glioblastome
Variété de tumeur maligne du système nerveux central.
Le glioblastome fait partie des tumeurs du type gliome ; il en représente 50 % des cas. Il peut être primitif (non lié à une autre affection) ou dû à la transformation maligne d'un autre gliome, l'astrocytome.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Cette tumeur se localise de préférence dans l'un des deux hémisphères cérébraux. Elle augmente rapidement de volume et s'accompagne d'un œdème cérébral important. Elle se traduit par des signes neurologiques, dus à la lésion de cellules nerveuses (paralysie, troubles sensitifs), et des signes d'hypertension intracrânienne provoqués par l'augmentation de pression des liquides intracérébraux (maux de tête, vomissements, troubles visuels). Le scanner et l'I.R.M. (imagerie par résonance magnétique) cérébraux confirment le diagnostic et permettent de localiser précisément la tumeur.
TRAITEMENT ET PRONOSTIC
Le traitement repose sur l'ablation chirurgicale de la tumeur et sur la radiothérapie, qui peut être associée à la chimiothérapie. L'association de la chimiothérapie à la chirurgie permet, dans certaines formes de glioblastome de l'enfant, de retarder, voire d'éviter la radiothérapie. Mais le glioblastome, tumeur infiltrante et mal délimitée, récidive généralement ; le pronostic demeure sombre.
gliome
Variété de tumeur du système nerveux central (encéphale et moelle épinière) développée aux dépens des cellules gliales (cellules assurant la protection et la nutrition des cellules nerveuses).
Les gliomes sont les plus fréquentes des tumeurs primitives du système nerveux central chez l'adulte. Ils regroupent différents types de tumeurs cérébrales, bénignes (astrocytome, oligodendrogliome) ou malignes (glioblastome).
globe vésical
Vessie distendue par une rétention d'urine.
Le globe vésical est plus fréquent chez l'homme que chez la femme. Il est très souvent dû à un obstacle sur la voie urinaire (adénome de la prostate, notamment), à un rétrécissement de l'urètre ou, plus rarement, à un dysfonctionnement neurologique de la vessie (atonie du muscle vésical, par exemple). Chez la femme, le globe vésical est le plus souvent provoqué par une compression pelvienne de l'appareil urinaire, due à un volumineux fécalome (masse dure de matières fécales accumulées dans le gros intestin), ou par un alitement prolongé.
Le globe vésical se traduit par une envie d'uriner non satisfaite et très douloureuse. La rétention peut être complète ou incomplète. Pour éviter l'arrêt du fonctionnement des reins, il faut évacuer rapidement l'urine par un drainage réalisé soit par un sondage urétral, soit en ponctionnant directement la vessie à travers la paroi abdominale et en mettant en place un cathéter sus-pubien. Il est ensuite nécessaire de traiter la cause du globe vésical.
globule blanc
leucocyte
globule rouge
hématie
globuline
Toute protéine de poids moléculaire très élevé.
Les globulines sont constituées d'une très longue chaîne d'acides aminés. Les globulines du sang comprennent les lipoprotéines (transportant les lipides tels que le cholestérol), les sérumglobulines (appelées parfois, abusivement, globulines), le fibrinogène (destiné à former les fibres des caillots sanguins) ; l'albumine, en revanche, en est exclue.
L'étude des globulines du sang conduit à les regrouper en quatre grandes familles : alpha-1-globulines, alpha-2-globulines, bêta-globulines et gammaglobulines, représentant respectivement de 1 à 4 %, de 6 à 10 %, de 8 à 12 % et de 12 à 19 % de toutes les protéines. Les gammaglobulines comprennent surtout la majorité des anticorps. Les réactions inflammatoires se caractérisent par une augmentation des alpha-1-globulines et des alpha-2-globulines. La cirrhose du foie augmente les gamma-globulines. Les gammapathies monoclonales sont des maladies où l'on observe une augmentation isolée d'une protéine spécifique appartenant à la famille des alpha-2-globulines, des bêtaglobulines ou des gammaglobulines (et non une augmentation globale de l'une de ces familles) ainsi qu'une diminution des autres protéines.
glomérule
Première partie du néphron (unité anatomique et fonctionnelle du rein), où a lieu la formation de l'urine primitive, élaborée à partir du sang.
