acte manqué
Acte par lequel un sujet substitue, malgré lui, à un projet ou à une intention qu'il vise délibérément une action ou une conduite totalement imprévues.
Cette notion a été introduite pour la première fois en 1901 par Sigmund Freud dans son essai Psychopathologie de la vie quotidienne.
L'origine de l'acte manqué, par exemple le lapsus, est un désir refoulé qui fait irruption sous la forme d'une tendance perturbatoire allant à l'encontre de l'intention volontaire du sujet. C'est donc paradoxalement un « acte réussi », puisqu'il est l'expression d'un désir inconscient.
ACTH
corticotrophine
actinomycose
Maladie infectieuse provoquée par les actinomycètes, bactéries anaérobies.
Les actinomycètes vivent normalement dans la cavité buccale de l'être humain. L'apparition de l'infection est favorisée par une mauvaise hygiène buccodentaire et un état d'immunodépression. L'infection se développe souvent à partir d'un foyer initial (carie dentaire) et se propage dans l'organisme. Les localisations habituelles de l'actinomycose sont la peau, les os, le cerveau, le poumon et la plèvre.
Les formes les plus fréquentes, les actinomycoses cervicofaciales, se caractérisent par une tumeur du maxillaire inférieur évoluant vers la fistulisation avec formation de pus granuleux. Les autres formes fréquentes sont thoraciques (atteintes pleuropulmonaires et costales simulant un cancer bronchique ou une tuberculose avec toux et crachats) et digestives.
L'évolution est généralement favorable grâce à une antibiothérapie prolongée de plusieurs mois (pénicilline). Une intervention chirurgicale est parfois nécessaire pour exciser ou drainer la fistule.
acuité visuelle
Grandeur mesurant la capacité de l'œil à discriminer deux points distincts, en fonction de la distance les séparant et de l'éloignement de l'observateur.
Exprimée en dioptrie, l'acuité visuelle se mesure de loin (au-delà de 5 mètres) et de près (à 33 centimètres), par des tests recourant à des objets ou des lettres de taille variable, appelés optotypes.
L'acuité visuelle est égale à l'inverse du pouvoir séparateur de l'œil.
acupuncture
Branche de la médecine chinoise traditionnelle consistant à piquer avec des aiguilles en des points précis de la surface du corps d'un patient pour soigner différentes maladies ou provoquer un effet analgésique.
HISTORIQUE
Ce sont les Chinois qui découvrirent l'acupuncture entre 4000 et 3000 avant J.-C., élaborant cette technique peut-être à partir de l'observation de rémissions inexplicables chez des blessés par flèches ou des suppliciés par pointes acérées. Sa pratique se répandit en France à partir des années 1930. C'est en effet à cette époque que l'ancien consul de France, Georges Soulié de Morant, après un séjour d'une vingtaine d'années en Chine, en rapporta et traduisit une somme de documents dont un traité complet, les Grandes Règles de l'acupuncture, écrit vers 1601 par Yang Ji.
INDICATIONS
Si, en Chine, la médecine occidentale est, elle aussi, actuellement très pratiquée, l'acupuncture est également bien développée dans les pays occidentaux, le plus souvent en complément d'autres traitements.
Ses indications appartiennent aux mêmes spécialités que celles de la médecine générale : de la rhumatologie à la pneumologie, en passant par la gynécologie (vomissements de la grossesse, dysménorrhées), la gastro-entérologie, l'oto-rhino-laryngologie (sinusites, rhinolaryngites, trachéites chroniques) ou certains troubles du comportement (nervosité, trac, angoisses, énurésie, affections consécutives au stress). Elle est particulièrement indiquée en cas d'inflammation, de spasmes et de douleurs (névralgies, migraines, douleurs fantômes des amputés, myalgies, contractures), sauf en cas de lésion organique importante. Les manifestations allergiques (asthme, rhume des foins) sont également un de ses domaines de prédilection. Enfin, en cas d'entorse ou d'accident musculaire banal (élongation), elle permet d'apporter un soulagement au patient.
