les affections, sont des lésions sensibles et d'aspect très différent : taches blanches ou rouges, érosions à la surface de la muqueuse, érythèmes, etc. Le diagnostic repose sur l'aspect des lésions ; il peut être facilité par un examen bactériologique ou une biopsie. Le traitement de la balanite est celui de sa cause, une fois celle-ci déterminée.

Maladie parasitaire du côlon due à l'infestation par Balantidium coli, seul protozoaire cilié parasite de l'homme.

Synonyme : balantidiase.

   La balantidiose, présente sur toute la surface du globe, mais surtout en zone tropicale, affecte le porc et, plus rarement, l'homme. La contamination s'effectue par ingestion d'eau ou d'aliments souillés par des parasites enkystés (le kyste étant la forme de résistance des protozoaires en milieu extérieur).

   Cette zoonose se traduit par une dysenterie avec selles glaireuses et sanglantes, par des douleurs abdominales et, parfois, par des hémorragies intestinales, une péritonite et une colite chronique.

   La maladie est aisément diagnostiquée par un examen microscopique des selles, qui révèle la présence du parasite ; elle est traitée par administration d'antibiotiques.

syndrome de Barlow

distension abdominale

Soins par des bains du corps entier ou de l'une de ses parties.

   La balnéothérapie est utilisée dans la cure des affections rhumatismales, dermatologiques et oto-rhino-laryngologiques. On utilise différents types d'eau en y adjoignant ou non des solutions médicamenteuses.

— Les bains médicamenteux sont donnés en baignoire ; de nombreuses substances peuvent y être introduites. Les bains antiseptiques (triclocarban, chlorhexidine, permanganate de potassium) conviennent aux dermatoses infectées. Les bains émollients (amidon, avoine, huile de soja, huile d'arachide, etc.) permettent un ramollissement des excès de kératine épidermique (psoriasis, kératodermies, sécheresse cutanée [xéroses]). Les bains antiprurigineux (produits végétaux, huile minérale, lipoprotéines) sont surtout prescrits pour les prurits allergiques.

— Les bains thermaux utilisent les eaux de source thermale à la température d'émergence, refroidies ou réchauffées. Les sources sont indiquées pour différentes affections selon la composition de l'eau (riche en calcium, soufre, fer, sulfates, etc.).

— Les bains de boue sont obtenus par délayage d'une eau thermale avec un limon. Ils sont notamment indiqués pour le traitement des rhumatismes.

Voir : thermalisme.

filariose lymphatique

Technique utilisée pour maintenir un pansement en place, pour exercer une compression ou pour immobiliser une partie du corps ou d'un membre.

DIFFÉRENTS TYPES DE BANDAGE

— Les bandages simples sont constitués par des tours de bande (en tissu, en latex, en tricot élastique) qui se recouvrent entièrement et entourent une partie du corps. Appliqués de façon circulaire, spiralée, oblique, renversée ou croisée selon la partie du corps concernée, ils sont fréquemment utilisés pour maintenir un pansement, bander une entorse, en particulier de la cheville, et pour la contention abdominale.

— Les bandages dits pleins sont de larges pièces de tissu pliées de façon à immobiliser un membre blessé (en cas de luxation de l'épaule, de traumatisme de l'avant-bras, etc.) contre le thorax. Le meilleur exemple en est l'écharpe de Mayor, large carré plié en deux, de telle sorte que les coins supérieurs s'écartent ; la partie inférieure, passée autour de l'abdomen sous l'avant-bras replié, est nouée en arrière ; les deux coins supérieurs passent de part et d'autre du cou et sont fixés par des épingles.

— Les bandages tubulaires sont des cylindres de jersey ou de mailles larges fréquemment utilisés pour les pansements des doigts ou, en forme de culotte, pour les pansements du périnée.

— Les bandages mécaniques sont des bandages herniaires composés d'une ou de deux pelotes (boules allongées, généralement en caoutchouc, destinées à comprimer l'orifice herniaire) et d'une ceinture de maintien. L'utilisation de ces bandages pour la contention des hernies inguinales est aujourd'hui de plus en plus rare, le traitement chirurgical lui étant préféré dans la plupart des cas.