hypoprotéinémie
Diminution anormale de la protéinémie (taux de protéines dans le sang) au-dessous de 60 grammes par litre.
Une hypoprotéinémie peut être due à une carence alimentaire en protéines (kwashiorkor), à une maladie digestive diminuant l'absorption des aliments (intolérance au gluten), à une insuffisance de la synthèse des protéines (insuffisance hépatique sévère) ou encore à une fuite des protéines (par hémorragie, brûlures étendues, abus de laxatifs irritants, ou en raison d'un syndrome néphrotique). Elle se manifeste par une fonte des muscles et l'apparition d'œdèmes. Son traitement est celui de la maladie en cause.
hyposialie
Diminution de la production de salive.
Voir : asialie.
hypospadias
Malformation congénitale dans laquelle le méat urétral (orifice externe de l'urètre) est situé sur la face inférieure de la verge.
Une malformation du prépuce, absent sur la face antérieure, est toujours associée à l'hypospadias. Le méat urétral peut s'ouvrir à différents niveaux de l'urètre. L'hypospadias est dit balanique quand il s'ouvre sous le gland, pénien quand il s'ouvre au milieu du pénis et pénoscrotal quand il s'ouvre à l'angle du pénis et du scrotum.
Le traitement de l'hypospadias consiste à reconstruire chirurgicalement l'urètre en utilisant la peau du prépuce, du pénis ou du scrotum pour replacer le méat urétral le plus près possible du gland. Cette opération, pratiquée de préférence avant le début de la scolarisation, peut se dérouler en plusieurs temps. La malformation est d'autant plus grave et difficile à traiter que le méat urétral s'ouvre près de la vessie.
hypotension artérielle
Diminution de la tension artérielle.
L'hypotension artérielle est caractérisée par l'abaissement de la pression systolique au-dessous de 10 centimètres de mercure. Certaines personnes ayant un système cardiovasculaire normal ont cependant une tension artérielle inférieure à la moyenne (celle-ci étant relative à chaque âge de la vie). Le terme d'hypotension artérielle est en général réservé aux cas où la tension artérielle chute au point d'entraîner des étourdissements ou des évanouissements.
CAUSES
Une hypotension artérielle s'observe chez de grands malades très amaigris, atteints de dénutrition, alités ou déconditionnés à l'effort. Une hypotension aiguë (survenant brutalement) peut être due à une hémorragie interne avec perte de sang importante entraînant une baisse du volume sanguin circulant, à une déshydratation importante, à une intoxication aiguë (alcool, par exemple) ou à un état de choc. Un infarctus du myocarde, une maladie infectieuse, une allergie majeure (piqûre d'insecte, morsure de serpent, voire médicament) peuvent en être responsables. L'insuffisance surrénalienne aiguë en est une cause rare. Beaucoup de médicaments peuvent favoriser l'hypotension. Enfin, lors de réactions vagales, une hypotension est fréquemment observée.
Hypotension orthostatique
C'est un syndrome clinique caractérisé par une impression de vertige et un obscurcissement de la vision, parfois suivis de syncope, et accompagné d'une chute de tension d'au moins 20 millimètres de mercure, survenant au passage de la position couchée à la position debout.
L'affection est attribuée à un trouble de la régulation de la pression artérielle, fonctionnel ou organique.
L'hypotension orthostatique est souvent un effet secondaire d'un traitement par des antidépresseurs ou des antihypertenseurs (utilisés dans le traitement de l'hypertension artérielle). Elle peut survenir aussi chez les diabétiques qui souffrent de lésions du système nerveux autonome perturbant les réflexes qui contrôlent la pression sanguine. Enfin, il peut s'agir d'une affection autonome d'origine inconnue, la maladie de Shy-Drager, survenant habituellement après la cinquantaine, plus souvent chez l'homme.
TRAITEMENT
Si l'hypotension est consécutive à la prise de médicaments, il suffit souvent d'en modifier le dosage pour la corriger. Si la cause est une maladie, un diabète sucré par exemple, le traitement dépend de celle-ci. En cas de forme sévère, la midodrine peut être utilisée. Sa prescription est restreinte du fait de ses effets secondaires (hypertension). En cas d'hypotension orthostatique au lever, il est conseillé de rester assis de 5 à 10 secondes avant de prendre la position debout.