Largement utilisée en Chine, l'analgésie acupuncturale, faussement appelée anesthésie par acupuncture, n'est utilisée en Occident qu'en obstétrique (accouchement sans douleur) et en stomatologie (soins dentaires), les essais de remplacement de l'anesthésie par l'acupuncture, au cours de véritables interventions chirurgicales, ne donnant pas de résultats suffisants selon les critères occidentaux.
PRINCIPE
Il est démontré que l'acupuncture libère dans le système nerveux central des endorphines (hormones ayant des effets analgésiques). De plus, l'introduction des aiguilles, en stimulant les nerfs périphériques, distrairait l'attention de la douleur originelle.
Selon la médecine traditionnelle chinoise, le ki (influx vital) circule dans le corps le long de 24 méridiens, ou lignes de cheminement, en liaison les uns avec les autres. Le long de chaque méridien se trouvent les points clefs. Ils se divisent en 5 catégories :
— les points de tonification, dont le rôle est de stimuler une fonction organique déficiente ;
— les points de dispersion, dont le rôle est de calmer une fonction organique malade par excès (hyperfonctionnement, hypersécrétion, etc.) ;
— les points sources qui régulent ;
— les points d'alarme, ou points hérault, spontanément douloureux lorsque le méridien sur lequel ils se trouvent est perturbé ;
— les points de passage, par où s'écoule l'énergie vitale lorsqu'elle est en excès dans un organe.
C'est en insérant des aiguilles en ces points précis (787 au total) que l'acupuncteur traite le patient. En fonction de la maladie, il détermine la température de l'aiguille, l'angle d'introduction, le mouvement de bascule ou de vibration au moment de l'insertion de l'aiguille, la rapidité de l'introduction et du retrait ainsi que la durée de la pose. Certains acupuncteurs font même passer un léger courant électrique pour stimuler le déblocage du méridien.
TECHNIQUES
Indépendamment de l'affection en cause, on peut utiliser deux procédures différentes, l'acupuncture répertoriale et l'acupuncture énergétique.
— L'acupuncture répertoriale prédéfinit, pour chaque affection, un certain nombre de points à stimuler ou à disperser.
— L'acupuncture énergétique est fondée sur l'étude des pouls. À chaque poignet existent six pouls radiaux : chacun donne des indications sur l'état d'une région particulière du corps, permettant ainsi de connaître les points à tonifier ou à disperser. Un interrogatoire précis recherchant les circonstances d'apparition des troubles, les influences des cycles horaires ou saisonniers, les circonstances individuelles de chaque cas permet également d'évaluer le nombre et la répartition des aiguilles à implanter.
Le malade doit être allongé sur le dos ou sur le ventre. La pénétration des aiguilles est peu douloureuse sur l'ensemble du corps, plus désagréable aux extrémités. Il n'y a, en général, pas lieu d'excéder de 15 à 20 aiguilles à chaque séance. La profondeur d'implantation ne dépasse pas 3 ou 4 millimètres.
Les séances durent de 15 à 30 minutes. Elles sont généralement prescrites par séries de 5 à 10, à raison d'une séance par jour ou tous les deux jours.
Les aiguilles, en tungstène ou en acier inoxydable, sont toutes stérilisées ou à usage unique, jetables. Les aiguilles d'or (stimulantes) et d'argent (dispersantes) ont disparu, mais la pratique des « moxas », bâtons d'armoise dont l'extrémité est chauffée jusqu'à l'incandescence, est encore utilisée parfois.
EFFETS INDÉSIRABLES
Le risque le plus grave de l'acupuncture serait la transmission d'infections, particulièrement du sida et de l'hépatite virale, s'il n'était prévenu par la stérilisation des instruments selon des normes rigoureuses, ou, mieux, par l'emploi d'aiguilles à usage unique. Des blessures ont été décrites ; c'est une des raisons de l'interdiction d'exercice aux non-médecins dans certains pays comme la France. Par ailleurs, l'acupuncture pratiquée sans discernement pourrait faire perdre le bénéfice d'un traitement moderne plus efficace.
Voir : analgésie, moxibustion.