coxarthrose
Arthrose de la hanche.
La coxarthrose touche les sujets de plus de 50 ans. Elle évolue lentement, par poussées marquées par des douleurs de l'aine, de la face antérieure de la cuisse et du genou qui peuvent entraîner une claudication.
La radiographie du bassin montre une diminution soit progressive (80 % des cas), soit très rapide (20 % des cas) de l'épaisseur du cartilage de l'articulation coxofémorale.
Tant qu'il reste du cartilage, le traitement médical est utile (utilisation de cannes, prescription d'anti-inflammatoires, injections intra-articulaires d'acide hyaluronique, cures thermales). Quand le cartilage a disparu, la gêne fonctionnelle devient telle que le recours à une arthroplastie (remplacement de l'articulation par une prothèse totale) de la hanche est indispensable. Lorsqu'une coxarthrose débute chez un sujet jeune, on recherche une anomalie de la forme de la hanche susceptible d'être corrigée chirurgicalement dans le but d'enrayer l'évolution de la maladie.
Voir : arthrose.
coxiella
Genre bactérien de la famille des rickettsies, constitué d'une seule espèce, Coxiella burnetii.
Coxiella burnetii, bacilles à Gram positif de petite taille, ne peuvent se multiplier en dehors d'une cellule vivante. Ces bactéries, présentes sur toute la surface du globe, sont responsables de zoonoses transmises à l'homme par les bovins et les ovins, qui jouent le rôle de réservoir du micro-organisme. La transmission à l'homme peut se faire par piqûre de tique ou par voie aérienne (inhalation).
Coxiella burnetii est l'agent pathogène responsable de la fièvre Q et des endocardites dites « à hémocultures négatives ».
Voir : fièvre Q.
coxite
Inflammation de l'articulation (arthrite) coxofémorale.
Une coxite peut être due à une maladie inflammatoire (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante) ou infectieuse (brucellose).
coxométrie
Ensemble des mesures effectuées sur les clichés radiologiques de face et de profil des hanches.
La coxométrie permet de détecter les lésions et les anomalies de la hanche, en particulier les dysplasies (malformations) du cotyle, cavité articulaire du bassin dans laquelle s'emboîte la tête du fémur.
DÉROULEMENT
La coxométrie nécessite la prise de simples clichés radiologiques standards des hanches, de face et en « faux » profil, en position debout. Ensuite, des tracés et des mesures d'angles sont réalisés sur ces clichés à l'aide d'un coxomètre, règle graduée à laquelle est intégré un rapporteur.
Les coupes transversales obtenues par scanner à rayons X permettent la mesure directe de l'antéversion et la détection des anomalies d'orientation du col du fémur.
coxopathie
Toute affection de la hanche, quelles que soient sa nature et sa cause.
coxsackie (virus)
Entérovirus à A.R.N. de la famille des picornavirus.
On distingue deux virus coxsackies, A et B, à transmission orofécale (des selles à la bouche par l'intermédiaire de la main, d'aliments et d'eau contaminés), responsables d'infections le plus souvent inapparentes mais parfois d'épidémies de méningite, d'encéphalite virale à liquide clair, d'exanthème, de conjonctivite ou de péricardite. Le virus coxsackie A est en outre responsable de l'herpangine (pharyngite vésiculeuse), le virus coxsackie B, de la maladie de Bornholm (myalgie épidémique).
crachat
Substance normale (salive) ou pathologique (sécrétions muqueuses purulentes ou hémorragiques) rejetée par la bouche, en provenance des voies respiratoires ou aérodigestives (bouche, pharynx).
Le langage technique médical utilise le terme « expectoration » pour un crachat issu des voies respiratoires inférieures (trachée, bronches, alvéoles pulmonaires), expulsé par des efforts de toux.
— Le crachat perlé de Laennec est l'expectoration parfois rencontrée au cours de la crise d'asthme. Il doit son nom à son aspect blanc, luisant, arrondi, semblable à une perle.
Voir : expectoration.
crachoir
Petit récipient jetable, muni d'un couvercle, destiné à recueillir les crachats d'un malade et permettant au besoin d'en mesurer la quantité et d'en observer l'aspect.
crampe
Contraction involontaire, brutale, intense et douloureuse d'un muscle du squelette.
Les crampes sont parfois dues à une maladie neurologique atteignant les cellules nerveuses dans la moelle épinière (maladie de Charcot) ou dans les nerfs (diabète, alcoolisme). Elles peuvent aussi être en rapport avec une artérite des membres inférieurs (rétrécissement des artères par dépôt d'athérome), des troubles métaboliques liés aux ions (sodium perdu dans la sueur, potassium, calcium), un effort prolongé ou une déshydratation. Les crampes survenant pendant la pratique d'un sport ont une origine complexe, vasculaire (insuffisance de la circulation sanguine par rapport aux besoins) et métabolique (production excessive d'acide lactique). La cause de certaines autres crampes (crampes nocturnes, crampes de la grossesse) est encore mal connue.
DIFFÉRENTS TYPES DE CRAMPE
Une crampe est une contracture transitoire. Selon sa cause et son degré de gravité, elle peut apparaître à l'effort, au repos ou les deux à la fois. Un avis médical est préférable si elle survient régulièrement lors d'efforts modérés, non sportifs, ou si elle est prolongée (plus d'une heure).
— La crampe des écrivains résulte d'une contraction des doigts autour du stylo ; elle débute au doigt, s'étend progressivement à la main puis à la racine du bras, les autres gestes étant en général réalisables.
— Les crampes de la grossesse, très fréquentes, surviennent surtout pendant les derniers mois. Parfois d'origine inconnue, elles semblent le plus souvent liées à une carence en calcium ou en magnésium.
— Les crampes nocturnes sont un phénomène fréquent qui, isolé, ne correspond à aucune maladie circulatoire ni neurologique.
TRAITEMENT
Une crampe disparaît ou s'atténue souvent grâce au massage du muscle ou à son étirement passif, le pied étant fléchi sur la jambe pour une crampe du mollet, par exemple. Si une cause est retrouvée, elle doit être traitée. Ainsi, on traite généralement les crampes de la grossesse par l'administration de calcium ou de magnésium. Quand les crampes récidivent, on prescrit parfois des myorelaxants (relaxants musculaires tels que le thiocolchicoside ou le tétrazépam), des sels minéraux (calcium) ou de l'hydroxyquinidine. Chez le sportif, la prévention porte sur les points suivants : entraînement de fond suffisant et progressif, échauffement avant l'effort, bonne hydratation, bonne connaissance du geste technique (position correcte du corps), matériel adapté au sportif et à sa spécialité (forme des chaussures, taille de la raquette de tennis, etc.).
Voir : contracture.