Chaque rein comporte environ 1 million de glomérules situés dans le cortex rénal (partie superficielle du tissu rénal). Les glomérules sont de petites sphères de 150 à 200 micromètres de diamètre. Ils se composent d'une enveloppe, la capsule de Bowman, et d'un système de capillaires, le flocculus. Les capillaires sont séparés par un tissu de soutien, le mésangium ; ils naissent d'une artériole appelée artériole afférente (branche terminale de l'artère rénale) et se terminent par une autre artériole, dite artériole efférente. Le sang est filtré à travers les parois des capillaires et donne l'urine primitive, qui est recueillie dans l'espace situé entre le flocculus et la capsule de Bowman, appelé chambre urinaire, puis s'écoule par le tube proximal (première partie du tube urinifère).
Voir : tubule rénal.
glomérulite
glomérulonéphrite
glomérulonéphrite
Toute maladie rénale caractérisée par une atteinte des glomérules (unités de filtration du rein).
Synonymes : glomérulite, glomérulopathie, néphropathie glomérulaire.
Les glomérulonéphrites peuvent être aiguës ou chroniques. Dans ce dernier cas, elles sont irréversibles, altérant de façon définitive les glomérules. Les glomérulonéphrites sont dites primitives, ou idiopathiques, quand elles sont limitées aux reins, sans aucune atteinte extrarénale. Elles sont dites secondaires lorsque l'atteinte glomérulaire est la conséquence ou la localisation d'une maladie générale, par exemple le diabète sucré.
Glomérulonéphrites aiguës
Elles sont généralement d'origine infectieuse (dues à un streptocoque), le plus souvent consécutives à une angine non traitée, plus rarement à une infection cutanée comme l'impétigo.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Les glomérulonéphrites aiguës se manifestent par un syndrome néphritique caractérisé par une atteinte rénale qui survient de 10 à 15 jours après l'angine : des œdèmes se développent très rapidement aux paupières, dans la région lombaire et aux chevilles ; les urines sont foncées et peu abondantes, contenant du sang et des protéines, tandis qu'apparaît une hypertension artérielle ; il existe parfois une insuffisance rénale modérée.
TRAITEMENT
Le traitement est celui des symptômes : restriction des apports d'eau et de sodium, prise de diurétiques pour faire disparaître les œdèmes. Des médicaments hypotenseurs sont nécessaires. La guérison intervient presque toujours en 10 à 15 jours sans laisser de séquelles.
Glomérulonéphrites chroniques
Elles peuvent être primitives, sans cause connue, ou secondaires, consécutives à des maladies comme le lupus érythémateux disséminé, le purpura rhumatoïde, l'amylose, le diabète, le paludisme, ou encore à l'héroïnomanie ou à l'action de certains médicaments comme les sels d'or ou la D-pénicillamine.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Les glomérulonéphrites chroniques se traduisent par une protéinurie (présence de protéines dans l'urine), une hématurie (présence de sang dans l'urine) et des œdèmes. L'hypertension artérielle est fréquente au cours des glomérulopathies. Parfois, la protéinurie est très abondante, et provoque un syndrome néphrotique. Celui-ci peut, dans sa forme majeure, aboutir à une anasarque, œdème généralisé qui se double d'épanchements pleuraux et d'ascite (accumulation de liquide entre les deux feuillets du péritoine). À des degrés variables, toutes les glomérulonéphrites chroniques sont susceptibles d'évoluer vers une insuffisance rénale chronique.
TRAITEMENT
Lorsqu'elles se manifestent par une simple anomalie urinaire, les glomérulonéphrites chroniques ne justifient aucun traitement, mais elles doivent être surveillées régulièrement. Dans certaines variétés plus graves de l'affection, les principaux médicaments utilisés sont les corticostéroïdes, employés seuls ou associés à des immunosuppresseurs. Le traitement des symptômes se révèle souvent nécessaire : régime sans sel strict, traitement de l'hypertension artérielle, prise en charge en milieu spécialisé en cas d'insuffisance rénale chronique. À un stade très évolué, les glomérulonéphrites chroniques requièrent une dialyse et, éventuellement, une transplantation rénale.