Voir : maladie de Shy-Drager.
hypothalamique (hormone)
Hormone sécrétée par l'hypothalamus et destinée à réguler la production des hormones hypophysaires.
Abréviation : LH-RH
hypothalamus
Région centrale du diencéphale située à la base du cerveau, sous les thalamus et au-dessus de l'hypophyse, qui lui est reliée par une tige, la tige pituitaire.
L'hypothalamus assure un double rôle de contrôle des sécrétions hormonales hypophysaires et de contrôle de l'activité du système nerveux végétatif.
FONCTIONNEMENT
L'hypothalamus sécrète deux hormones qui sont stockées dans l'hypophyse avant d'être libérées dans le sang : l'hormone antidiurétique, ou vasopressine, qui empêche l'eau de l'organisme d'être perdue en trop grande quantité dans les urines, et l'ocytocyne, qui stimule les contractions utérines au cours de l'accouchement.
L'hypothalamus sécrète aussi des libérines, hormones contrôlant les sécrétions de l'antéhypophyse : la corticolibérine (ou CRF, corticotrophin releasing factor [facteur de libération de la corticotrophine]), qui agit sur la sécrétion de corticotrophine ; la thyréolibérine (ou TRH, thyrotrophin releasing hormone [hormone de libération de la thyréostimuline]), qui agit sur la sécrétion de thyréostimuline ; la gonadolibérine (encore appelée GnRH, gonadotrophin releasing hormone [hormone de libération des gonadotrophines], ou LH-RH, luteinizing releasing hormone [hormone de libération de l'hormone lutéinisante]), qui agit sur la sécrétion des gonadotrophines ; la somatocrinine (ou GH-RH, growth hormone releasing hormone [hormone de libération de la somathormone]) et la somatostatine (ou GH-RIH, growth hormone releasing inhibiting hormone [hormone inhibant la libération de la somathormone]), qui agissent sur la sécrétion de somathormone (hormone de croissance). Enfin, la dopamine, partiellement sécrétée par l'hypothalamus, contrôle la sécrétion de prolactine et celle des catécholamines (adrénaline, noradrénaline), dont elle est le précurseur. La sécrétion des hormones hypothalamiques (sauf de la dopamine) est soumise à un phénomène de rétrocontrôle exercé par les hormones hypophysaires correspondantes.
L'autre rôle de l'hypothalamus consiste à agir sur le fonctionnement des viscères (vie végétative), par exemple en intervenant sur le rythme cardiaque ou respiratoire. L'hypothalamus contrôle aussi les sensations de faim et de satiété, et donc les prises alimentaires, ainsi que la thermorégulation (ensemble des systèmes maintenant la température du corps dans les limites normales).
PATHOLOGIE
La pathologie de l'hypothalamus est liée à celle de l'hypophyse et peut se traduire par des troubles divers du fonctionnement hormonal. L'atteinte de l'hypothalamus par une tumeur ou une irradiation thérapeutique provoque un arrêt des sécrétions hypothalamiques et, par suite, l'interruption des sécrétions hypophysaires - excepté celle des sécrétions de la prolactine. En effet, la prolactine est freinée en permanence par la dopamine hypothalamique : la levée du frein dopaminergique entraîne une hyperprolactinémie modérée.
Les symptômes révélateurs d'un arrêt des sécrétions hypothalamiques sont liés à la taille de la tumeur (maux de tête, troubles du champ visuel, déficit neurologique) ou au déficit hormonal (symptômes d'un hypopituitarisme [insuffisance hypophysaire] tels que pâleur, asthénie, absence de règles, dépilation). Des dosages hormonaux et des examens radiologiques (scanner ou imagerie par résonance magnétique) sont nécessaires pour préciser l'origine des troubles.
Le traitement est rarement chirurgical lorsque l'atteinte hypothalamique est importante, mais plutôt médicamenteux ou radiothérapique. Dans tous les cas, un traitement hormonal substitutif est nécessaire pour corriger l'hypopituitarisme.
Voir : cerveau, hormone, hypophyse.