Larousse Médical 2006Éd. 2006
D

dosimétrie

Mesure de l'irradiation (par des rayonnements ionisants).

   Quelle que soit leur origine (naturelle, militaire, civile ou médicale), les rayonnements ionisants présentent le risque d'exercer des effets néfastes pour l'organisme. Ces risques, dont la quantification est du ressort du physicien ou du biologiste, sont grossièrement proportionnels à la dose reçue, mais sont également fonction des conditions d'exposition. Les risques les plus élevés, et les effets les plus sévères (mutation cellulaire, dégénérescence maligne, anémie, leucémie) sont associés à l'usage militaire de la radioactivité, ou à des accidents tels que celui survenu à Tchernobyl. Les risques associés à la radiothérapie, dont l'usage est essentiellement réservé au traitement de tumeurs, sont moindres, et ceux auxquels exposent les examens de radiologie médicale sont plus faibles encore. Il faut néanmoins dans ce dernier cas tenir compte de la fréquence d'exposition aux rayonnements, ces examens étant d'usage plus courant.

   Ainsi, bien que le bénéfice apporté par la radiologie médicale dans le diagnostic et le traitement des maladies soit patent, justifiant son utilisation, celle-ci présente un risque relatif, lié aux rayonnements utilisés. Aussi un sujet (le patient, mais surtout le radiologue et ses collaborateurs) ne doit-il pas être exposé à une trop grande quantité de rayons X dans un temps donné. C'est pourquoi il est nécessaire de surveiller et de mesurer le rayonnement reçu par les personnels en radiologie lors des radiographies médicales à l'aide d'un dosimètre, petit appareil de mesure qu'ils portent sur eux. Chaque dosimètre est régulièrement contrôlé par des services spécialisés, afin de vérifier le non-dépassement des doses légalement autorisées. Conformément aux directives européennes, la quantité de rayons X délivrée doit être indiquée pour chaque examen.

Voir : radioprotection.

dosimétrie

En radioprotection, mesure de l'irradiation par les rayonnements ionisants.

   Une dosimétrie est réalisée au moyen de petites chambres d'ionisation qui captent et mesurent le rayonnement ou au moyen de badges dosifilms dont le noircissement après développement dépend de la dose d'irradiation reçue.

   Quelle que soit leur origine (naturelle, militaire, civile ou médicale), les rayonnements ionisants présentent le risque d'exercer des effets néfastes pour l'organisme : augmentation de la fréquence des cancers, risques de malformations pour le fœtus chez la femme enceinte, augmentation des anomalies génétiques transmissibles à la descendance.

   Pour éviter ces risques, une réglementation a été établie pour la protection du personnel : aménagement des locaux et installations des équipements permettant de protéger au mieux le personnel et le public, délimitation d'une zone contrôlée dont l'entrée est signalée par un sigle, contrôles réguliers des installations, formation initiale et continue des utilisateurs exposés, obligation pour le personnel de porter un badge dosifilm qui est développé tous les mois et transmis au médecin du travail.

   Des doses maximales admissibles (DMA) ont été établies et, par précaution, fixées à moins de 1/10 des doses les plus faibles pour lesquelles des effets ont été signalés pour la population. Ces doses sont exprimées en millisieverts (mSv), unité de dose valable pour tous les types de rayonnements ionisants.

   Pour le personnel exposé, la DMA est de 20 mSv par an (100 mSv sur 5 ans, sans dépasser 50 mSv pour 1 an). Pour le public, la DMA est de 1 mSv par an, soit la moitié de l'irradiation naturelle. Dans les établissements soumis à réglementation, un responsable de la radioprotection est chargé de veiller à l'application de ces mesures. Conformément aux directives européennes, la quantité de rayons X reçue par le malade doit être indiquée pour chaque examen radiologique.

dossier médical

Ensemble des informations médicales réunies sur un patient.

   Le dossier médical d'un patient est une obligation réglementaire relative aux soins donnés en hospitalisation. Il contient des informations personnelles, administratives et médicales, qui ont un caractère confidentiel, mais qui peuvent être communiquées directement au patient lorsqu'il en fait la demande, dans des conditions prévues par la loi. Les tiers ne peuvent y avoir accès. En cas de décès du patient, les ayants droit (généralement les héritiers) peuvent faire valoir un droit d'accès restreint. Les dossiers sont archivés à l'hôpital avec des délais de conservation définis pouvant atteindre plusieurs dizaines d'années.

   La composition du dossier médical est définie par décret, ainsi que les pièces communicables. Pour chaque hospitalisation, le dossier médical rend compte du motif de l'hospitalisation, de la prise en charge réalisée avec les constatations de l'examen clinique, des examens complémentaires, des traitements prescrits, des gestes effectués, notamment en cas d'intervention chirurgicale.

   La communication du dossier médical au patient est habituellement demandée dans le but d'assurer la continuité des soins, avec le concours d'un autre praticien ; parfois à titre d'information. La demande est à adresser à la direction de l'hôpital par lettre recommandée avec accusé de réception, avec un justificatif d'identité et en prévoyant un délai de réponse. La loi prévoit la consultation gratuite sur place (sur rendez-vous) ou la délivrance de copies (éventuellement facturées). Mais la lisibilité et la compréhension des termes médicaux du dossier peuvent conduire à solliciter l'intermédiaire du médecin traitant ou d'une personne de confiance désignée à cet effet.

double aveugle (essai en)

Méthode comparative de l'efficacité de deux thérapeutiques, ou d'un nouveau médicament et d'un placebo.

Douglas (cul-de-sac de)

Point le plus bas de la cavité péritonéale (formée par le péritoine, membrane séreuse qui tapisse la cavité abdominale), situé, chez la femme, entre le vagin et le rectum, et, chez l'homme, entre la vessie et le rectum.

   Le cul-de-sac de Douglas est accessible par les touchers rectal et vaginal ; sa palpation permet de percevoir un épanchement intrapéritonéal, un abcès ou une tumeur solide. En cas d'abcès, la palpation peut être très douloureuse. La localisation d'un épanchement peut être confirmée par l'échographie, et une ponction précise sa nature. Chez la femme, le drainage du cul-de-sac par le vagin se nomme colpotomie. Chez l'homme, le drainage se fait à travers la paroi antérieure du rectum (rectotomie). On appelle élytrocèle le prolapsus (descente d'organe) réalisé par une hernie du cul-de-sac de Douglas dans la paroi vaginale.